ALBERT À L'OUEST (Seth MacFarlane)

[quote]DATE DE SORTIE FRANCAISE

2 juillet 2014

REALISATEUR

Seth MacFarlane (Ted)

SCENARISTES

Seth MacFarlane, Wellesley Wild et Alec Sulkin

DISTRIBUTION

Seth MacFarlane, Charlize Theron, Neil Patrick Harris, Amanda Seyfried, Liam Neeson, Giovanni Ribisi…

INFOS

Long métrage américain
Genre : comédie/western
Titre original : A million ways to die in the west
Année de production : 2014

SYNOPSIS

La couardise d’Albert, éleveur de moutons, au cours d’une fusillade donne à sa fiancée volage la bonne excuse pour le quitter et partir avec un autre. Une belle et mystérieuse inconnue arrive alors en ville et aide le pauvre Albert à enfin trouver du courage. Des sentiments s’immiscent entre ces deux nouveaux alliés, jusqu’au jour où le mari de la belle, un hors-la-loi funestement célèbre, découvre le pot-aux-roses, et n’a plus qu’une idée en tête : se venger. Albert aura-t-il le courage nécessaire pour venir à bout du bandit ?[/quote]

La bande-annonce :

Y a des trucs énormes quand même ( dans le bon sens du terme) : les comédies ricaines me font rarement rire depuis un moment (en fait, je ne ris plus de leurs comédies depuis la fin des aventures du Sergent Drebin, lieutenant de la brigade spéciale, c’est dire) et leurs bandes-annonces ne sont pas non plus les copines de mes zygomatiques…mais ici, vu que j’ai rigolé, je lui donnera une jolie chance :slight_smile:

Bon demi-déception pour ma part, c’est sympa, mais j’ai pas ri aux éclats. Le comique de répétition est lourdingue, le pipi-caca pas terrible non plus, reste quelques bonnes phases, les dialogues anachroniques m’ont gêné, je retiens par contre un nombre de caméo des plus impressionnants, notamment un qui à réveillé le fan en moi.

Et bien moi, j’ai trouvé le film hilarant. L’humour est en effet très souvent pipi-caca mais dès lors que les auteurs ne se fixent pas de limites, on atteint des scènes hallucinantes et des dialogues qu’on ne pensait pas voir dans une comédie américaine. L’avertissement collé au film prend finalement tout son sens. Certains passages sont vraiment énormes et je crois bien que je prendrais mon pied à le revoir. Et puis, voir notre Barney dans un rôle sur mesure, avec son magnifique « challenge accepted », ça n’a pas de prix. :slight_smile: Le côté romance est parfois un peu longuet mais l’anachronisme régulier et des dialogues hors contexte sont un vrai plus pour le film. Il ne ressemble à aucune autre comédie sortie ces dernières années et c’est déjà un petit exploit en soi.

Laisse moi chercher. Dans le genre je préfère les Mel Brooks qui certes commencent à dater.

Plutôt ouais…presque 20 ans pour la dernière réal de Mel Brooks. Je me trompe peut-être mais je ne pense pas qu’Ivan remontait aussi loin lorsqu’il parlait des « comédies sorties ces dernières années »… :mrgreen:

Je n’ai pas été convaincu. Même dans l’humour gras, il faut une certaine finesse pour que ça fonctionne, ce que Macfarlane n’a pas. Je n’aimais déjà pas American Dad et ça confirme le fait que je ne suis pas amateur du monsieur (on m’a un peu trainé de force au cinoche…).

Il paraît que le film s’est fait déchirer par la critique et n’a pas du tout marché : si le film est imparfait, incontestablement, c’est quand même pas mérité. Sympa comme tout, ce film, j’ai vraiment passé un bon moment.

Je suis pas un fana absolu de l’humour de McFarlane (j’aime bien les « Griffin », un poil moins « American Dad », et j’ai trouvé « Ted » sympa mais vraiment sans plus), mais je lui reconnais du talent et une bonne maîtrise du tempo comique.
Manifestement porté par le succès de « Ted », le comique obtient une belle enveloppe, y’a clairement des thunes à l’écran, et un gros casting, aussi.
Au niveau de la mise en scène, McFarlane assure le minimum (c’est propre, y’a des beaux plans « Monument Valley style », quelques beaux plans à « l’heure bleue », en contre-jour…) mais sans génie aucun. Son sens du rythme assure quand même aux gags un effet optimum.

Pour ce qui est du type d’humour développé, c’est un peu moins irrationnel et « déconnecté » que ce qu’il fait à la télévision. Le film est écrit de façon solide, développant des thématiques intéressantes (classiques aussi, certes…) qui marcheraient au « premier degré » si on virait les éléments comiques, par exemple l’idée de la moustache comme symbole de la virilité impossible à atteindre ou le parcours du perso principal, du type « si je ne peux pas changer le monde je peux toujours me changer moi-même ».
La peinture du Far-West comme un univers mortifère et d’une hostilité inouïe est, à ce titre, impayable (espérance de vie de 35 ans, morts subites, maladies immanquablement mortelles, traitements médicaux tout aussi dangereux, animaux sauvages surgissant subitement dans le cadre…), et participe un peu d’une entreprise de « déglamourisation » de l’Ouest telle que le western italien ou ceux de Peckinpah ont pu le faire (avec plus de brio) avec des approches différentes.

Rayon trashitude, le domaine de prédilection du monsieur, ça y va gaiement et perso j’aime bien ça : le film ne rechigne pas devant la scatologie la plus débridée (dans le genre, il y a un plan très court absolument dégueulasse…j’ai bien rigolé, j’avoue), ni devant quelques débordements gore de bon aloi (comme ces morts violentes qui font leur petit effet ; décapitations, démembrements, empalements, etc… : l’éventail est large). Quant aux caméos (un classique du genre), il y en a un qui tombe un peu à plat à la fin du film, mais un autre par contre absolument démentiel pour les fans de :

« Retour vers le Futur », puisque McFarlane croise par hasard au détour d’une grange…le Doc (l’authentique Christopher Lloyd !!), en train de réparer sa De Lorean !

Au rayon des défauts, le film est trop long pour son propre bien (1 h 51 : il y a un bon quart d’heure de trop, à mon sens). Il est dommage qu’en fonçant tête basse dans un délire de ce genre, McFarlane ressente le besoin de développer des scènes sans éléments comiques, juste pour faire avancer la narration « premier degré ». C’est un peu inutile, sans compter que McFarlane est vite saoulant quand il se laisse aller à la guimauve (ce qui plombait déjà « Ted », d’ailleurs).
L’autre gros problème, et je vais être un peu salaud, c’est McFarlane lui-même. Pas celui qui écrit, pas celui qui réalise, mais celui qui joue : au début du film, j’ai même eu très peur, et puis ça passe petit à petit. S’il est loin d’être mauvais (bonne maîtrise du tempo, là aussi), son manque de charisme et sa bonne bouille d’éternel ado, qui sont raccord avec le personnage qu’il incarne il faut le reconnaître, plombe un peu le film (il fait même capoter une ou deux scènes). Avec un Will Ferrel dans le rôle principal, le film aurait pris une toute autre dimension ; McFarlane a pêché par excès de confiance sur ce coup.

On ne peut lui enlever ceci dit son culot et son efficacité, et le film au final emporte l’adhésion par le côté éminemment sympathique de la démarche. Très chouette !!

J’ai passé plus de temps à lire ta critique que ce que je n’ai tenu devant ce navet (t’imagines!) où effectivement le mégalo sans grand talent qui a décidé de tout faire en fait trop et le fait fort mal!

C’est LE gros souci du film : McFarlane a peut-être pris un peu pris le melon suite au succès de son projet précédent. Vouloir tout y faire, c’était peut-être trop, même si j’ai du respect pour la démarche dans l’absolu, étant donné le boulot que le mec a dû abattre durant le tournage.
On pourrait chipoter sur la qualification du film, mais encore une fois, « navet », à mon goût, c’est un peu fort. Mais tous les goûts sont dans la nature…

Des navets qui me font autant marrer, j’en veux bien 10 par an tiens !

Tout pareil. Le long métrage a certes ses défauts (comme toi, je l’ai trouvé un poil trop long et il aurait en effet gagné en efficacité si MacFarlane avait résisté à l’envie d’interpréter le rôle principal), mais j’ai aimé sa générosité dans le côté trashouille, autant au niveau des gags scatos que des morts violentes. Bien sûr, ce type d’humour ça passe ou ça casse, mais en ce qui me concerne, je me suis joliment bidonné…
…et j’ai particulièrement apprécié le cameo le plus réussi du film… :wink: