Je sais je vais parler encore d’un film qui date mais comme je suis dans ma période films d’horreurs, je vous en fait profiter 
Le pitch :
Ana Clark, infirmière, a une vie tout ce qu’il y a de plus classique mais heureuse. Sauf que ce matin, une gamine attaque son mari et le tue. Mais ce dernier se relève et se jette sur Ana, qui parvient à s’enfuir de la maison et de son quartier où les morts-vivant semblent être partout. Ana rejoint alors un autre groupe de survivants et ces derniers décident de se réfugier dans un centre commercial.
Mais le danger peut aussi bien venir des morts vivants que des vivants.
Mon avis :
Les zombies sont à la mode et déclinés à toutes les sauces. En jeux vidéos on a le droit au left 4 dead, dead rising et cie et bien sûr au cinéma où on va de la comédie (Shaun of the dead, Bienvenue à Zombiland) au grand n’importe quoi (Dead Snow et ses zombies nazis qui permet de surfer sur la vague de 2 des plus grands méchants du cinéma) tout en permettant au vieux briscard de George A Romero de se maintenir à flot..
Bref, actuellement, y a que le vampire qui fait mieux que le zombie en personnage horrifique à la mode.
Oui mais ça c’est maintenant. En 2003, quand l’Armée des Morts est sorti, le grand public était un peu sevré de tripailles. Alors certes, les productions fauchées du cinéma de genre en abondaient encore et Danny Boyle avait lancé un an plus tôt un pavé dans la marre avec son excellentissime 28 jours plus tard qui modernisait le genre (je vous conseille de lire la formidable critique de ce film faite par votre humble serviteur sur son blog, ben quoi un peu d’autopromo ne fait jamais de mal <img src="/uploads/default/original/2X/1/15680453330e74f929b585a237613f0bdf61e069.gif" width="15" height="17" alt=":mrgreen:" title="Mr. Green"/> ), mais bon c’était un peu Waterloo morne pleine.
Et puis est arrivée l’Armée des Morts qui a fait un joli petit succès au ciné et là les producteurs se sont dits que le genre était bien vivant (je sais elle est facile et plutôt naze mais que voulez vous on ne se refait pas).
Mais bon revenons à l’Armée des Morts du père Snyder. Que pouvons nous dire dessus ?
Et bien déjà que c’est le remake officiel de Zombie de George A Romero (et que cela lui a permis par la même occasion de se remettre à faire des films
Ensuite que c’est un très bon divertissement !
Bon divertissement car Zack Snyder sait y faire avec les scènes d’actions, comme nous le prouverons ces films successifs, (la scène d’ouverture donne tout de suite le ton) et sait alterner avec efficacité passages au rythme soutenu et moment plus calme même s’il faut reconnaître que le milieu du film manque un peu de punch (mais c’est peut être pour mieux apprécié le final haletant).
Bon divertissement ensuite car le gore est bel et bien présent. Avec une interdiction en salle au moins de 16 ans on peut en effet voir de jolies gerbes de sang et ça pour un film de zombies et ben c’est cool ! Et là l’arsenal du gore y passe : tête explosées de mille et une manières, membres sectionnées et on a même droit à un bébé zombi qui nait (bon ok à l’écran ça rend bif-bof, c’est faire du gore facile et ça fera parler 2, 3 esprits chastes alors qu’en plus Snyder a pas été super-couillu sur cette idée car il ne montre pas l’accouchement en lui-même ce qui aurait été putainement subversif).
En outre, les acteurs sont plutôt bons. D’accord les rôles sont très stéréotypés : le boyscout, la bimbo, la lourde, l’enculé…..mais bon les acteurs sont plutôt juste et en plus y a quand même Ving Rhames et la vraiment jolie Sarh Polley.
L’Armée des Morts est donc un très bon divertissement mais….ce n’est que ça !
Attention je ne dis pas que c’est forcément un mal mais il aurait pu être plus en étant moins feignant.
D’abord il occulte la dimension politique du film de Romero. Alors que la grande surface servait dans le film originel à dénoncer les dérives d’une société de consommation, il n’est ici que le prétexte à des scènes funs, nos héros sont comme des gosses dans un magasin de jouets (on joue au golf sur le toit, la bimbo essaye toutes les tenues sexys et s’envoie en l’air devant les caméras du magasin hifi, on dégomme les zombies qui ressemblent à des têtes connues….le tout à la suite donnant un peu l’impression de remplir le film et à faire du subversif pour faire du subversif).
Ensuite il faut admettre que le fond des personnages est peu travaillé. On peut faire des stéréotypes, c’est pas le problème, mais avec un peu de background c’est mieux car on s’y attache plus. Mais là dès qu’on sent un début de développement (le repas où Michael se confie) et bien on passe à autre chose, empêchant ainsi de développer une plus grande empathie vis-à-vis des personnages.
En outre, je dois admettre qu’ils réagissent plutôt bien pour des gars (et filles) confrontés à des morts vivants ! Ils ne se posent pas trop de questions et les tuer semblent leur faire ni chaud ni froid (1 ou 2 petits passages atténuent cette impression mais c’est très light quand même). Par ailleurs certains passent souvent à la trappe, n’apparaissant que pour crever ou faire une petite scène subversive (la bimbo qui a part sa scène en lingerie et sa mort, au demeurant sympathique aurait peu être tout aussi bien absente).
On est donc loin des messages politiques que glissent Romero dans ses films mais il n’en demeure pas moins que L’Armée des Morts reste un très bon divertissement qui remplit parfaitement sa mission de films de zombies fun et gore, et ça c’est déjà pas si mal de nos jours où même les divertissements débiles ratent leur but !
mais je n’en sais vraiment rien…)