MAGICIAN: THE ASTONISHING LIFE AN WORK OF ORSON WELLES

La bande-annonce :

Ah, Welles…un de mes cinéastes de chevet, je l’ai souvent exprimé ici ou là. On pourrait penser qu’un artiste de cette envergure n’a pas besoin de docus de la sorte : il n’en est rien.

De ses multiples activités diverses et variées (picador en Espagne, prestidigitateur, activiste politique, j’en passe et des meilleures…), le grand public ne sait généralement pas grand chose, alors qu’elles disent quelque chose du bonhomme, quand même.
Il en va de même pour son travail artistique, finalement : l’ombre du gigantesque « Citizen Kane » éclipse un peu une œuvre par ailleurs incroyablement aboutie et inventive, traversée par une vitalité (et même un vitalisme) confondante et un humanisme sincère et profond (son questionnement sur la notion même de jugement). C’est bien simple, même ses films « malades » sont éblouissants (« La Splendeur des Amberson » et surtout « La Dame de Shangaï », un des mes films préférés).

Vu le nom du docu, je pensais qu’il allait s’apesantir sur les activités de « magicien » de Welles, mais on dirait que c’est plus large ; pour un aperçu du Welles prestidigitateur, on se reportera à son dernier film achevé, l’incroyable essai cinématographique « F for Fake », magnifique réflexion sur le statut de l’artiste et de l’œuvre d’art. Bizarrement, contre toutes attentes vu la personnalité gargantuesque du bonhomme, il exprime au fond une grande modestie de l’homme face à son œuvre (cf. sa tirade bouleversante devant la cathédrale de Chartres).