ZOOLANDER 2 (Ben Stiller)

« Mais qu’est-ce que c’est ? Un centre pour fourmis ? »

Après avoir déjoué une tentative d’assassinat sur le Premier Ministre, les deux rivaux de la mode Derek Zoolander et Hansel remettent la fashion en question avec Zoolander 2 qui sortira sur grand écran en février 2016.

Ben Stiller se retrouve encore une fois devant et derrière la caméra pour laquelle il convoque tous ses anciens partenaires de jeu: Owen Wilson, Will Ferrell, Matilda Jeffries; ainsi que de nouveaux venus: Penélope Cruz, Cyrus Arnold, Billy Zane, Fred Armisen, Kyle Mooney, Kristen Wiig, Olivia Munn et Justin Bieber.

Quant au scénario, il a été confié à Justin Theroux, l’auteur qui se cachait déjà derrière l’excellent Tonnerre sous les Tropiques de Stiller.

[quote]DATE DE SORTIE PREVUE

Février 2016 (USA)
2 mars 2016 (France)

REALISATEUR

Ben Stiller

SCENARISTES

Justin Theroux

DISTRIBUTION

Owen Wilson, Will Ferrell, Matilda Jeffries, Penélope Cruz, Cyrus Arnold, Billy Zane, Fred Armisen, Kyle Mooney, Kristen Wiig, Olivia Munn, Justin Bieber…

INFOS

Long métrage américain
Genre : comédie
Année de production : 2015[/quote]

La première bande-annonce :

C’est Benedict Cumberbatch qui joue le modèle transgenre ?

C’est bien lui… :wink:

Fichtre.

et je dirais même bigre.

JE VEUX!!!

Oh yes !!

La nouvelle bande-annonce :

Will Ferrell a l’air égal à lui-même.
C’est-à-dire impérial.

La bande-annonce finale :

J’aime beaucoup Ben Stiller, mais pas pour « Zoolander ».

Probablement pour l’avoir vu une seule fois et dans de mauvaises conditions, je n’ai jamais vraiment compris l’engouement pour cette comédie particulière dans le flot quasi constant de petites merveilles en provenance des Etats-Unis… sans même compter la seule filmo de Stiller réalisateur, tout de même pourvue de l’excellent « Tonnerre sous les Tropiques », mais aussi du chef-d’oeuvre des Jim Carrey-flicks, le génial « Disjoncté/The Cable Guy ». C’est peu dire que « Zoolander » ne me semble pas peser lourd à côté de ces deux perles.
Le film m’avait semblé drôle par moments, mais assez poussif aussi. Sans compter que le milieu de la haute-couture (vu de très loin, dans mon cas) est suffisamment ridicule, vain et haïssable en soi sans qu’une comédie barrée ait besoin d’en rajouter une couche (rivaliser avec ce niveau est en fait une gageure), de mon point de vue en tout cas.
Quoi qu’il en soit, je conserve un souvenir très mitigé du premier « Zoolander ». Et je dois confesser d’emblée que le deuxième n’a pas eu grâce à mes yeux non plus.

Les 25 premières minutes le font bien, speeds et tendues, bourrées jusqu’à la gueule de gags plus stupides les uns que les autres. Mais je le précise tout de suite : ce n’est pas le degré de stupidité des gags qui est ici en cause. Je suis très très bon client en la matière. Le problème, c’est le rythme et la dynamique globale.
Très fainéant passé l’intro plus nerveuse, le film, pas écrit pour ainsi dire (on a connu Justin « The Leftovers » Théroux plus inspiré, c’est rien de le dire), laisse traîner des scènes plus ou moins drôles en longueur. Le film réussit même à neutraliser le potentiel de certain des surhommes du rire les plus doués en activité (Will Ferrell en tête), quand il n’a pas le mauvais goût de sous-exploiter certains de ses persos les plus excentriques (ceux incarnés par Kristen Wiig ou Benedict Cumberbatch, exemplairement).

Très désagréable aussi, cette propension aux caméos de stars plus ou moins « hype » dans le paysage culturel actuel, de Justin Bieber à Marc Jacobs (même s’ils ont le mérite d’avoir le sens de l’auto-dérision, manifestement) ; je ne supporte pas cette tendance lourde de la comédie américaine un peu friquée.
Cerise sur le gâteau, le tout est moche comme c’est pas permis. J’ai bien compris que c’était voulu et totalement assumé, mais il n’empêche que le résultat est là, à l’écran : dégueulasse. Toujours cette espèce de torsion logique dans le concept de base ; à vouloir mettre en boîte le vulgos, on se vautre dedans. « Everything is a double-edged sword », comme dirait Louis CK.

Vu les talents impliqués (y compris Stiller lui-même, habituellement très compétent et inspiré), la déception est de taille, mais d’une certaine manière je m’y attendais un peu, vous l’aurez compris. :wink: