007 : MOURIR PEUT ATTENDRE (Cary J. Fukunaga)

C’est comme ça que je le ressens.
En plus du fait que non, décidément, ça ne m’intéresse pas qu’on me cause de la jeunesse de Bond. L’orphelinat, la jeunesse, le frère d’adoption. Non, vraiment. Bond (et ses méchants, pareil), c’est une force de la nature, un outil, une massue que le gouvernement britannique brandit quand la situation est inextricable. D’ailleurs, le premier Craig ouvre là-dessus : une fois lâché, il est difficilement contrôlable, ça rend service bien souvent, mais pas tout le temps. Qu’il ait des sentiments, comme dans les Dalton, parfait. Qu’il ait un passé d’adulte, comme dans les Brosnan, pourquoi pas. Mais des origines ? Sérieux ? Alors que c’est une licence cinématographique qui change d’acteur ? Moi, personnellement, d’où il vient, je m’en fiche. Ça ne m’intéresse pas.

En fait, je crois que je préfère le Bond métaphore de son époque (c’est pour cela que j’aime bien voire beaucoup la période Dalton / Brosnan, parce qu’elle cause d’un monde en pleine mutation). Ici, l’humanisation à marche forcée de Bond fait oublier le commentaire (ou au moins le reflet) du monde actuel. La saga se contente de dérouler la métaphore d’un capitalisme décomplexé (la réunion dans Spectre est très éloquente à ce sujet), nappée d’un discours sur la surveillance globale, qui me semble moins intéressant que dans Captain America: Winter Soldier.

Ce qui démontre que c’est appuyé avec insistance.

Là où les Dalton s’ingéniaient à proposer des gadgets crédibles, genre la crosse à empreinte palmaire.

Dans Mourir peut attendre ?
J’essaierai d’avoir les oreilles aux aguets.

Jim

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A posteriori, la discussion à l’opéra dans Quantum of Solace est meilleure, d’ailleurs.

Oui, c’est une chouette scène, effectivement.

Jim

Elle fait partie des réussites du film, ce qui laisse songeur sur ce qu’il aurait pu être s’il n’avait pas été tant impacté par la grève des scénaristes.

Qui ça?

Je déconne.

ça me fait penser que je ne l’ai toujours pas regardé…

Ne lis pas « Young Bond ».

Pareil, et d’ailleurs cette première itération audiovisuelle de James Bond est souvent oubliée dans les articles dédiés à la licence au profit du Casino Royal des 60’s.

Par contre, le comic-book Silverfin dont Declourt nous a gratifié d’une VF il y a quelques années m’avait semblé avoir de bons échos (du moins du côté de Ben Wawe, pour peu qu’on prête attention à ce qu’il peut penser ;p). Sur le forum, le titre semble être passé sous le radar des habitués.

Il est sympa,en effet.
Tiré du premier « Young Bond ».

J’ai complètement oublié mon avis dessus, d’ailleurs ! :smiley:

Ton chat l’a mangé, c’est ça ton excuse ?

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Mon chat a vomi dessus, sûrement !

Que nenni. Et c’est chez Casterman.

Tu n’as pas aimé je présume ?

Ca explique pourquoi je ne le retrouvais pas sur le site de Delcourt ! J’ai dû confondre avec la série James Bond qu’ils éditent actuellement (un nouveau tome sortira très prochainement d’ailleurs). L’album James Bond - Les origines - Silverfin n’est quant à lui plus référencé sur le site de Casterman, voilà de quoi il s’agit pour les plus curieux.

Pourquoi dis-tu ça ?

Je pensais que ton « que nenni » concernait mon « bons échos », et puis j’ai lu ensuite ton avis dans le topic consacré. :wink:

Non, il concernait :

Les spectateurs qui ont vu la première saison de True Detective entièrement réalisée par Cary J. Fukanaga n’ont pas manqué de voir des similitudes entre la célèbre scène du plan-séquence de l’épisode 4 et une scène assez similaire dans le film Not Time To Die. Par contre, je n’ai encore vu personne faire un lien entre

Résumé

le personnage de Lyutsifer Safin interprété par Rami Malek dans le film et celui d’Errol (alias « le monstre spaghetti aux oreilles vertes ») joué par Glenn Fleshler qui possèdent tout deux des attributs faciaux plutôt singuliers :

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James Bond n’en est pas à son premier ennemi au faciès plutôt amoché (et même dans l’ère Daniel Craig, puisque le méchant de Skyfall campé par Javier Bardem avait quelques problèmes de peau plutôt notables au niveau de la mâchoire), mais la ressemblance dans cet opus avec l’antagoniste final de True Detective m’a sauté aux yeux.

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Ca y est enfin vu la bête, je peux comprendre que certains n’ont pas aimé. Pour ma part malgré quelques longueurs, et une peloche très sombre, j’ai été conquis.

Je pense que ce qui m’a le plus plu c’est cet esprit jusqu’au boutiste avec cette fin et l’intrigue globale sur l’ensemble des Craig, je trouve que ça apporte quelques choses de nouveau. J’ai aimé revoir les principaux personnages secondaire de l’ère Craig, même si sur la fin ça donne un petit côté scooby gang gênant. J’ai aimé le nouveau 007 qui répond à pas mal de demandes du publique sur un interprète différend.
J’ai adoré la bande son d’Hans Zimmer que je trouve excellente, une des rares qui m’ait marqué au point de me sortir du film pour me demander qui c’était.

Après le plus gros défaut du film pour moi c’est de vouloir trop ressembler à Skyfall. On y retrouve beaucoup de choses très similaires et ça m’a dérangé. La longueur ensuite clairement le film aurait pu se voir amputé d’une bonne quinzaine de minutes sans que ce soit gênant.

Au final un bon film qui clôture cet ère Craig en dents de scie comme souvent dans les ères JB. Mais celle-ci fait fort de faire un bon film sur 2.

L’oreille aux gadgets.

Bon ben j’avoue que ça m’as plutôt foutu les boules.
Je passerai vite sur le fait que c’est trop long et surtout pleins de prétention. A ce titre la réalisation de fukanaga est loin d’être au niveau de ses ambitions ,il voudrait faire du Jason Bourne on a des fois l’impression de voir Steven Seagal de la période roumaine.
Mais passons au film lui-même, en fait en le voyant j’ai eu l’impression de voir soit un version premier degré de OSS117 soit tout simplement un James Bond fait par des gens qui n’aiment pas James Bond.
Je penche pour la deuxième hypothèse ,tant il semble évident que le film veut « règler ses comptes » avec Bond, ce qui est d’autant plus inutile que fukanaga vise visiblement la version Sean Connery du personnage,manque de pot il arrive au dernier épisode de la version Daniel Craig qui a largement remis en cause les bases du personnage de James Bond ainsi que pas al cliché qui lui sont liés.
De façon générale ,la détestation du personnage de Bond est l’un des premiers motifs de malaise du film,Daniel Craig est en service minimum et on sent bien qu’il est précis d’en finir.Mais le scénario comme les autres personnages ne cessent de vouloir attaquer Bond, en le détruisant symboliquement et d’une certaine façon moralement.
Ca se sent même avec l’attitude des autres personnages envers Bond qui agissent tous avec une forme de mépris envers lu, c’est en particulier choquant quand on se rappelle que James Bond où pas on parle d’un type qui as risqué quasiment tout ce qu’il avait pour son pays.
Autre point génant, James Bond amoureux pourquoi pas, c’était déja la base de « Au service secret de sa majesté » auquel on pense évidemment, sauf que l’objet de cet amour est un personnage détestable à peu prés aussi attachant qu’une carie dentaire qui ne réponds à l’amour de Bond que par des manipulations et des humiliations, le fait que le personnage en question soit incarné par Léa Seydoux n’arrange pas les choses.
Bon le méchant n’a aucun intérêt ,l’intrigue se veut complexe mais est juste étirée et les autres personnages secondaires très peu intéressants. A ce titre les nouvelles bond girls sont ,Nomi 007 qui représente donc la face revendicative du film est juste une tête à claques et Paloma avait un beau potentiel mais gâché par la volonté de « coller à l’air du temps » du film.
A ce titre ,l’humour qui se veut féministe du film est surtout très paresseux, outre le fait comme je l’ai dit de tomber parfois dans le OSS117 baclé il se résume souvent à ânonner des lieux communs autour de James Bond ,allant jusqu’ à reprendre une vanne bidon déjà utilisée par une humoriste lors de la cérémonie des oscar.
Enfin, le « grand choc final » n’en est pas vraiment un tant le film nous l’annonce de façon pachydermique dans la destruction symbolique de tout ce qui est lié au personnage et à la saga, l’aston martin, le matricule,certains persos secondaires…
Ce qui fait que quand ça arrive on est absolument pas bouleversée, et d’ailleurs le film reussit à ne transmettre aucune émotion à la hauteur de ce que l’on voit.
Pire encore, même les personnages du film ne semble pas plus perturbés que ça, on devrait assister à un grand traumatisme on a droit à une vague tristesse polie .Ils seraient à peine plus contrarié si leur pizza était livrée en retard.
Il aurait fallu demander longuement aux initiateur de ce film de trop, pourquoi ils ont voulu à tout prix faire un film sur un perso que manifestent ils n’aiment où ne comprennent pas.
Personnellement la première chose que j’ai eu envie de faire c’est de mater un vieux Bond avec Roger Moore, c’est moins « coté » mais au moins c’est du fun et sans prétention.

Marrant je trouve moi que le bond de Moore est pas un vrai Bond, trop gadget, trop what the fuck alors qu’avec Craig on renoue à une période plus Connery.

Beaucoup de ton appréciation revient tout de même au casting plus qu’à l’essence même du personnage.

Dernier point je pense que ce film tout seul ne fonctionne pas. Mais dans la suite des précédents et dans le cycle complet de Craig, c’est plutôt un bon qui cloture bien une saga avec une histoire sur plusieurs films.