Nous sommes en l’an 2035. Les quelques milliers d’habitants qui restent sur notre planète sont contraints de vivre sous terre. La surface du globe est devenue inhabitable à la suite d’un virus ayant décimé 99% de la population. Les survivants mettent tous leurs espoirs dans un voyage à travers le temps pour découvrir les causes de la catastrophe et la prévenir. C’est James Cole, hanté depuis des années par une image incompréhensible, qui est désigné pour cette mission.
Suite au pilote tourné en fin d’année dernière, la chaîne SyFy a donné son feu vert pour le développement d’une première saison de 12 Monkeys, une série télévisée basée sur L’Armée des 12 singes, le film de Terry Gilliam sorti en 1995 qui était lui-même une libre adaptation du court-métrage La Jetée de Chris Marker (1962).
Le rôle de James Cole, le voyageur du temps incarné par Bruce Willis dans le long métrage, a été confié à Aaron Stanford (X-Men 2 et 3, La Colline a des yeux).
Vu le premier épisode, ça colle fortement au fiml tout en étant forcément moins bien, mais je reste intrigué sur comment ils vont pouvoir faire une saison entière voir plus sur le sujet.
S1 E01 : Sur le papier, ça pouvait sembler casse-gueule mais au final, ce premier épisode fonctionne. Visuellement, la série s’éloigne du Terry Gilliam et dans la limite du budget télé (et sans que ça fasse cheap) propose une vision du futur désespérée, avec un dénuement qui renforce une sensation de tristesse et de froideur.
Les scènes se déroulant dans le présent reprennent quelques moments-clés du film pour mieux ensuite s’en éloigner et proposer quelque chose de nouveau, notamment au niveau de l’utilisation des paradoxes temporels, de l’importance de certains personnages et du futur rôle de l’Armée des 12 Singes.
Les acteurs sont convaincants, le suspense est efficace et l’ambiance est bien prenante…bref, je trouve ça prometteur.
Après un court et un long métrage, on passe à une série et je pense qu’avec cette histoire, il y a de la matière.
S1 E02 : Loin de la poésie du Chris Marker et de la patte visuelle folle et du pessimisme ravageur du Terry Gilliam, 12 Monkeys décline l’histoire de James Cole en un récit de voyage dans le temps mouvementé qui ne lésine pas sur les rebondissements, l’action et même une pointe d’humour (pas très fiable, cette machine temporelle). Même si ce n’est pas d’une folle originalité, j’apprécie le fait qu’il ne s’agisse pas d’un simple copier-coller, les quelques passages obligés (ici, l’hôpital psychiatrique) étant bien intégrés à l’intrigue en cours.
C’est une nouvelle fois très bien troussé…et c’est également un plaisir de retrouver la toujours impressionnante carcasse de Tom Noonan dans le camp des méchants…
Pareil.
Comme quoi il faut toujours donner sa chance au produit.
Cette série n’était pas la plus attendue de la rentrée, mais c’est une très bonne surprise.
Hé bien effectivement, c’est pas mal. Assez prenant, pas trop mal joué, avec de belles lumières et une production propre. Ça flatte l’œil sans faire esbroufe. La distribution des informations est pas mal, on avance lentement, même si plein de petites idées sont amenées, mais cela permet d’avancer les personnages et d’expliquer les situations (et leur évolution, en conservant un rythme soutenu). Il manque un poil d’humour à la Fringe, mais autrement, c’est plutôt un bon début.
J’aime bien aussi la gestion du voyage temporel. Le visuel est plus « physique » que dans le film de Gilliam, avec un côté presque « concret » qui n’est pas désagréable, et qui est très explicite (l’effet « chaise vide » est bien saisissant comme il faut). Qui plus est, sans doute pour gagner du temps dans la gestion de la série, ils prennent le parti d’une technologie un peu instable, un peu foireuse, avec des ratés, des voyages au mauvais endroit au mauvais moment. Mais cela va au-delà de l’astuce de remplissage, puisque des indices de paradoxes temporels sont distribués dès le premier épisode. De quoi développer l’univers au-delà du principe de base.
Bref, ça démarre plutôt bien.
Faut confirmer sur la durée, mais pour l’instant, ça va.
S1 E03 : En ce qui me concerne, l’ensemble continue de prendre une très bonne tournure. Cette idée de « rencontres dans le désordre » posée dès le pilote prend tout son sens dans ce troisième épisode dans lequel Cassie commence à développer tous les signes du complexe dont elle porte le nom (et c’est d’ailleurs bien amené, cette parano latente). Cole doit également prendre de graves décisions afin de ne pas perturber le cours de l’histoire et ça donne à la série un ton encore plus glaçant, où tout peut arriver.
Un épisode tendu et palpitant, avec à nouveau de bonnes idées visuelles liées aux imperfections du voyage temporel, qui permet à 12 Monkeys de se démarquer encore plus de ses modèles et de trouver sa propre identité. Pas mal du tout…
Vous me donnez bien envie pour cette nouvelle série. Par contre, après avoir vu les premiers épisodes, conseillez vous d’attendre et de voir la saison d’un coup ou le format episodique convient bien? (Pas sûr que ma question soit très claire… )
Tu es adepte du binge watching ? Perso, le format épisodique me convient très bien. Les auteurs ne perdent pas de temps et balancent pas mal d’éléments à chaque épisode et c’est franchement très bien rythmé.
Maintenant, comme il y a 3 épisodes de dispos, tu as ce qu’il te faut pour te faire un premier avis…
Ah non pas du tout, c’est juste que vu que je suis toujours à la bourre en séries, j’ai tendance à les regarder des saisons en quelques semaines à coup de 2 épisodes (et j’y ai peut-être pris goût). J’ai pas trop de rythme spécifique sinon.
Et je trouve que certaines séries ne sont pas vraiment faites pour le rythme d’un épisode/semaine.
Certes, il y a eu que 3 épisodes, mais ça peut souvent donner une tendance.
En tout cas, merci pour ton avis, je pense que je vais tenter.
Apparemment, le Doc et moi, on vit très bien ce visionnage épisode par épisode.
Pour ma part, je ne recommande rien, mais ceux qui découvriront la série de la sorte ne devraient pas souffrir d’un rythme trop lent, je pense.
Après, moi aussi, il m’arrive de jouer au gourmand et de regarder plein d’épisodes à la suite. J’imagine que je ferai ça sur d’autres séries à nouveau, parce que je ne regarde pas tout ce qui me tente, et il m’arrive de me faire des séances de rattrapage boulimiques. Genre, là, je vais rattraper mon retard sur Sleepy Hollow d’un coup, je crois…
Pour cette série en l’occurrence, ce sont les commentaires élogieux du Doc qui m’ont donné envie, d’autant que la série est encore récente et qu’il était encore temps que je prenne le train en route.