1939-2019 : BON ANNIVERSAIRE BATMAN !

Lee Weeks

Shawn Crystal

James Harren

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Rafa Garres
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Super-Team Family : Batman et les Vengeurs :

Jim

J’ai reparcouru récemment Batman & Captain America, un cross-over réalisé par John Byrne en 1996 et publié sous le label Elseworlds de DC.

Première surprise : j’étais persuadé que Roger Stern avait participé au scénario, ou au moins signé les dialogues, mais en fait il n’en est rien : il est seulement crédité pour avoir suggéré la fin (on y revient).

Donc, l’action se déroule en 1945. Batman et Robin poursuivent le Joker tandis que Captain America affronte, avec le Sergent Rock et la Easy Company, un char d’assaut nazi de grande envergure.

Ces deux scènes de présentation en amènent une autre, quand Cap et Bucky se rendent sur l’aérodrome de Gotham afin de mener une énième mission : s’occuper d’un avion détourné.

C’est là que les deux héros se retrouvent, et s’allient. Avec l’aide du Batplane, les deux héros peuvent maîtriser les pirates de l’air et libérer le savant qu’ils avaient enlevé, Robert Oppenheimer.

Hélas, les espions meurent, victimes d’un patch de toxine du Joker. le Capitaine Rogers est briefé par les autorités militaires, qui soupçonnent Bruce Wayne d’être le commanditaire du clown du crime. Le soldat Steve Rogers est donc affecté à la protection rapprochée du milliardaire.

Il fait son boulot, suit le riche héritier partout, s’étonne de certaines habitudes et finit par partager les soupçons de sa hiérarchie. S’ensuit un rapide combat à l’issue duquel les deux héros, assemblant les pièces du puzzle, déduisent chacun l’identité de l’autre.

Le ton est bon enfant, assez léger, très souriant. Pour John Byrne, c’est surtout l’occasion de rendre hommage à différents aspects des comics d’antan, notamment la folie colorée des productions de Dick Sprang (j’invite les lecteurs à regarder les enseignes de boutiques dans les décors, pour retrouver les différents hommages rendus par l’auteur). Bien souvent, le récit ne dépasse pas ce stade de fantasme de fanboy.

Néanmoins, ce Prestige Format recèle de nombreux bons moments, comme cette entrevue entre le Joker et le Red Skull, où les deux gredins tentent de s’entretuer mutuellement, avant de se rendre compte qu’ils sont immunisés contre des toxines étonnamment voisines.

La dernière confrontation conduit tous ces personnages à se retrouver dans un avion transportant une bombe atomique. L’inimitié que se vouent les deux vilains jouera autant dans leur défaite que la détermination des héros.

L’épilogue de deux pages se situe vingt ans plus tard. Le corps congelé de Captain America est retrouvé par le Batman de l’époque, c’est-à-dire Dick, l’ancien Robin, accompagné d’un autre Robin rouquin, Bruce Wayne Jr. Si je ne me trompe pas, Byrne place donc cette résurrection dans la continuité de sa série Generations (les connaisseurs confirmeront ou infirmeront).

Remarquons que, à part Cap et Bucky, il n’y a pas d’éléments marvéliens dans ce récit, qui se place en marge de la continuité DC officielle et hors de la continuité Marvel (à preuve : en 1945, dans le monde « normal » de Marvel, Cap est déjà tombé dans les eaux glacées). À se demander comment l’auteur est parvenu à convaincre l’équipe éditoriale (et celle de Marvel, surtout) d’un tel tour de passe-passe.

Jim

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Ou plutôt l inverse, la série generations s inscrira dans la continuité fixée par cette scène.

Et l’éternel Alfred qui ne change jamais…

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Ah, Generations a commencé après la publication de ce cross-over ?

(Je connais fort mal, j’avoue…)

Jim

Oui.

Donc voici la pierre fondatrice.
Je l’ignorais.
Merci.

Jim

Chris Samnee

En fait,John Byrne voulait faire Générations avec des crossovers.

Visiblement, y a eu du Rab :

Avec marvel ?

Oui.

Jsa Invaders,entre autres.

Generations 1 et 2 sont vraiment sympas, le 3 par contre j ai totalement décroché, mais le tout avec du marvel en plus, il y aurait eu de quoi bien s amuser.

David Mazzucchelli

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Jonathan Wayshak

Karl Kerschl