Ah mais c’est marrant, cette petite affaire-là.
Je découvre la mini-série dans l’édition Carrefour, et franchement, je trouve ça pas mal. En gros, le pitch est simple : Sam et Bucky sont pris dans une guerre de succession au sein de l’Hydra, qui a déjà fait quelques victimes, dont des amies de nos héros. Sauf que bien sûr, ce n’est pas aussi simple.
Alors ouais, le premier épisode est un peu saturé de dialogues explicatifs, sur un mode un peu « pourquoi faire simple quand on peut faire tordu », mais l’ensemble est quand même pas mal, et lance un festival d’actions sur cinq numéros, avec fusillades, bastons et castagnes. On n’a aucun sentiment de danger mais plutôt une impression d’aventure tonitruante, décomplexée et débridée. On est là pour se distraire.
J’aime bien les dialogues, qui empruntent vigoureusement à la comédie, avec des jeux de répétitions, de variations. Du Giffen / DeMatteis du pauvre, de l’énième génération, mais ça fait sourire. Ce qui n’est pas évident quand l’un des héros est un cyborg flingueur qui affronte des terroristes.
Y a aussi tout le discours « fanboy », avec un jeune méchant qui est l’admirateur transi de Captain America et de ses associés. Ça crée des situations drôles qui désamorce pas mal le sérieux et les tensions entre justiciers et méchants. Ça peut désarçonner, mais j’aime bien. Il y a un côté Expendables dans la narration, en fait. Pour le meilleur ou pour le pire, à vous de juger.
Question dessin, au premier abord, Vicentini m’évoquait un peu un copieur de Sean Murphy ou de Matteo Scalera. Mais il emprunte aussi à d’autres, avec des bouts de Cheung, de Lee, de Capullo, avec un saupoudrage d’Ottley et de Mora. Il y a des pétouilles de narration, mais dans l’ensemble, c’est plutôt agréable.
Bon, aussitôt fini, aussitôt oublié, sans conséquence aucune, mais le temps de la lecture, c’est sympa : une bonne surprise.