Hier, en errant sur la toile, je suis retombé sur cette image (sans doute parce qu’elle constitue la couverture du TPB américain, je ne sais plus). Et c’est le nom de Chris Samnee qui m’a interpelé : j’avais l’impression de ne pas avoir lu ce chapitre, ou bien de confondre avec autre chose. Je cherche donc dans mes TPB, et ne voyant pas l’ouvrage, j’en conclus que je l’ai peut-être en VF. Sorti en octobre 2012, il arrive dans la période où j’arrêtais progressivement mes lectures en VF, me concentrant sur la VO. Et les sommaires d’anthologies telles qu’ Avengers Extra constituaient le menu de mes dernières lectures dans la langue de Molière.
Effectivement, je l’avais lue, cette histoire, mais elle est noyée dans le boxon éditorial associé au passage de Brubaker de l’incarnation précédente (à la numérotation historique) à l’incarnation suivante de la série. Ce qui fait que j’avais un peu zappé le truc, d’autant que les histoires dans le passé, si elles s’avèrent potentiellement touchantes, n’ont au final aucun impact sur les personnages et la connaissance qu’on a d’eux.

L’histoire est très bien. On revisite la carrière de Bucky, racontée par lui-même : donc aucune surprise, quelques mises à jour (la présentation de Bucky à Cap, par exemple), mais une narration élégante servie par le trait étourdissant de Samnee. Le récit ne manque pas de passages forts, notamment, bien entendu, la découverte des camps de la mort. La caractérisation est plutôt sympa (les pages consacrées à Sub-Mariner sont très bien). L’astuce autour de l’identité de l’interlocuteur auquel s’adresse Barnes est assez poignante, outre qu’elle est amenée avec suffisamment de discrétion pour que cela soit une « surprise ». Enfin, l’édition française est plutôt bien traduite, l’adaptation des textes étant confinée à Benjamin Rivière qui livre un travail tout à fait souple et honorable, évitant de moderniser à outrance le vocabulaire et offrant une vraie fluidité à l’ensemble.
Jim