1941-2021 : BON ANNIVERSAIRE WONDER WOMAN !

Crayonné de Dick Dillin pour la couverture de Amazing World of DC Comics #11 :

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Original Art Gallery est un catalogue édité par le collectionneur et revendeur Mitch Itkowitz dans les années 1970. Le contenu était composé de reproductions de planches accompagnées d’un commentaire comprenant le nom du dessinateur, le comic duquel la planche était extraite et le prix.

Pour l’édition de 1978, Itkowitz utilise en guise de couverture une illustration de Joe Staton, encrée par Bob Layton, qui présente les membres de la Société de Justice (donc nous sommes sur Terre-2), sous la direction de Hawkman.

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En deuxième de couverture, Itkowitz précise que cette illustration devait servir de pleine page d’introduction pour All-Star Comics #70 (lui-même daté de janvier-février 1978, donc paru à la fin de l’année 1977). Et quand on vérifie, on découvre qu’effectivement, l’épisode s’ouvre sur une scène comparable, mais cadrée autrement :

Pour un aperçu de la série All-Star Comics, en tout cas dans sa version des années 1970, quelques clics suffisent :

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Dans Sensation Comics #1, daté de janvier 1942, les auteurs détaillent les nombreuses péripéties qui marquent l’arrivée de la Princesse Diana (l’autre) dans le « Monde des Hommes », qu’elle explore après avoir ramené l’aviateur Steve Trevor à bon port.

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Elle découvre la mode féminine en regardant des vitrines, elle arrête des braqueurs de banque, elle se produit sur scène et, surtout, elle fait une rencontre.

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En effet, elle croise le chemin d’une infirmière éplorée, dont le chagrin s’explique tout simplement : son fiancé a trouvé un emploi en Amérique du Sud, mais pour des raisons financières, elle ne peut le rejoindre. N’écoutant que son cœur, Diana donne l’argent qu’elle a gagné sur scène à l’infortunée, et lui emprunte ses lunettes : en effet, notant la ressemblance, elle envisage de prendre la place de l’infirmière afin de rester près de son imprudent aviateur en convalescence. Quant à la jeune femme, qui se prénomme justement Diana, elle pourra utiliser la somme dans le but de rejoindre son promis qui l’attend au loin. Car oui, les deux femmes, en plus de se ressembler, porte le même prénom. C’est ainsi que la Princesse Diana devient Diana Prince.

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Ces péripéties, Robert Kanigher s’en souviendra bien des années plus tard. Dans Wonder Woman #162, il raconte à nouveau cette arrivée dans le monde moderne, reprenant quasiment toutes les séquences.

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Le dessinateur Ross Andru donne à ces actions une touche plus moderne, plus spectaculaire, avec moins de cases et plus de cascades.

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Kanigher et Andru ne reprennent cependant pas la séquence dans laquelle Diana se produit sur scène. L’argent donné à l’infirmière provient d’une récompense accordée après l’arrestation des braqueurs.

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Il est amusant de constater que si Kanigher a officialisé le passage de l’Âge d’Or à l’Âge d’Argent quelques mois plus tôt, dans les dernières pages de Wonder Woman #158, il utilise tout de même l’expression « Golden Age » dans son ouverture d’épisode, et s’appuie sur la vieille version de Moulton, qu’il perpétue. En fait, depuis l’effacement brutal de certains éléments par Kanigher, ce dernier continue cependant à évoquer l’Âge d’Or du personnage, allant même jusqu’à placer l’expression « Comics ‹ Golden Age › returns more dazzling than ever » en haut des couvertures. De plus, il signe de nombreuses histoires connectée à cette période qu’il affirme pourtant révolue, employant l’expression « Golden Age » dans ses introductions, utilisant des super-vilains de Moulton (Doctor Psycho, Giganta) et demandant à Andru de dessiner dans un style renvoyant à celui de Peter (ce qui fait que, dans un même numéro, le visage de Wonder Woman est parfois dessiné de deux manières différentes). Autant dire que, depuis quelques numéros, il règne sur la série un parfum de schizophrénie, la série s’étant débarrassé des vieilleries mais n’ayant pas réussi à amorcer le tournant d’une certaine modernité, que Batman négocie bien mieux à la même époque.

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De même, la grande case dessinée par Andru dans laquelle les deux femmes s’étonnent de leur ressemblance montre cependant deux profils un peu différents, qui normalement ne devraient pas tromper les observateurs.

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Le reste du sommaire est consacré à une confrontation entre Wonder Woman et le Minister Blizzard, un super-vilain créé par Moulton dans Wonder Woman #29, et qui dispose, comme beaucoup d’autres chez DC, d’une arme lui permettant de contrôler la température.

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S’il a une certaine préférence pour le froid, il peut aussi porter certains objets à très haute température. Vilain secondaire venu d’une cité perdue du Pôle Nord, il fera tout de même quelques retours à l’occasion… et nous évoquerons l’une d’elles très bientôt, justement.

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Wonder Woman par Ken Landgraf :

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Et Wonder Girl :

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Wonder Woman par Rick Hoberg :

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La Société de Justice d’Amérique, par Rick Hoberg :

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Il s’agit d’une quadruple page (en fait, deux doubles pages qui se suivent) dressant le portrait de l’assemblée, dans All-Star Squadron #31, daté de mars 1984. Scénario de Roy Thomas, dessin de Rick Hoberg et encrage de Mike Machlan.

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L’épisode contient quelques tours de forces graphiques…

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… dont le moindre n’est pas l’hommage au Spirit d’Eisner en la personne de Midnight, qui ouvre le récit :

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La Société de Justice par Rick Hoberg, commission…

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… et version encrée par Jerry Ordway :

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La Société de Justice, par Arvell Jones et Mike Gustovich :

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Original de la première page de Wonder Woman #269, par José Delbo et Wally Wood :

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Wonder Woman par Kevin West :

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Et Wonder Girl :

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Quatrième de couverture de The Comic Reader #149, octobre 1977, par Tom Sutton :

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Ah ouais, ça publie loin dans le futur, quand même !

Tori.

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Faut bien que la machine temporelle de mon ami Victor serve à quelque chose, hein…

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Planche originale de Jill Thompson, pour Wonder Woman #62, page 19, encrage de Roméo Tanghal :

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Wonder Woman et les héroïnes DC en couverture d’Adventure Comics #416, par Bob Oksner :

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Wonder Woman dans la première histoire que Steve Englehart consacre à la Ligue, dans Justice League of America #139 :

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Voilà vraiment ce qu est dc pour moi. Ce qu il etait lors de mes premiers contacts avec cet univers et qu il est resté de façon indélébile.

Une multitude de personnage, dont plein que je ne connais pas, avec de drôles de costumes mais dont l accumulation même rend le tout étonnant sympathique et au final très intriguant tout en sachant que je ne pourrais jamais tous les connaitre.

Pour une fois que j’ai un ressenti similaire à nemo. Lacan me guette ? Que nenni, je me suis soigné depuis avec Panini.

Il y a quelque temps, je me faisais la réflexion suivante : pendant la période où les lecteurs suivent les aventures de la Wonder Woman de Terre-2, dans la série principale, que devient l’héroïne de Terre-1 ? Elle doit bien apparaître quelque part, il semble impossible que les responsables éditoriaux l’aient mise de côté. La solution logique était de se dire qu’elle apparaissait encore dans Justice League of America, même si, peut-être, rien de notable ne lui arrive, afin de ne pas bouleverser le statu quo. Je me suis donc dit que, tôt ou tard, il allait falloir que je compare les dates de sorties afin de voir quels épisodes de Justice League of America correspondent à la période Terre-2.
Celle-ci, rappelons-le, commence dans Wonder Woman #228, daté de février 1977 : les deux princesses amazones vivent une aventure commune, et quand celle de Terre-1 retourne sur son monde, les lecteurs restent sur Terre-2 afin de suivre les mésaventures de son homologue.
Or, février 1977, c’est aussi la date que nous trouvons en couverture de Justice League of America #139, dont le sommaire propose le premier épisode écrit par Steve Englehart. J’ai récemment entamé une tranquille relecture des épisodes qu’il a rédigés dans la série, mais la concordance des dates vient seulement de me frapper.
Par conséquent, si Martin Pasko (puis Gerry Conway ou Jack C. Harris) rédige les aventures de la Wonder Woman de Terre-2 dans la série régulière de l’héroïne, c’est Steve Englehart qui se retrouve chroniqueur de l’évolution de son homologue de Terre-2. Est-ce en réponse à une consigne de Julius Schwartz, responsable éditorial de Justice League of America, ou de Denny O’Neil, en charge de Wonder Woman ? Ou des deux ? Ou bien est-ce une volonté d’Englehart de s’emparer d’un personnage pour lequel il sait qu’il n’aura pas à négocier ni à batailler, puisque cette version n’apparaît que dans la série qu’il écrit ?
Toujours est-il qu’il avance ses pions au fil des épisodes, opposant Wonder Woman Green Arrow dans Justice League of America #139, puis à Flash dans Justice League of America #140 et 141 et faisant de la difficile intégration de l’héroïne un subplot de ses intrigues. Wonder Woman se retrouve donc au centre de l’intrigue et en bonne place sur la couverture à l’occasion de Justice League of America #143 :

La prestation de Steve Englehart s’interrompt à l’occasion de Justice League of America #150 (avec un intermède de deux épisodes écrits par Paul Levitz).

L’épisode est daté de janvier 1978. Dès le numéro suivant, c’est Gerry Conway qui devient le scénariste, pour ce qui va devenir l’une des plus longues et fructueuses prestations de la série.
Quant aux aventures en solo de la princesse amazone, c’est à l’occasion de Wonder Woman #243, daté de mai 1978 que la période « Terre-2 » s’interrompt : à nouveau, les deux héroïnes affrontent un ennemi commun et les lecteurs délaissent la guerrière de Terre-2 pour revenir sur Terre-1 suivre les aventures de son homologue.
Mai 1978, cela correspond à Justice League #154, écrit par Gerry Conway, désormais bien installé sur le titre.

Cependant, en définitive, durant la quinzaine de mois pendant lesquels la série Wonder Woman s’est éloignée de Terre-1, c’est bien Steve Englehart qui s’est chargé de raconter l’évolution de la Princesse Diana (l’autre) au sein de la Ligue de Justice.

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Publicité parue dans les comic books DC de juillet 1977.

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On reconnaît la patte de Joe Kubert, il est possible que la publicité ait été en partie dessinée par les élèves de son école.

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