1941-2021 : BON ANNIVERSAIRE WONDER WOMAN !

Les Wonder Women alternatives, chapitre 3 : Wonder Woman One Million

L’univers DC n’a jamais été radin en matière de futurs alternatifs. Et la palme revient sans doute à l’univers que Grand Morrison a situé au 853e siècle (à une date où, grosso modo et selon d’obscurs calculs, Action Comics atteindrait son millionième numéro, d’où le « One Million », pour faire court) et où la JLA officie toujours.

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Grant Morrison étant ce qu’il est, si la JLA est toujours en activité quelque 833 siècles dans l’avenir, la signification de son sigle a changé. La « Justice League of America » est devenue la « Justice Legion Alpha », et les surhommes qui la composent ont des pouvoirs qui transcendent leur nature humaine, donnant l’impression qu’ils sont aux super-héros ce que ces derniers sont à nous autres pauvres mortels.

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Bon, ce n’était pas la première fois que Morrison tâtait de l’idée de versions quasi-divinisées des membres de la Ligue, puisqu’il avait fait apparaître les héros de Wonderworld au début de l’arc « Rock of Ages », où l’on pouvait facilement reconnaître, malgré des déguisements complexes, Superman en Adam-One, Atom en The Mote ou encore Wonder Woman en The Goddess. Mais avec la Justice Legion Alpha, il créait une version futuriste tout à fait utilisable dans de gros événements éditoriaux.

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Donc, cette JLA du futur fait son apparition officielle dans JLA #23, dessinée par Howard Porter, avant d’être au centre du cross-over One Million. Pour l’occasion, les séries en cours s’interrompent et, pendant un mois, des numéros #1000000 paraissent, confrontant les héros avec leurs doubles futuristes.

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L’histoire tourne autour d’un voyage temporel, d’une menace cosmique, d’un échange culturel, de l’affirmation d’une identité et de l’avènement d’un héritage héroïque qui dépasse les époques et les générations. En plaçant si loin l’avenir qu’il décrit, Morrison s’autorise des disparités technologiques et culturelles délirantes, des idées tordues, mais également une sorte de « sens du merveilleux » qui convient très bien à des séries aussi colorées (bon, quand est-ce qu’il retourne chez Marvel écrire Avengers, tiens, lui ?).

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S’il met en avant des héros qu’il a fait venir dans la série, à l’image de Steel, et s’il propose des enjeux vraiment impressionnant, Wonder Woman y joue un rôle important. C’est Superman, en tant que fondateur du genre, qui est au centre du récit, mais la fière Amazone n’est nullement négligée.

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L’une des particularité de cette version futuriste de Wonder Woman, applicable à ses équipiers aussi, au-delà de la simple déclinaison stylistique des costumes et des symboles, pectoraux et autres, c’est que les personnages paraissent déshumanisés, presque robotiques, ou artificiels. Les auteurs parviennent à créer un sentiment d’étrangeté dans ces personnages de papier, peut-être comparable à celui que les lecteurs de la fin des années 1930 pouvaient ressentir au tout début du genre. Mais l’histoire fait en sorte que ces figures un peu synthétiques sont très vite humanisées.

Jim

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