1941-2021 : BON ANNIVERSAIRE WONDER WOMAN !

Crayonnés de Drew Johnson pour la couverture de Wonder Woman #211, daté de février 2005 :

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Et version publiée :

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Y a quand même des couv’ bien violentes, sur cette série.

Hé : 2005, Dan Didio, tout ça tout ça…

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Brian Bolland n’est également pas en reste, mais d’une autre manière.

Bolland est en général d’une élégance rare.

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On a déjà évoqué la seconde rencontre entre Superman et Spider-Man, à laquelle Wonder Woman prend part :

Allez, simplement pour le plaisir des yeux, l’original en noir & blanc, avec plein de jolies trames pour faire plaisir à Soyouz :

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J’ai bien l’impression que les bulles étaient collées (j’ai l’impression que ça se voit sur celles qui restent), il me semble qu’il y a des traces sur le papier qui pourraient être soient des morceaux encore collés soit une partie de la surface du papier (ou de la trame) qui est déchirée. Cela expliquerait l’absence de bulles sur certaines cases.

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Ouais, je suis d’accord. Disons que dans le pays de CCA, voir en couv’ une femme dont on se demande si elle ne va pas accoucher dans les égouts, c’est violent. Mais subtilement violent.

C’est aussi une autre époque, hein. Il y a plus de vingt-cinq ans. Une éternité, autant dire.

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Ross Andru encré par George Pérez, soit la rencontre entre deux grands dessinateurs de l’Amazone, dans Wonder Woman Annual #1, dat de novembre 1988 :

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Affiche de la convention de Minneapolis, en 1977, dessinée par Rich Larson :

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Affiche de la convention de 1978 dans la même ville (et par le même illustrateur) :

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Et l’affiche de l’année suivante, dans la même ville, et par le même dessinateur :

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Avec la base fournie par Alex Toth, les personnages de la série animée Super Friends pouvaient être animés, comme le montrent ces dessins du studio Hanna-Barbera :

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Dans l’ombre de Wonder Woman : voici Alicia Vela-Bailey, la doublure de Gal Gadot sur les films Wonder Woman.

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Actrice et cascadeuse, elle a doublé Kate Beckinsale sur Underworld - Awakening, Jennifer Lawrence sur X-Men: First Class ou Mila Jovovitch sur Ultraviolet. Entre autres.
En tant qu’actrice, elle n’est pas étrangère non plus au genre super-héroïque puisqu’elle a incarné Alisha Whitley dans Agents of SHIELD.

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Wonder Woman par Art Adams :

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Caitlin Burles, une autre doublure de l’actrice sur le tournage des deux films.

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Doublures intérieure et extérieure ?

Wonder Woman avec un chat par Lan Medina !
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Les Wonder Women alternatives, chapitre 4 : AlyXa, la Wonder Woman amérindienne du futur

Dans les années 1990, DC, à l’image de ce que la concurrence fait à la même époque, fait courir des intrigues ou de thèmes communs à travers ses différents Annuals. Et en 1996, cette politique se traduit par les « Legends of the Dead Earth ». Ces « légendes de la Terre morte » se situent dans un lointain avenir où la planète a été désertée de ses habitants, où le souvenir des super-héros se résume de vagues légendes colportées de génération en génération, et où des figures héroïques émergent, déclinaisons futuristes des justiciers qu’on connaît si bien.C’est dans ce contexte éditorial que parait Wonder Woman Annual #5.

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L’action se déroule dans une arche spatiale dont la voix off nous laisse entendre qu’elle traverse les immensité spatiale depuis des dizaines de générations (de quelle espèce, ce n’est pas précisé), ayant perdu la mémoire de sa mission, de la raison de cette émigration cosmique, et de toute trace de logique. Si le vaisseau lui-même semble usé et délabré, les occupants y vivent depuis si longtemps qu’ils ne connaissent que cette réalité, sans même avoir conscience qu’il y a un infini au-delà des parois d’acier de leur monde.

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Si le scénario prend le soin de décrire d’abord la faune qui a colonisé les immenses coursives de ce monde artificiel, le récit s’empresse de présenter les représentants de l’humanité, en la personne de la jeune et jolie AlyXa, qui s’aventure en dehors de la zone habitée pour une raison qui sera détaillée par la suite. Elle est suivie par des guerriers de sa tribu et l’on apprend par les dialogues qu’elle a fui son village et le mariage auquel elle était promise.

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Enfin, les « dialogues », c’est beaucoup dire. En effet, le scénario part du principe que, parmi les choses oubliées, il y a le langage. Les voix off du narrateur omniscient expliquent que les personnages communiquent à base de cliquetis, de grognements, de raclements de gorge. Si bien que le numéro entier ne contient que des récitatifs et aucune bulle. Tout ceci est raccord avec un univers où es notions aussi simples que « cieux », « nuits » ou « étoiles » perdent toute signification et revêtent la dimension des fables.
(Autant dire, à ce titre, que l’appellation « amérindienne » est ici un peu audacieuse : si AlyXa a un look de Pocahontas de l’espace, effectivement, cela n’a guère de sens dans un monde où les concepts de nation ou de couleur n’ont plus cours… Cela dit, représenter une héroïne de la sorte demeure une rareté.)

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Le numéro propose une équipe assez prestigieuse : John Byrne, auteur de la série à l’époque, s’occupe du scénario, illustré par un autre légendaire dessinateur des X-Men, Dave Cockrum, qui pour cette occasion est encré par Norm Breyfogle. S’il est étonnant de retrouver l’un des dessinateurs marquants de Batman à ce poste, le résultat est plutôt réussi. En effet, le Cockrum des années 1990 a perdu beaucoup de sa grandeur, et avec les encres de Breyfogle, il retrouve un peu de sa gloire d’antan, pour des planches particulièrement agréables à suivre.

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Tandis que AlyXa continue à explorer le monde inconnu qui s’offre à elle, suivie par le banc de chasseurs de sa tribu, qui s’interrogent et trouvent un certain réconfort dans la récitation des vieilles légendes antiques (où les lecteurs reconnaissent les super-héros), elle fait une rencontre étonnante en la personne d’une chauve-souris humanoïde qui, apparemment, sait se servir des machines encore en état de fonctionnement.

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Cela la met en contact télépathique avec l’image de Wonder Woman, et elle comprend qu’il y a un écart entre les mythes et les légendes colportés par la tradition orale et la réalité historique. Les machines qu’elle utilise lui permettent également de comprendre la culture des hommes-chauves-souris qui fréquentent les lieux. La vague télépathique frappe également les chasseurs de sa tribu.

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Cependant, l’assaut mental n’amène pas la compréhension mutuelle. Les chasseurs attaquent le village de créatures chiroptères : c’est la guerre. Soudain jaillit une femme-chauve-souris portant la tenue déchirée de Wonder Woman. Elle met un terme à l’assaut, repousse les chasseurs mais plaide en leur faveur auprès des siens. C’est là qu’intervient AlyXa, qui s’allie à la femelle de l’autre race afin d’unifier les deux tribus.

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Retournant les attentes et les clichés, refusant de montrer le retour d’une Amazone immortelle, Byrne parvient aussi à faire de la figure de celle-ci une double source d’inspiration. Celle qui porte le costume étoilé est un être hybride, tandis que l’héritière de l’humanité a peut-être perdu le langage (l’une des armes dans l’arsenal de Diana) mais a conservé et pérennisé ses idéaux de paix. C’est donc deux Wonder Women qu’il nous offre dans ce récit, pour le prix d’une.

Jim

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J’adore les planches et la couv’. Je ne sais pas si Cockum avait plus de temps, mais le résultat me semble un cran au-dessus de ce qu’il faisait sur les X-Men.

Je sais pas. J’aime beaucoup ses deux prestations (surtout la première), mais depuis, je trouve qu’il a constamment baissé. Et là, j’aime bien, je trouve ça meilleur que ce que j’ai pu voir ici et là, mais encore inférieur à ses X-Men. L’encrage de Breyfogle me donne l’impression de remettre de la profondeur et de la rondeur dans ses crayonnés.

Jim

J’ai la même impression (bon, j’aurais eu dû mal à trouver les bons mots), et je pense que c’est pour ça que j’aime beaucoup. Ou alors les designs.