1941-2021 : BON ANNIVERSAIRE WONDER WOMAN !

La collection « RetroActive » proposait, à l’été 2011, des récits « inédits » situés dans des décennies précédentes : années 1970, années 1980 et années 1990. Les personnages emblématiques de l’écurie DC, à savoir Superman, Batman, Green Lantern, Flash et bien entendu Wonder Woman, avaient donc droit à une aventure nouvelle située soit à l’époque évoquée soit en lien avec celle-ci. Chaque nouvelle aventure était accompagnée d’une réédition, elle-même extraite de la période évoquée.

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Le RetroActive 1970’s Wonder Woman propose un récit écrit par Denny O’Neil, scénariste important dans la carrière de l’héroïne puisqu’il s’est chargé de la période durant laquelle Wonder Woman est devenue tout simplement Diana Prince, une aventurière en tenue blanche marchant dans les pas de Modesty Blaise ou d’Emma Peel.

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Assisté du dessinateur J. Bone, O’Neil triche un peu avec la proposition de base, puisqu’il ouvre son récit avec une Wonder Woman en costume, qui saute en parachute de son avion invisible et se dirige vers une Île du Paradis… en train de sombrer dans l’océan. Plongeant dans les flots, l’Amazone découvre ce qui s’apparente à un vaisseau extraterrestre, sorte d’araignée métallique dont l’intérieur est plus grand que l’extérieur.

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Là, une voix étrange, provenant d’un cube flottant au visage incertain lui intime de se soumettre à trois épreuves afin de racheter son péché : le péché en question, c’est de s’être elle-même amoindrie. Comprenant que son interlocuteur ne changera pas de discours (et qu’il est en mesure de menacer l’Île des Amazones), Wonder Woman accepte de relever ses trois défis.

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Mais pour ce faire, elle doit redevenir ce qu’elle était à l’époque de son péché : et donc, la voici qui se change à nouveau en Diana Prince, l’aventurière sans pouvoir.

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Et la voilà qui est envoyée ailleurs, où elle affronte d’abord une version hommasse de Jeanne d’Arc puis une vision basse du front du biblique Goliath. Depuis le début de ces épreuves, J. Bone glisse un papillon jaune dans les planches, dont bientôt Diana s’aperçoit de la présence. Pressentant quelques stratagème obscur, l’Amazone frappe l’insecte d’un jet de caillou et découvre que la bestiole est en fait un robot chargé de retransmettre ses faits et gestes.

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Dans le même temps, une conseillère scientifique de la Reine Hippolyte examine de près un « fragment » que le « visiteur » a « laissé derrière » et affirme que l’objet est vieux de quinze milliards d’années (donc plus vieux que l’univers, répond la souveraine d’un être pénétré).

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Ce fil d’intrigue finit par rejoindre celui qui concerne Diana. Car après avoir dégommé le robotique papillon, elle a enclenché sans le vouloir une réaction de la part du visiteur : l’île est remontée du lit de l’océan, retrouvant la lumière du jour. La scientifique de la cour explique que, selon elle, il s’agit là d’un dispositif automatique qui, suite à quelque avarie, s’est mis en route tout seul. Mais une chose est sûre, ce qu’a vécu Wonder Woman était bien réel, comme en témoigne la blessure infligée par Jeanne d’Arc. Les trois femmes s’interrogent afin de savoir si les trois épreuves ont été relevées (Jeanne d’Arc, Goliath… le fleuve en furie serait donc la troisième ?) et semble rester sur leur faim, à l’image du lecteur qui peut légitimement avoir la sensation de rester sur sa faim tant sont nombreuses les questions en suspens : l’identité du visiteur, la réelle motivation des épreuves, la connaissance qu’il démontre de la carrière de l’héroïne, autant de détails dont les auteurs n’éclairent aucun aspect en nous faisant « le coup de la panne » de la machine extraterrestre.

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Au moins, le récit est très joliment dessiné par J. Bone, au style parfois irrégulier mais toujours très agréable à l’œil. Cependant, on sent que le suivi éditorial n’est pas des plus performants : une bulle mal dirigée rend la scène de retrouvailles entre Diana et Hippolyte des plus maladroites, le récit se conclut sans mot « fin », de nombreuses questions demeurent irrésolues (quel dommage sur un récit court) et l’équilibre global de la narration, qui se perd dans une intro trop longue et des séquences un peu longues destinées uniquement à mettre en valeur la partie graphique, est plutôt bancal.

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Ce récit est complété par la réédition de Wonder Woman #201, écrit par Denny O’Neil et illustré par Dick Giordano, dans lequel Diana Prince, toujours accompagnée de son mentor I-Ching, cherche à retrouver Johnny Double et finit par croiser Catwoman. Un récit très o’neilien qui mêle voyage, exotisme et baston, à l’image de ce qu’il fait sur Batman avec Neal Adams.

Jim

Jim

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Jim

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Pub !

Elle s’est fait avoir, Wonder Woman : l’arrière est tout blanc.
Ah, et j’entends Spider-Woman, quand la jeune fille le dit.

Le grand absent, c’est Batman (remplacé par Spider-Man (Et ce doit être le jeune Miles Morales))…

Tori.

Jim

VIDEO GAME :

Wonder Woman fait partie des personnages jouables du jeu Justice League Task Force sorti en 1995.

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La Wonder Woman de Bolland, déclinée en statuette.

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Couverture de Bolland :

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Andrew Robinson :

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Otto Schmidt :

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Kris Anka :

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Alfred E. Neuman déguisé en Wonder Woman, par Tom Richmond :

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Jim

Couverture variante de Superman / Wonder Woman #14 (février 2015) par Darwyn Cooke :

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Jim

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Dave Johnson :

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Stuart Immonen :

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Yannick Paquette :

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David Yardin :

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Matt Wagner :

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