Et version longue et illustrée :
Pas tout compris là oO Phantom stranger ? avec mockinbird?
C’est le Phantom Rider, en fait…
Oups, merci, j’ai corrigé.
Ah oukidouki
Je conserve moi aussi un excellent souvenir de cette saga.
Typique de la façon de faire de Steve Englehart, ces entrelacs d’intrigues temporelles enchâssées les unes dans les autres. Parfaitement au jus de la continuité, ce scénariste a toujours eu le chic des scripts aux circonvolutions alambiquées, irrésistibles pour les fans du genre.
Pour ce qui est de la longueur de la saga, c’est vrai que ce n’était pas forcément courant à l’époque, mais Englehart lui-même était plutôt coutumier du fait, en réalité : la « Serpent Crown Saga » ou celle de la « Madonne Céleste » sont sensiblement aussi longues… Pour ce qui est du fond, Englehart, en plus de revisiter des recoins de la continuité Marvel(comme le FF 19 qui voit l’apparition de Rama-Tut), reprend ses propres idées, comme ces voyages temporels au Far-West (avec les justiciers cow-boys à la sauce Marvel) par exemple.
Le développement de Pym est en effet intéressant car il redéfinira le perso pour les années à venir. C’est peu ou prou ce Pym « savant-aventurier » que Byrne mettra en avant quand il reprendra le titre, en moins chaleureux et plus Red Richards dans l’attitude.
A noter que le méchant de la saga, Dominus (dont l’équipe d’hommes de main est assez folklo, en effet), est lié à Lucifer, un des plus vieux ennemis des X-Men, celui qui a cloué Charles Xavier sur un fauteuil…
Chose intéressante, dans le voyage temporel, Englehart renvoie à deux choses : un voyage temporel « classique » des Fantastiques période Lee-Kirby, où l’on peut distinguer un hommage, un clin d’œil à un passage obligé, mais aussi un voyage temporel de Docteur Strange. Et là, il renvoie à une saga qu’il a lui-même écrite (dessinée par Gene Colan). Ça peut paraître prétentieux (parce que ça revient à se citer soi-même comme source d’autorité, tout en se comparant à Lee et Kirby), mais j’y vois pour ma part une certaine politesse : après avoir cité les deux maîtres, Englehart se contente de jouer sur ses propres plates-bandes, sans déborder sur celle de quiconque. Dans la manœuvre, il y a une trace d’orgueil mais également de réserve.
A l’époque du voyage temporel du Dr Strange, est-ce qu’on savait déjà que ça se passait au même moment du voyage des FF?
Jim est-ce que tu te souviens par hasard à quels épisodes correspondent ceux de Englehart et Colan avec le voyage temporel (ceux avec Benjamin Franklin) ?
Parce que dans le même genre, ça me rappelle surtout l’arc de Stern où Strange revisite l’ère de Rama-Tut et plus globalement l’histoire originelle des FF de Lee/Kirby.
Tu me flanques un doute.
Pour moi, c’était le voyage temporel où Doc Strange croise Benjamin Franklin, c’est vers Doctor Strange #15 ou #18, je crois. Je file vérifier ça dans mes Essentials.
Pas la peine c’est bien ça après vérification.
Moralité il ne faut jamais douter des aînés, ou plutôt de l’aîné dans le cas présent.
Sauf que tu as quand même raison.
Le voyage temporel, qui emmène Strange à Londres en 1618 puis cent cinquante ans plus tard, il a lieu dans Doctor Strange #17 et 18. Mais il s’arrête là. C’est le dernier épisode d’Englehart. C’est ensuite Marv Wolfman qui enquille, ouvrant une suite d’épisodes très sympas écrits notamment par Jim Starlin et Roger Stern. Ceux-là, j’ai bien envie de les relire.
Mais le voyage temporel qui emporte Strange chez Rama-Tut (en passant par les Howling Commandos…), c’est effectivement dans le run formidable de Stern. J’ai confondu les deux voyages, et grâce à ta remarque je m’en aperçois deux ans plus tard (mieux vaut tard que jamais, comme on dit). Donc on oublie ce que je disais en 2014, c’était basé sur des souvenirs bien flous.
Phil a pondu une petite rétro sur cette saga.
Ce qui est un peu dommage, c’est que sur 15 min de vidéo on en a 10 de digression. C’est un peu le gros reproche que je ferai.Alors oui, j’ai relu cette saga (il y a donc 1 an et demi) avec mes yeux d’adultes et sans mauvaise foi (clin d’œil à la vidéo) et je ne la trouve pas si moisie que ça, bien au contraire.
Ah c’est bien un des plus mauvais trucs que j’ai pu lire forever.
Bon en même je crois bien que c’est tout le run d’Engleheart sur ce titre qui est à jeter.
Personnellement, j’aime beaucoup. Que ce soit ses premiers épisodes où il reprend l’histoire de Wonder Man là où il l’avait laissée quand Conway l’a viré, les troubles sexuelles de Tigra, la réflexion sur la foi et le suicide avec La Espirita, l’évolution de Pym, le voyage temporel, le retour des vieux ennemis de Pym…
Il faudrait que je relise ça j’en ai un souvenir vague (mauvais signe peut-être).
En ce qui concerne cette période, j’ai toujours été très friand de ses FF malgré les ingérences éditoriales sur la fin du run.
J’ai relu quelques épisodes, récemment, et j’adore. C’est enlevé, speed, complètement connecté à la continuité, assez drôle, avec une bonne compréhension des personnages… Le petit reproche que je ferais, c’est que les scène d’explication et de raccord avec des trucs précédents ont un petit goût de Roy Thomas, c’est-à-dire capillotracté et envahissant. Mais ça passe encore assez bien (mieux, en fait, que l’équivalent dans Secret Wars II, répété lourdement plusieurs fois dans la série). Mais autrement, c’est chouette.
Pour en revenir aux ingérences éditoriales, c’est un peu toute l’histoire d’Englehart, ça. Il ne peut pas finir ses Doctor Strange, ses Avengers voire ses Captain America (et ses Captain Marvel, à bien y réfléchir), durant sa première période. Et durant la seconde, ses Fantastic Four et ses West Coast Avengers sont écourtés. Dans les deux cas, je trouve ça triste. Sur Fantastic Four, il signe des épisodes du nom de John Harkness et on sent bien qu’il a plein d’idées (si l’on en croit les « rêves » que le Gardien renégat observe). Sur West Coast Avengers, il s’apprête à faire revenir Mantis, et ça, purée, j’aurais aimé le voir.
Sur l’ensemble de sa carrière, il a pas mal de runs écourtés. Rares sont ceux qui donnent un sentiment de finition, d’accomplissement, de bouclage. Je pense surtout à Batman et à Silver Surfer, ce dernier finissant sur l’épisode où Norrin Radd goûte à un instant d’éternité. Et vraiment, j’aurais aimé qu’il puisse finir plus de projets, tant, en général, c’est de qualité.
Jim