Thor, Iron et Captain America par Ron Garney
Bon moi je reprends avec les Avengers.
Secret Avengers Vol01 #13-15 : Fear Itself
Sin a lancé ses troupes à l’assaut. Wahsington est à feux et à sang et tous les héros sont sur le pont. Le Fauve, War Machine et l’Homme Fourmi sont au plein coeur de la bataille devant le capitole. Malgré la violence des combats on demande Mc Coy à l’écart car un homme veut lui parler. Il s’agit de son vieil ami Lenny, un politicien de second zone, qui refuse de quitter la tribune car pour une fois, il peut parler. Certes, il n’y a plus personne mais les débats ne sont pas clos. Il demande une faveur à Hank, l’aider à transmettre son message au plus grand nombre. Dans un premier temps, Henry refuse car le b‚timent est sous le feu des ennemis mais très vite des personnages inanimés du musée qui se situe juste à côté viennent prêter main forte aux héros. Lenny est un mutant qui a toujours pu se préserver et qui n’a jamais été identifié comme tel. Le fauve finit par répondre à ses exigences et Lenny peut envoyer un message d’espoir.
Valkyrie est sur un des héliporteurs du S.H.I.E.L.D. Elle briefe les soldats prêt à rentrer en guerre. Cet affrontement lui rappelle sa jeunesse. Au cours des combats, elle lutte avec acharnement aux côtés des mortels, mais quand elle voit Hayes, une femme soldat qui vient de perdre son amant. Brunhilde revoit son propre passé et se rappelle la mission que lui a confié Odin lors de leur première rencontre.
Lors du premier assaut des héros contre Sin, Bucky y a laissé la vie. Cet homme était le compagnon de Natasha Romanov. Depuis, la jeune espionne s’est renfermée et a quitté le front. Elle recherche un site qui annonce que le nouveau Cap ne serait pas mort. Elle veut en savoir plus. Bien sûr, l’histoire est fausse. Pour ces apprentis journalistes, les super-héros reviennent toujours à la vie. Ils prennent donc juste de l’avance sur l’information à venir. La Veuve Noire leur explique alors comment revenir d’entre les morts et tromper cette déesse n’est pas ce qu’il y a forcément de plus agréable.
En trois épisodes, le jeune Nick Spencer décide de ne pas mettre en avant le crossover mais de s’en servir comme toile de fond. Le scénariste aborde de nombreux thèmes comme l’espoir, la vie, la mort, l’amour, ce qu’est être un super-héros et il se permet même dans le dernier épisode un discours métafictionnel où les journalistes sont en fait les lecteurs à qui Natasha explique ce que ça fait de renaître quand on est un super-héros.
En soi, ces trois épisodes peuvent être lus rapidement (excepté le dernier) mais ce serait passer à côté d’une histoire bien faite et d’une réflexion intelligente (dans ce crossover bas du front, ça serait bien dommage).
Dans le premier numéro, Spencer commence par montrer comment peut naître une vocation. Le personnage de Lenny est un député, militant convaincu, qui a fini par devenir un homme politique pour aider les siens. En lui faisant retracer sa carrière, Spencer permet de mieux faire connaître son personnage et de faire en sorte que le lecteur ne s’en fiche pas une fois le comic-book refermé. Habilement, le scénariste explique le courage et comment chacun à sa manière peut affronter la peur. Le tout au travers de son député, des dialogues avec Mc Coy, puis avec le discours face aux caméras. On y voit un homme simple rester debout et affronter la peur car c’est la seule chose à faire. Ecrit comme ça, cela peut faire plein de bons sentiments mais je n’ai pas trouvé que cela soit le cas. Nick dose ce qu’il faut pour ne pas en faire trop et du coup, met en avant un mutant qui n’est pas dans un costume spandex vivant sur une île, mais un noir américain avec de la bedaine qui utilise son pouvoir pour lui faire gagner du temps non pas pour survivre ou pour se battre, mais pour délivrer son message. Pour lui, il est plus important d’apporter soutien, réconfort et force que de se battre contre des armées de robots tueurs. Un choix différent mais tout aussi légitime et courageux.
Le seul petit défaut pour ma part reste le discours trop patriotique, mais il correspond tout à fait à ce qu’il faut pour le public américain, surtout quand on parle de guerre.
A noter aussi que l’utilisation de la statue de Washington et autres pièces du musée est une référence au film Une nuit au musée 2 où tout ce qu’il y a d’entreposé prend vie grâce à une pierre spéciale.
Le second épisode est plus porté sur l’amour et sur la perte de l’être aimé. Au travers d’un couple de soldats, Nick Spencer fait revivre à Valkyrie son passé. Spencer n’utilise pas les dialogues comme dans son premier épisode mais le flashback. Cette manière permet de découvrir le passé de Brunhilde, pour ceux qui ne le connaissaient pas. Un bon moyen de développer ce personnage réapparu il y a peu dans ce titre sous la houlette de Brubaker qui ne l’a pas du tout travaillé. D’apparence froide et guerrière, ce sont les sentiments entre Hayes et Stevens qui vont permettre au personnage d’avancer et de se rappeler de sa première mission .
Un numéro simple mais bien réalisé qui se tient encore une fois tout seul et qui raconte bien plus que la plupart des tie-in en trois ou quatre numéros.
Le dernier script du scénariste est celui qui a fait couler le plus d’encre car il est très métatextuel et touche à une partie spécifique des comics, la résurrection des héros. Pour ma part, j’ai trouvé l’épisode très bien fait. Les deux points de vue (ils reviennent tout le temps à la vie et il faut pleurer la mort de l’être perdu) sont très bien expliqués et les deux ont des arguments valables. Le côté superstar des héros et l’acharnement médiatique et du coup, parfois le non-respect des proches qui est fait est bien mis en avant.
Le côté réflexion sur le mythe de super-héros avec sa renaissance et ce côté quasi immortel mais aussi cette lutte et souffrance permanente est très bien écrit. Spencer utilise les codes de comics déjà existants et les suit sans rien laisser de côté que ce soit la mort, la résurrection, le côté fiction aussi.
En trois numéros, Nick Spencer aura écrit trois histoires tournant autour de sujets forts qui peuvent tous être liés à la guerre mais pas seulement, mais surtout il n’aura pas mis en avant des héros, mais des gens de la vie de tous les jours, des êtres ordinaires, des soldats, un politicen, des journalistes blogueurs. Il a su démontrer rapidement et efficacement que l’on peut écrire des histoires humaines et intelligentes dans le milieu des super-héros et plus fort encore dans un crossover ou tous le monde tape sur tout le monde. Quand on lit après Fear Itself, c’est à se demander pourquoi on ne lui a pas confié la réalisation du crossover et pourquoi il est déjà parti du titre.
Au dessin, nous retrouvons Scott Eaton. voilà un dessinateur que j’apprécie et dont le style sobre mais efficace correspond tout à fait aux histoires du scénariste. Les effets visuels et autres découpages décapant ne sont pas de mise juste une réalisation sobre, mais efficace dont le but est de servir le propos et non pas de le noyer.
Tout le run de Nick Spencer sur Secret Avengers aura pour moi été un régal. Il aura été supérieur à Brubaker avec des histoires se tenant seules, des ambitions d’écriture et des propos clairs, une mise en avant de l’équipe et de ce qu’elle devrait être… Il aura su composer avec un crossover imposé et s’en sera tiré avec brio, nous racontant des histoires plus adultes sans pour autant sortir du cadre héroique.
Secret Avengers Vol01 #16 : L’empire souterrain
Milles mètres de profondeur sous Cincinnati, les Vengeurs Secrets découvrent une autre ville créée par l’Empire Secret. S’ils n’avaient pas cherché des particules de radiations de la machine temporelle de Fatalis, ils n’auraient jamais trouvé cette cité cachée.
Leur mission est simple : trouver et détruire des pilônes qui serviront à faire voyager dans le temps. Rogers a avec lui la Veuve Noire, Moon Knight et le Fauve. Le Chevalier Blanc est envoyé en reconnaissance aérienne tandis que Natasha fait le chauffeur pour ses équipiers dans un superbe cabriolet rouge. En apparence, la ville semble déserte mais très vite, ils vont tomber sur des hommes du conseil de l’ombre. Ils finissent par arriver à un endroit assez proche surplombant la ville et voient la taille gigantesque des pilônes qui selon Hank, permettront de déplacer entièrement la ville de Cincinnati dans le temps. La résistance est plus importantes que ce que peut gérer ce petit groupe mais Mc Coy a une idée pour réussir la mission même si cela va a l’encontre de ses principes.
Action, espionnage et science-fiction, voici les trois mots-clés mis en avant dans le premier épisode de Warren Ellis. Le scénariste a su redonner du souffle et trouver le ton juste pour cette équipe de Vengeurs Secrets. Là ou Brubaker a fait des intrigues longues et qui ne semblaient pas très secrètes, Nick spencer a lui été englué dans le crossover Fear Itself.
Warren Ellis part donc sur les cendres du premier run de Brub’ et utilise le conseil de l’ombre comme vilain mais ici ils ne sont que des pions, l’intrigue est centrée sur les personnages et leur mission.
Le Fauve a plus d’importance qu’il n’en a jamais eu dans toute la série et même depuis longtemps et gr‚ce au scénariste, on se rappelle que c’est un génie scientifique qui en connaît sur beaucoup de sujets notamment le voyage dans le temps très bien expliqué par Ellis à travers Hank. Le scnéariste profite du personnage pour parler et mettre en avant de nombreuses idées de sf. Le verbiage quasi-permanent de l’ex-X-Man est compensé par une grande dose d’action menée par Moon Knight et Rogers. Ca va vite et on ne s’ennuie pas une seconde.
Le scénariste n’utilise pas toute l’équipe. Il préfère utiliser les personnages dont il a besoin en fonction des menaces à gérer un peu comme dans Mission Impossible et cela renforce le côté secret et espionnage plutôt que de débarquer à douze.
La caractérisation des personnages est juste et très bien gérée. Le Fauve, c’est le scientifique bavard qui ne se bat pas ou peu, Moon Knight, c’est l’homme d’action, la Veuve Noire, l’espionne étrangère et Rogers, le chef. Chaque personnage voit son rôle renforcé et c’est très agréable.
Le dernier point intéressant, c’est la réutilisation de vieux concepts. La ville souterraine et l’Empire Secret datent des années 70-80, ils étaient très présent dans les Captain America d’Engleheart, puis dans les Spider-Man de David Michelinie
Jamie Mc Kelvie est un dessinateur que je ne connaissais pas. Il a un style très léger avec une belle ligne claire. Steve Rogers fait pédant mais j’aime bien. Il y a un petit côté Cameron Stewart que j’apprécie beaucoup dans ses planches. Le découpage est classique mais assez dense pour garder le tempo donné par le scénario. Les planches sont fournies avec beaucoup d’arrière-plans, c’est du travail sympathique et agréable.
Un très bon début de run avec un épisode unique. Vivement la suite !
Secret Avengers Vol01 #17 : Bête-Box
Steve Rogers visionne une vidéo se passant en Serbie où un camion rafle les gens chez eux gr‚ce à des champs électromagnétiques de lévitation. Ce film leur est parvenu par des moyens non officiels et provient d’une espionne du MI-13. Elle l’a d’abord donné à ses patrons qui au final, ont préféré fermer les yeux ne voulant pas rajouter de nouvelles troupes dans un pays déjà peu stable se remettant à peine de la guerre.
Cap part sur place avec Sharon Carter qui leur sert de pilote et ses deux gros bras, Valkyrie et War Machine.Ils repèrent le camion mais se font attaquer par un avion furtif qui protège le convoi. L’équipe se sépare. Sharon s’occupe de l’avion tandis que les autres prennent le camion. L’agent 13 n’est pas facile à abattre et s’en sort facilement. Les autres ont bien plus de mal et sont très surpris par l’aspect du camion et du chauffeur.
Dans le précédent épisode, je vous avais dit que les trois maîtres mots d’Ellis sur cette série seraient action, espionnage et SF. Il ne déroge pas à sa règle avec un épisode qui se passe sous forme de course-poursuite et ou les Vengeurs sont confrontés à un camion bien spécial. Warren ajoute une petite touche d’horreur à la Lovecraft très sympathique qui rend cette banale course poursuite plus intense et intéressante. On peut aussi y voir l’influence de Mad Max. La fin du numéro est voilée non pas par pudeur, mais pour renforcer le côté atroce de l’intrigue et montrer que ses Vengeurs Secret n’affrontent pas de banal super-héros ou criminel.
Je ne sais pas si c’est volontaire mais les smileys du chauffeur m’ont fait penser à la série Transmetropolitan qui avait un smiley spécifique pour chaque numéro.
Comme toujours avec le scénariste, les personnages sont très bien caractérisés, chacun a sa place et son rôle. Après avoir mis en avant son équipe d’infiltration et son scientifique, c’est le tour des gros bras dans ce numéro. Ca me rappelle la série Global Frequency chez Wildstorm.
Kev Walker s’occupe cette fois-ci de la partie graphique et son style est comme toujours très sympa à voir. Pourtant, le dessinateur aurait pu en rajouter un peu plus dans l’ambiance horrifique et rajouter plus de décors. Parfois, certaines planches font terriblement vide.
Encore un numéro dense qui se lit tout seul et indépendamment du reste. Certains pourront dire que ça se lit vite et que ça s’oublie vite. Moi je trouve ça plein d’idées et ça demande à être relu.
Secret Avengers Vol01 #18 : La zone du néant
Le Conseil de l’Ombre a trouvé comment récupérer du matériau d’un mauvais continuum (comme la Zone Négative par exemple). Ca s’appelle de la transmatière. Avec six litres de cette substance et une petite expérience rapide, ils peuvent transformer la Terre en soleil.
Rogers, Sharon et Shang-Chi sont sur une station orbitale utilisant des labyrinthe et la gravité zéro. Leur objectif est très simple, récupérer la transmatière avant qu’une catastrophe arrive. La surprise est de taille pour Steve quand il découvre qu’une version bâtarde d’Arnim Zola est à l’origine de ce projet dément.
Un épisode un peu moins dense mais avec toujours autant d’idées de science-fiction et d’action. Les combats sont superbes. La psychologie des personnages est laissée de côté, même si en quelques phrases, on comprend bien que Steve est fatigué de son rôle de leader (plutôt de ses conséquences) et se bat contre ses doutes. Shang-Chi n’aime pas être utilisé comme un monsieur muscle mais est pourtant le guerrier ultime.
Le plus intéressant dans ce numéro, c’est David Aja. Warren Ellis lui a, je pense, volontairement laissé un scénario assez fin pour qu’il puisse exprimer tout son talent pour les scènes de combat à mains nues. C’est tout simplement superbe. On peut voir les progrès du dessinateur depuis Iron Fist (série qui met elle aussi en avant les arts-martiaux). Pour certains passages, j’ai cru voir une sorte d’influence à la Steranko. Bien sur Shang-Chi est looké à la Bruce Lee (autant sur la couverture) qu’à l’intérieur
Un épisode assez court à lire avec une histoire un peu trop légère mais magistralement mis en images par David Aja.
Secret Avengers Vol01 #19 : Aniana
Symkarie, sa capitale Aniana. Il neige. A l’intérieur du club privé les Fleurs d’Aniana, Sharon et Natasha tentent d’approcher un certain Voydanoi. Misant sur leur beauté, elle se font tout de même recaler par le service d’ordre.
Confortablement installé dans un fauteuil tout de blanc vêtu, Steven Grant (une identité de Moon Knight) assiste à la scène en attendant qu’on le laisse jouir du plaisir des filles du club privé. Il parvient sans soucis à l’étage et choisit une jeune fille du nom de Agnyeta.
A l’extérieur, Steve Rogers tente une approche par la porte de service et se retrouve face à un vigiles des plus coriace. Il semble être possédé par quelque chose. Une substance que Cap ne veut pas voir entre les mains du conseil de l’Ombre. Il donne l’ordre à ses troupes de passer à l’action.
Moon Knight met en place des brouilleurs et donne à la jeune prostituée de l’argent pour qu’elle puisse refaire sa vie. L’agent Carter et la Veuve font fuir les autres prostituées de manière moins fine et s’apprêtent à se frayer un chemin à coup de pistolet jusqu’à l’étage. Une diversion de Cap leur permet de monter plus facilement. Dans l’escalier, l’équipe se retrouve. Ils arrivent sans trop d’encombre chez Vodanoi, un géant ayant fumé tout un paquet d’‚mes de dieux plus anciens que la création du paradis et dont les ossements ont été retrouvé en Transie là où il a ses laboratoires. L’homme possède une force incommensurable mais trop sûr de lui, il explique ce qu’il a pris et comment il a pu le faire, ce qui permet à Steve Rogers de trouver rapidement une solution au problème.
J’apprécie vraiment que la plupart des missions aient tout de même un point commun avec le Conseil de l’Ombre. Certes, il n’y a pas d’intrigue sur le long terme mais si on était un peu logique, c’est ce genre de petites actions que l’on verrait souvent avant d’arriver à la confrontation finale.
Warren Ellis aborde encore une fois l’aspect infiltration et espionnage, donnant ici un côté très pragmatique. Pas de super costumes, ni pouvoirs, justes des agents très entraînés. Il y a là un petit côté Mission Impossible voire James Bond. Le quatuor mis en avant fonctionne très bien et comme à chaque fois, les rôles sont parfaitement identifiés. Les filles jouent sur le physique, Moon Knight avec ses multiples identités est en infiltration et Rogers le chef est à l’extérieur, commandant tout ce petit monde.
Le scénariste en profite pour ressortir d’autres de ses marottes aux détour de plusieurs cases comme le costume blanc (comme Jenny Sparks, Elijah Snow ou encore Ambrose Chase). On peut y ajouter le shamanisme que l’on peut retrouver tout au long de la bibliographie de l’anglais. Tout comme la présence de dieux anciens, voire d’un dieu qui n’est pas celui que l’on pense, mais qui est un alien.
Comme toujours les dialogues font mouche et Ellis adapte le ton en fonction des épisodes tout en laissant à chaque personnage sa voix propre. Dans le premier par exemple, on avait de longues tirades du Fauve avec des explication scientifiques. Ici, il faudra attendre le monologue du vilain pour avoir pas mal de lecture.
Niveau dessin, c’est Michael Lark qui s’en charge. L’artiste donne une ambiance rétro et pulp qui renforce l’histoire de Warren Ellis. Son MK est sublime et certaines planches sont à couper le souffle (celles avec Rogers dans la neige). Il y aussi selon moi une sorte de mélancolie qui s’en détache. En tout cas, c’est une réussite.
Encore un épisode one-shot réussi par Warren Ellis. On est à deux épisodes de la fin et c’est pour le moment un sans faute et même s’il a décidé de ne pas tracer une grande et longue histoire, on ne s’ennuie pas dans ces épisodes très condensés avec beaucoup d’idées et d’actions.
Secret Avengers #20 : La boucle
Les Vengeurs Secrets de Steve sont habitués à tout type de situation mais là, ils sont dépassés. La Veuve voit ses amis tomber les uns après les autres. Avant de sombrer, Rhodey lui donne un dispositif pour s’enfuir. Elle l’utilise à contre-coeur et sa surprise est de taille quand elle se rend compte qu’elle a été envoyée dans le passé.
Avec le dispositif du Fauve à son poignet, Natasha peut voyager dans le temps jusqu’à son époque actuelle mais ne peut aller dans le futur sans créer une cataclysme ou une ligne temporelle alternative. Elle va d’abord voir Mc Coy pour en savoir plus sur les voyages dans le temps puis prépare un plan pour sauver ses amis d’une mort certaine. Pour cela, elle part dans le passé et s’allie à plusieurs vilains et demande de l’aide au Docteur Druid quelques heures avant sa mort n’altérant pas ainsi le cours du temps. Le plan semble long et hasardeux mais Romanov a de la patience et énormément de ressources.
Warren Ellis nous sort un épisode assez déroutant ou il explore le voyage dans le temps, ces possibilités, contraintes et autres. Le scénariste assure vraiment le coup en utilisant une narration décousue se collant à ce que doit vivre son héroïne pour mener à bien son plan. Le choix du personnage est lui aussi très astucieux. Romanov est connue dans le monde de l’espionnage, a de la ressource à tous les niveaux que ce soit physique, mental ou encore financièr. Elle connait de nombreuses personnes, ce qui lui permet d’arriver à ses fins. A côté de ça, Ellis travaille vraiment les différents personnages qu’il fait intervenir que ce soit Kogo ou Khronus.
Alex Maleev illustre dans son style si particulier ce numéro. Moins de peinture et avec un découpage plus conséquent, l’artiste donne une ambiance sombre et mélancolique et c’est encore une fois un sans faute pour la collaboration.
Un plaisir pour les yeux qui va de pair avec le scénario de Warren Ellis qui fait tenir en un stand-alone plus d’idées que de nombreux scénaristes sur des arcs ou des run très longs.
Secret Avengers Vol01 #21 : Dernier étage
Houston, immeuble de l’ONE, un incendie se déclare. Le personnel est évacué à l’exception de trois personnes qui doivent s’occuper des dossiers sensibles et tenter d’éteindre le feu. En réalité, il y a bien plus de monde dans ce building. Les Secret Avengers au grand complet sont dans les locaux. En fait, l’incendie est une illusion créée par Mc Coy tandis que le reste du groupe s’infiltrait. Rogers, la Veuve et Moon Knight sont eux aussi dans la salle de contrôle. Ils cherchent à savoir laquelle des trois personnes encore présente est une taupe du conseil de l’ombre.
Après l’avoir trouvée, Steve veut savoir ce qui se passe. Il apprend que tout a commencé au Paraguay. Le conseil de l’ombre a fait des expériences pour créer des surhommes. Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls car depuis la création de Captain America, toutes les agences secrètes gouvernementales et tous les autres groupes un tant soit peu scientifiques (AIM, Hydra…) veulent avoir un super soldat comme Steve Rogers mais personne n’y est parvenu. L’O.N.E. a récupéré les monstres créés par le Conseil. L’agent de l’organisation voulait faire sauter le b‚timent pour couvrir ses employeurs mais aussi détruire le nid de ces créatures qui vont se réveiller d’un instant à l’autre vu que la sécurité a été coupée par l’alarme incendie.
Au sous-sol, War Machine, Sharon et Valkyrie sont en mauvaise posture. Les créatures viennent de se réveiller et elle semblent ne cesser de grandir.
Pour son dernier épisode sur le titre, Warren Ellis réunit l’équipe au grand complet. Comme toujours, le scénariste manie plusieurs thèmes dont celui de l’espionnage qui aura toujours été présent sous de nombreux aspects. Dans ce numéro, Ellis ajoute les expérimentations, la manipulation génétique et surtout amène des créatures proches de celles créées par Lovecraft, une autre de ses marottes.
Encore une fois, c’est très dense et très intéressant. Les dialogues font mouche comme toujours et chaque personnage joue bien son rôle. La scène est assez ardue et c’est assez rare de voir ça dans des comics.
Au dessin, c’est le très grand Stuart Immonen qui offre comme à son habitude de sublimes planches, un très bon storytelling et des cases bien remplies et vivantes. Un petit bijou comme toujours.
J’avais plutôt bien aimé la première itération de la série. Brubaker, Spencer, Ellis et Remender. Dans l’ensemble, je trouvais que c’était une série qui offrait à la fois dépaysement et expérimentation.
Et la deuxième fournée, par Spencer encore, est très bien aussi.
Jim
Je m’arrête à Ellis je n’avais pas fait les Remender à l’époque. Ce n’est pas un scénariste qui m’inspire réellement.
Par contre les Spencers était top et Ellis montre qu’on peut faire beaucoup en 1 épisode.
Ouch
Je me cite
Je relisais Secret Avengers 12.1 par rapport à ce qui en était dit dans un bouquin que je viens de finir, que j’ai posté plus haut.
Il parlait de la phase Heroic Age comme un contre emploi pour Steve Rogers (enfin sa version « moderne » depuis 1964). En effet, le personnage qui remet en cause l’establishment se retrouve devenir l’establishment.
Spencer le confronte à un Snowden habillé en The Captain/Us Agent. Il met en ligne le nom et l’adresse des repentis du Gouvernement US. Tous les agents de l’Hydra, AIM ou autres qui acceptent de collaborer et ainsi sont protégés (il me semble qu’il y aura une histoire analogue durant le run de Remender avec Dman en Scourge). Ce hacker renvoie les contradictions de Rogers à sa face. Comment le symbole du rêve américain peut il avoir une résonance, un écho en étant lui-même l’establishment avec equipe Black-op à la Clé.
C’est là le gros souci de la periode Bendis-Millarienne qui joue plus avec des concepts qu’avec les personnages mais c’est aussi un point noir de Brubaker.
Attention, j’adore le run de Brubaker qui est dans mon Top 5. Cependant, il avait plutôt envie de parler de Bucky Barnes auquel il s’identifiait enfant que de Steve Rogers. Ce n’est pas qu’il ne connait pas le personnage ou la série… quand on ramène Cynthia Glass, l’Ameridroid ou la MadBomb… on connait bien la série.
Mais Steve Rogers lui parle plus dans un rôle de super espion qu’en symbole du rêve américain. Si bien que sans Barnes, la série sera sympa mais d’un coup plus banale (alors que bon la Mad Bomb!! l’Ameridroid!!).
Bref, Rogers en super commandant … ca fonctionne moyen… et ce jusqu’à la fin du run d’Hickmann sur la série qui contrevient aux personnages mais aussi à Marvel, en général. Certes les héros ne sont pas parfaits mais ils vont pas s’entretuer s’il y a des gens à sauver, y compris sans aucun espoir de succès.
Ellis oui et non… Y a des episodes qui marchent d autres non (et dans chacuen de ses tentatives avec ce modele)
Remender c est trés sympa pour la (enieme et pas derniere see Robinson ou Zdarsky) remise en avant de Human Torch… son approche des « androides » mais son run semble avorté… ou incomplet… il s arrete… et est reformaté totalement autrement dans Uncanny Xforce
de toute façon j aime bien secret avengers mais ca a un gout d inachevé à la « captain America Vol. 4 »… tous les scenars partent sans aller au bout de rien…
Bon ellis c est normal c est son job alors à marvel de laisser des idées qui seront (rarement) reprises par d autres… mais une série entiere ca fait beaucoup… on dirait du hickmann
Ah ça faisait longtemps.
Ah ben je vais pas changer d avis du jour au lendemain sur ce sujet. Il reste le roi du procédé tout en restant longtemps sur les séries
Deux fois, tu mets le doigt sur ce qui me déplaît dans ces prestations.
Jim