Ma foi, critique que l’on pourrait adresser à bien des scénaristes. Les grands runs (par la taille et / ou la qualité) se définissent souvent par ce trait (entre autres caractéristiques) : Miller sur Daredevil, David sur Hulk… Après, la différence, ici, c’est que les X-Men ont donné naissance à une franchise. Une franchise durable. Le seul autre exemple, c’est les Vengeurs, et on voit bien depuis le règne de Gruenwald, qui marque la naissance des séries dérivées et de l’extension de l’univers, que le règne d’un seul scénariste est évité au mieux, interdit au pire. Stern n’a pas eu le droit d’écrire West Coast Avengers, par exemple.
Les années 2000 marquent l’inversion de la tendance : on donne les Vengeurs à Bendis, et il devient le capitaine du navire. Puis Hickman (sur les franchises Fantastiques, Vengeurs puis Mutants).
Et je pense que le cas Claremont est devenu une sorte de jurisprudence, de point limite à n’atteindre que dans certaines conditions. Un mouvement de balancier avec le cas Claremont dans le souvenir de tous.
Mais c’est souvent au détriment des seconds couteaux. On n’a plus (là, je parle avant Hickman, hein : moi, j’ai arrêté de lire après Gillen, c’est dire), ou plus trop souvent, une nouvelle Kitty, par exemple, qui est à la fois le personnage candide et le signe d’une évolution palpable.
Donc les têtes d’affiche restent immobiles (ou bougent en trompe-l’œil) et les seconds couteaux s’agitent un temps, jusqu’au changement d’auteurs.
Jim