Alors, je me suis toujours demandé pourquoi il était nécessaire d’intégrer Wolverine au label Max, parce que je n’ai pas encore eu l’impression que les auteurs se retenaient habituellement. Mais j’avais oublié le facteur téton, et ça, ça change une histoire.
Bon, alors, Jason Starr n’avait pas visiblement pas fait beaucoup de comic books avant de s’attaquer au griffu en décembre 2012. On peut noter la back up de Doc Savage, Justice Inc. mais rien de bien plus.
Pour cette série, Marvel lui a donné carte blanche, puisque sa version de Wolverine est indépendante de tout le reste du Marvelverse. Pas de X-Men, pas de notion de mutant, pas de costard de super-héros (y a pas de super-héros, de toute façon) … on oublie aussi toute les séries sur ses origines, même si ici, cette notion est un peu reprise (du moins, façon Daniel Way). Ne serait-ce que la période de vie de Mariko montre bien que l’idée est ici plus un « elseworld » (proche quand même de la version classique) qu’un what if.
ça démarre donc avec Logan sans jambes, dans l’Océan Pacifique, seul survivant de l’explosion en plein vol d’un avion de ligne. Les secours le ramène dans un hôpital japonais (il a retrouvé ses jambes entre temps). Il est amnésique, il ne sait plus qui il est, il a des bribes de souvenirs qui arrivent de plusieurs époques … son instinct lui indique de fuir et remonte la piste grâce à son patronyme qui ne lui dit rien, mais aussi avec le nom de la jeune femme qu’il a vu mourir dans l’eau (je ne vous dis pas comment … mais faut bien justifier le label Max), et qu’il, vraisemblablement, connait très bien.
Cela va donc le ramener auprès des Yashida, qu’il connait depuis 150 ans, mais surtout, dans les griffes de Victor Creed, son âme sœur, comme son homologue aime le dire. Et ça va forcément finir dans un bain de sang entre les deux hommes, pour une simple histoire de sabre.
A force de jouer avec les souvenirs du héros et les divulgations tardives, Jason Starr n’était pas loin de me perdre. J ene sais pas trop ce qu’il a voulu raconter, mais je n’ai pas trouvé cela très nouveau, et ça pioche dans des choses déjà racontées, et la nouveauté, dans cet arc, est totalement absente. A voir si cela va arriver dans les épisodes suivants et que le final n’est qu’un tremplin pour des récits d’un meilleur accabit, et qui ne nous fassent pas une resucée de ce qu’a pu produire Daniel Way.
Même les thématiques sont similaires à ce qu’on a pu lire auparavant, Creed s’amusant de la mémoire de Logan, en lui faisant croire des choses similaires concernant Mariko avec ce que son homologue de la Terre-616 faisait avec Silver Fox.
Par ailleurs, sur les deux derniers épisodes, on peut dire aisément que l’auteur a bien passé du temps sur l’affrontement entre les deux « âmes sœur », ce qui n’a pas vraiment permis de donner une intrigue avec suffisamment de consistance. D’autant plus que je ne sais pas si c’est à cause de la traduction, mais j’ai relu à plusieurs reprise la raison pour laquelle Creed a fait exploser l’avion … sans réellement comprendre pourquoi. Ce que je sais c’est que la cause de tout cela est un simple sabre, utilisé comme le foulard à gagner dans nos jeux d’enfant… bien maigre, comme raison.
Alors, peut être que le dessin va rattraper tout cela. Eh bien non ! J’ai bien compris qu’il y avait un dessinateur pour le passé et un autre pour le présent, mais je suis incapable de savoir qui a fait quoi, surtout avec le protéiforme Roland Boschi, qui reste une énigme pour moi, alternant des prestations solides, avec d’autres plus convenues (voire décevantes). Le premier épisode est géré par Connor Willumsen (en compagnie de Boschi, donc) et les 4 autres par Felix Ruiz (en compagnie de Boschi, pour ceux du fond). Je suppose que Boschi s’occupe du présent (si quelqu’un peut me confirmer).
Je ne vais pas essayer d’analyser quoi que ce soit, puisque je n’ai pas été emballer par la partie graphique, que j’ai trouvé par moment confuse, de surcroît.
Espérons que la suite soit plus intéressante.