1974-2024 : BON ANNIVERSAIRE WOLVERINE !

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WOLVERINE AND THE X-MEN #1-3 (2011) :

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Après l’inégal event Schism (alternant entre le sérieux chez les X-adultes et la farce chez les ados tarés du Club des Damnés), permettant à Logan & cie de prendre leurs distances avec un Cyclope radicalisé (qui finira par « tuer le père » lors d’AvsX), Jason Aaron a réussi à transformer l’essai de bien belle façon (accompagné d’un Chris Bachalo motivé & en forme ; un duo plus tard réuni sur Doctor Strange). Un run ayant alors eu le mérite d’apporter une bouffée d’air frais chez les titres X, durant cette année où l’aspect « éducatif » était remis en avant par le film X-Men: First Class (que je dois être un des rares à préférer à sa suite, ressemblant plus à un X-Men 4 tardif qu’à un vrai First Class 2).

Alors surtout connu pour ses séries à la tonalité résolument sérieuse (ses creator-owned très sombres et poisseux tel Scalped, ou encore ses runs sur Ghost Rider, Wolverine & PunisherMAX), Aaron dévoile ici une autre de ses facettes (son côté « déconneur », déjà visible peu avant dans Astonishing Spider-Man & Wolverine ainsi qu’un court run impopulaire sur Incredible Hulk, qui aura notamment eu le malheur de débuter le même jour que l’ouverture de cette école, baptisée en l’honneur de Jean).

Plus portée sur l’humour que sur le drame (même si cet élément n’est pas tout à fait absent non plus, comme le démontrera la suite des événements), avec une pagailles de concepts déjantés, dignes des plus grandes heures du Nextwave d’Ellis/Immonen et du Excalibur de Davis (avec ou sans Claremont), le scénariste barbu produit ici un cocktail détonnant, en mixant les jeunes générations avec des figures représentatives de divers runs : de Generation X, déjà avec le même Chris Bachalo au dessin, à Generation Hope, en passant par les deux volumes distincts du titre New X-Men des années 2000 (périodes Morrison et Academy X, avec la génération d’X-23, Pixie, Rockslide, Anole, etc).

Et puis il y a aussi de nouveaux arrivants hauts en couleurs ; un Brood à lunettes aussi sympathique que naïf, un Kid Gladiator hyper-arrogant et une Warbird Shi’ar ayant déjà des vues sur l’homme glaçon ; même l’inénarrable Doop est de la partie (il faudra attendre un numéro illustré par Mike « X-Statix »Allred pour qu’il se retrouve au premier plan). Là où Emma Frost était l’atout dans la manche du premier arc de Grant Morrison, Quentin Quire remplit ici la même fonction narrative à son corps défendant, en formant par la même occasion les prémisses d’un nouveau triangle amoureux inattendu.

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En pointant du doigt l’incongruité de la situation au sein même du récit (Wolverine à la tête d’une école !?) pour mieux faire passer une pilule plus cohérente qu’il n’y paraît de prime abord (Logan a après tout un passif de mentor), Aaron & Bachalo (déjà secondé par un autre dessinateur dès le troisième numéro) lancent ce run d’anthologie sur les chapeaux de roues avec un véritable roller coaster en guise d’entrée en matière, établissant ainsi sans tarder son propre registre. Du fun, de l’action, du soap opera, du chaos, des idées en pagailles et un humour de bon aloi (d’autant plus après la sinistrose des années précédentes) ; autant d’ingrédients d’une très bon début pour cette rentrée mémorable.

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« Fun » is not a dirty word

That was my mantra coming into this series.

The X-Men had just gone trough an ideological split, a Schism, which prompted Wolverine to head back to Westchester, to the X-Men’s old home base, where he reopened the school for young mutants. I was given the chance by my esteemed editors Nick Lowe and Axel Alonso, to create that new school.

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I knew right away, I wanted it to be the wildest, craziest school the Marvel Universe had ever seen.

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I wanted to reclaim the tag line that once ran above the title of the original X-Men series: ’The Strangest Teens of All ! »

And above all else, I wanted it to be fun.

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The X-Men over the years have at time had a penchant for being dour. I should know, I’ve written plenty of those stories myself. At the time of the Schism, I’d actually just finished writing the darkest, most depressing Wolverine solo story I’d ever done, where a group of his old enemies, called the Red Right Hand, literally sent Logan to hell and then tricked him into murdering his own…well, let’s just say it was dark and leave it at that.

Perhaps it was because I was coming off that story, which was enough to disturb even me, that I wanted to swing the pendulum in the opposite direction. I didn’t want to write about dark and serious X-Men. I wanted to write something that was full of joy and laughs but was more than just a series of jokes. Something that was about growing up, about what it means to be an oddball kid in school, to be a parent.

And that all started with Wolverine.

Having Logan become the headmaster of this new school was an idea I felt seemed inevitable, something that his character had been building toward for years, while at the same time, it was a direction that felt fresh and opened up all sorts of new story possibilities.

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The Wolverine School for Gifted Youngsters. That was where the series began. And from there, we were off.

Now here we are, 42 issues and an Annual later, and I still can’t believe I got away with some of this stuff. Krakow as the school’s yard. The world’s most dangerous bathroom. Kitty pregnant with a billion Brood and making out with Iceman. Wolverine fighting Frankenstein. Dog, Snot, Glob, Broo and Doop. Quentin Quire: future Phoenix.

All thanks (or blame) go to Nick Lowe for allowing this series to be such an all-new, all-different sort of X-Men tale and for making each story better with his passion and insights. Thank you to the entire cast of insanely talented folks who brought this series to life, but most especially the ones who did the bulk of the heavy lifting, namely artists Chris Bachalo, Nick Bradshaw, Ramon Perez and Pepe Larraz, and our amazing colonists, Justin Ponsor and Laura Martin. And some special shout-outs go to Irene Lee for the awesome cast pages and class list sprinkled throughout the series and to the great Mike Allred for…well, for Doop.

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I don’t imagine I’ll get to do another book quite like this one anytime soon. Which just makes me all the more grateful for the fans who supported WOLVERINE & THE X-MEN along the way. Thanks for giving me the chance to have some fun.

Hope you had some too.

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JGS Forever.

Jason Aaron (February 2014)

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WOLVERINE AND THE X-MEN #4 (2012) :

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Entre deux arcs plus mouvementés, Jason Aaron permet aux personnages et aux lecteurs de souffler un peu avec ce numéro de transition, relativement plus « posé » (si tant est que cela soit possible dans un tel cadre), prenant cette fois en compte les conséquences de la « Dark Angel Saga » (une sens de la synergie appréciable, alors assez fréquente entre les titres de Jason Aaron et ceux du papa de Fear Agent) de chez Remender-de-chez-Uncanny-X-Force-en-face (via l’ajout de visages très familiers).

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Rétrospectivement, il est assez ironique de voir Hank McCoy désapprouver les actions d’X-Force, étant donné la tournure prise par le Fauve ces dernières années dans le cadre du long run (50 numéros tout de même) de Benjamin Percy sur cette même équipe. Alors même que pas mal de lecteurs ne cachent pas leur mécontentement concernant cette orientation actuelle, en particulier les nostalgiques du Hank McCoy pré-Morrison, membre apprécié des Vengeurs des 70’s et associé de près aux souvenirs des jeunes spectateurs des années 90 l’ayant découvert par le biais d’X-Men: The Animated Series.

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Le principal événement ici reste surtout l’arrivée de Nick Bradshaw (au style fortement influencé par Art Adams et feu Mike Wieringo dans une moindre mesure), assez vite devenu par la suite le dessinateur emblématique du titre durant deux ans (puisque Chris Bachalo n’est après tout pas resté si longtemps que cela, car parti relancer Uncanny X-Men en compagnie de Bendis après les événements d’AvsX).

Avec un style à la fois cartoony et très détaillé (sans pour autant nuire à la clarté visuelle des planches, dont le storytelling arrive à rester limpide), aussi à l’aise pour dessiner des jeunes mutants que des gros monstres, Nick Bradshaw s’intègre aisément à cette série et plus particulièrement à sa tonalité plus solaire (privilégiant le fun et l’humour à une noirceur souvent privilégiée par tant d’autres séries US).

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Jason Aaron revisite au passage un véritable poncif des titres X (le potentiel futur alternatif à éviter, car généralement d’ordre dystopique), mais sous un angle qui sait se faire pertinent (en l’occurence à travers le prisme de la vision d’un Deathlok qu’Aaron avait déjà utilisé dans les pages de Wolverine: Weapon X), indiquant la nature de potentielle bombe à retardement chez certains élèves de cette nouvelle école. Que demander de plus ? Un cliffhanger assez gonflé (c’est le cas de le dire), concernant une Kitty Pryde qui se réveille avec une surprise de taille (soit une manière plutôt insolite de rappeler son passif avec les Broods, mais cohérence par rapport à leur méthode de reproduction).

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WOLVERINE AND THE X-MEN #5-7 (2012) :

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Le second arc continue dans la lignée du précédent (à savoir aussi inventif, dense en terme idées et ayant le mérite d’avancer très rapidement), adoptant ici la méthode L’Empire Contre-Attaque (encore que l’analogie avec The Last Jedi serait peut-être plus adapté en raison d’un casino galactique en commun), à savoir séparer le X-groupe pour mieux varier les intrigues. D’un côté un buddy movie exotique (car très éloigné de la Terre) avec Logan & Quentin et de l’autre un problème interne façon L’Aventure Intérieure, impliquant Kitty & Broo ainsi qu’un nouveau villain (dont le nom claque).

Fun est encore une fois le mot d’ordre servant de gouvernail à la série, de même que les difficultés qu’ont les jeunes et les « vieux » à mûrir (à l’instar d’une Kitty Pryde soulagée qu’il ne s’agisse pas d’une grossesse classique, lui évitant ainsi une conversation un brin gênante avec son ex Colossus). Aaron & Bradshaw s’amusent et nous avec par la même occasion, excepté quand le sympathique Broo est poussé dans ses derniers retranchements, donnant du coup un parfum doux-amer à cette fin d’arc.

Les méthodes du jeune PDG Kade Kilgore (absent de cet arc, contrairement à sa horde d’avocats) laissent quant à elle cette impression tenace qu’il préfigure par bien des aspects le futur Minotaure Dario Agger (créée par Jason Aaron & Esad Ribic, vers la fin du titre Thor: God of Thunder).

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WOLVERINE AND THE X-MEN #8 (2012) :

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Coincé entre deux premiers arcs nettement plus enthousiasmants et pas moins de 9 numéros rattachés à l’event Avengers vs. X-Men (avec Aaron parmi sa poignée de scénaristes), ce numéro marque le retour de Chris Bachalo et se focalise sur un affrontement bestial entre Dents-de-Sabre et le Fauve (Logan n’étant cette fois pas en mesure d’affronter Victor Creed, cloué qu’il est dans un fauteuil roulant ; il ne manquerait guère plus qu’une calvitie pour que son imitation de Charles Xavier soit complète).

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L’action est donc au rendez-vous (que Chris Bachalo sait comme toujours rendre dynamique) tandis que les élèves (le véritable coeur de l’école et de la série par extension, comme établi à la toute fin) ne sont pas oubliés pour autant, en particulier les amnésiques Angel & Genesis (les pièces rapportés provenant d’Uncanny X-Force), à la relation dénuée d’animosité, surmontant ainsi sans le savoir l’important passif existant entre les ennemis Apocalypse & Archangel (et cela depuis X-Factor).

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WOLVERINE AND THE X-MEN #9-16 & 18 (2012) :

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Lancé en amont de la sortie du 1er film Avengers du MCU et piloté par les « architects » (dont certains ont depuis quitté Marvel sans trop de regrets), l’event Avengers vs. X-Men aura monopolisé l’année 2012 pendant près de six mois, en servant également de tremplin à l’ère « Marvel Now ». Soit le moment où de longs runs s’arrêtent (tels le Captain America de Brubaker et les Avengers de Bendis) et qu’un autre commence (le Thor d’Aaron, étalé sur près de 100 numéros durant 7 ans).

La fin de ses runs sur Scalped, Wolverine et PunisherMAX à cette période (de même qu’Incredible Hulk peu après) a laissé plus de temps libre à Jason Aaron pour se concentrer sur Wolverine and the X-Men. Un titre malheureusement assez longtemps affecté par cet event (avec pas moins de 9 numéros faisant office de tie-in), lors de ce vaste conflit mondial, perçu ici selon diverses perspectives au fil des numéros (Logan, Cyclope, Rachel, Kitty ou encore un Charles Xavier au seuil de son trépas).

Une situation grave qui laisse moins de place au fun (l’humour du titre ne disparaît pas pour autant) et où surnagent certains personnages secondaires (en particulier quand le lien avec AvX se fait plus ténu), ayant droit pour la première fois à leur propre focus (le très bon pisode sur Warbird, qui paye son tribut à Watchmen, est sans doute le plus réussi du lot). Même dans ce cadre contraignant, Jason Aaron arrive tout de même à tirer son épingle du jeu en misant tout sur le soin de la caractérisation et les moments d’accalmie, l’occasion de sculpter le portrait des multiples protagonistes du titre (qu’ils soient centraux ou bien en marge). Même la qualité de la partie graphique n’a pas (trop) baissé, avec l’ajout de Molina (associé à un Hollowell qui a cette manie pénible d’utiliser une colorisation très flashy).

La série ne s’est donc pas perdue en cours de route malgré les remous de l’event (elle profite même de cette « libération » pour célébrer la fin de sa première année d’existence avec un bal inopiné, dont la conclusion choc signale que personne n’est à l’abri dans l’école, pas même LE chouchou des lecteurs).

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Là où les raisons de l’enrôlement de Reed Richards dans le camp de Stark durant le 1er Civil War n’était pas forcément très convaincantes de la part de JMS (celui-ci n’était pas forcément d’accord avec le choix de cet event, imposé par l’éditorial), devant attendre l’arrivée de feu Dwayne McDuffie pour enfin faire sens (l’épisode qui ouvre son court run), Aaron réussi de son côté à éviter cet écueil à propos des nouvelles recrues d’Utopia (jusqu’à ce qu’elles changent d’avis, suite aux actes du Phénix).

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Côté romance, les potentiels couples en devenir Kitty Pryde/Bobby Drake (une idée déjà esquissé dans le film X-Men: L’Affrontement final, bien avant que le coming out tardif d’Iceberg ne finisse par y mette fin) & Husk/Crapaud ne sont pas forcément des plus évidents au premier abord, mais ils fonctionnent dans ce cadre-là (plus que Psylocke/Fantomex & Janet/Havok chez Rick Remender à mon sens).

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WOLVERINE AND THE X-MEN #17 (2012) :

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Dès l’inclusion de l’étrange Doop (sorte de croisement entre une patate et le Slimer de Ghostbusters) dans les toutes premières pages du premier numéro de la série, il paraissait clair que l’X-Statix de Peter Milligan (lui aussi associé à Bachalo, par le biais de leur run sur Shade the Changing Man des 90’s) et Mike « Madman » Allred (le compagnon de route de Dan Slott plus récemment, sur leur Silver Who/Doctor Surfer) comptait parmi les titres fétiches d’Aaron (c’est ce qui s’appelle avoir bon goût).

Un an plus tard (au sortir d’AvX), celui-ci a eu l’occasion rêvée de bosser avec ce même Mike Allred, pour un numéro spécial consacré à Doop (bénéficiant d’un culte tenace) et aux raisons de sa présence dans cette école (autrement dit sa fonction en dehors de l’aspect « clin-d’oeil »). Ce qui équivaut en somme à se demander quel est le vrai rôle de l’énigmatique Janitor de la sitcom Scrubs. Un poste plus crucial qu’il n’y paraît (à sa propre façon, Doop est aussi proactif qu’X-Force, le titre où il avait débuté).

Au programme : une pastiche (avec Howard le canard) du final mémorable de Butch Cassidy and The Sundance Kid (déjà cité à la fin d’X-Statix, décidément…), un hommage au groupe de rock Tenacious D de Jack « School of Rock » Black et Kyle Gass (et plus particulièrement au morceau « Beelzeboss » de l’album/film The Pick Of Destiny), de multiples partenaires sexuels (Doop est visiblement un sacré tombeur, de niveau Matt Murdock ou Barney Stinson), un repas pas si amical que ça avec Dents-de-Sabre, un Logan prêt à se ridiculiser pour le bien commun (au point d’être traîné dans un cinéma d’art et d’essai) ou encore des nazis fans de bowling (ça change des nihilistes de The Big Lebowski).

Soit un prétexte pour pousser à fond les curseurs en terme de fun et d’idées déjantées en tout genre (seul petit hic : ceux/celles n’ayant jamais lu X-Statix en amont risquent de passé à côté du délire). Un digestif appréciable après tant de numéros liés à AvX (loin d’être le seul event qui l’aura « parasité »).

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WOLVERINE AND THE X-MEN #19 (2012) :

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À l’occasion de son entrée dans l’ère « Marvel Now » (alors indiquée par une bannière rouge sur chaque couverture), la série s’offre un atout supplémentaire (soit l’arrivée d’Ororo Munroe/Tornade parmi le corps enseignant) lors d’un épisode de recrutement faisant la part belle à l’humour (Jason Aaron ne résiste pas à l’envie de caser brièvement certains de ses chouchous, tels que Fat Cobra & Gorilla-Man, tous deux présents dans un arc de Wolverine, ou encore un Blade qui n’avait pas attendu ce scénariste pour intégrer les Avengers, puisque Al Ewing l’avait déjà devancé sur ce plan-là).

Des signes de dissension commencent aussi à se faire sentir à l’école depuis la démission de l’instable Husk (au grand dam du Crapaud) et la révélation de la présence d’un traître (Glob Herman), tandis que Broo est toujours dans un état critique et que la menace du Hellfire Saga se fait à nouveau tangible.

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WOLVERINE AND THE X-MEN #20 (2012) :

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La qualité est cette fois en baisse (peut-être lié au fait que l’attention Aaron était alors tournée vers l’arc à venir, ainsi que la saga inaugurale du bourreau des dieux pour son nouveau titre Thor: God of Thunder). Un épisode de recrutement assez basique, qui constitue le numéro le plus faiblard de la série à ce stade, et pas seulement en raison de la partie graphique (ici privée de Nick Bradshaw et Chris Bachalo). Le Club des damnés se réoriente désormais clairement comme une école rivale en devenir, en recrutant à tout-va. Cela n’augure rien de bon pour l’école Jean Grey et ses représentants…

Les difficultés qu’ont souvent eu certains dessinateurs à représenter l’apparence féline du Fauve (tel Steve Sanders dans le cadre de cet épisode-là) expliquent sans doute pourquoi Hank McCoy/Beast aura encore changé de physiologie par la suite, au cours des mois/années suivantes (en revenant à un physique plus proche du gorille, lors du All-New X-Men de Brian Michael Bendis et Stuart Immonen).

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WOLVERINE AND THE X-MEN #21-23 (2012-2013) :

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Après la parenthèse AvX puis deux numéros moins inspirés (le numéro avec Doop étant un peu à part), la série commence à remonter la pente, avec un arc revisitant un classique de la fin des années 70.

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Des X-Men amnésiques travaillant dans un cirque ; si cette idée paraît très familière, c’est normal puisque Jason Aaron et Nick Bradshaw rendent un hommage explicite avec cet arc-là au tout début de la grande période Claremont/Byrne/Austin (en particulier le stratagème de Mesmero dans X-Men #111, avant que celui-ci ne se fasse assez vite éclipser par un Magnéto alors au summum de son charisme).

Le Club des Damnés est aussi de la partie (s’efforçant toujours de corrompre une jeune Idie qui semble représenter le coeur de l’école Jean Grey), mais en déplaçant cette fois-ci le focus sur celui qui déteste le simple fait d’évoquer son lien génétique avec la lignée des Frankenstein (Frankenstein Junior style). Marvel Comics a l’habitude d’utiliser le monstre de Frankenstein depuis au moins les années 50 (un de ces personnages ayant fini par tomber dans le domaine public au fil du temps) et il fait ici son retour, décidé à éradiquer de la surface de la Terre tous les représentants de cette famille Frankenstein.

Wolverine and the X-Men continue son habitude appréciable de privilégier des arcs de trois numéros plus denses à des arcs en six, souvent plus décompressés sur le plan narratif. Puisque les adultes sont momentanément altérés, ce sont donc les élèves qui se taillent la part du lion dans cet arc porté sur la bizarrerie (c’est à croire qu’Aaron est fan de séries B 80’s, comme Killer Klowns from Outer Space).

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WOLVERINE AND THE X-MEN #24 (2013) :

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Après le X-cirque (servant d’hommage aux années Claremont/Byrne) et peu avant la Terre Sauvage (très souvent visitée par les mutants de Westchester), Jason Aaron aborde un autre mur porteur des séries X qu’est l’aspect « romance/soap opera » (les différentes intrigues de ce numéro étant reliées par ce thème commun). De la récente séparation de T’Challa & Ororo à l’arrivée d’une jeune Jean Grey en provenance du passé (que Quentin Quire voudrait bien désacraliser à sa façon), en passant par Kitty & Bobby, le scénariste fait le tour de son casting en mettant l’accent sur un mix réussi d’humour et de fun.

« …It’s randomly hooking up with each other. »

La coupe de cheveux à l’iroquoise de Tornade, emblématique de la période des 80’s durant laquelle Ann Nocenti était l’editor de Chris Claremont, fait même son retour (il s’avère que Logan est si adroit avec ses griffes qu’il pourrait se reconvertir comme coiffeur). Tandis que le style à la fois expressif et souriant de David López (le futur-dessinateur d’All-New Wolverine) convient très bien à cette tonalité.

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WOLVERINE AND THE X-MEN #25-28 (2013) :

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Si la série avait jusque-là laissé en hors-champ le rôle de professeur du griffu, ce tort est réparé avec cette excursion en Terre Sauvage (la plupart des séries X-Men sont passées par là à un moment ou à un autre), dont le programme initial (la survie en groupe chez les dinosaure) est cependant chamboulé par un invité surprise nommé Dog Logan (nul autre que le demi-frère oublié de Wolverine/Serval).

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Un personnage mi-tragique/mi-pathétique (parfois comparé voire confondu avec Victor Creed, en dépit de leurs différences, qu’Aaron mettra en exergue un peu plus tard), permettant à Jason Aaron de faire à la fois le lien avec l’Origin de Jenkins/Kubert et aussi son Astonishing Spider-Man & Wolverine (d’où proviennent ces diamants temporels). Si l’humour est toujours là, c’est cette fois en terme d’émotion et de caractérisation que cet arc se distingue, avec un Wolvie à la fois perspicace (les leçons de sagesse qu’il inculque à ses élèves durant le voyage) et en proie au doute concernant sa légitimité de mentor.

Aaron n’oublie pas au passage de mentionner le fait que le griffu, dont il aura écrit les aventures en solo pendant plus de 5 ans, a été à la fois coupable de parricide et d’infanticide, y compris sous sa plume (lors de la saga de la « Red Right Hand », durant laquelle il a décimé sa progéniture malgré lui) et aussi celle d’autres (telle la mort de Daken chez Remender, dans des circonstances glauques voire sordides).

Pas de Bradshaw non plus cette fois (gardé en réserve pour un arc crucial), qui laisse ici la place à un Ramón K. Pérez en forme, en mesure de s’adapter en fonction des changements de tonalité (telle ces planches dédiées au passé de ce frère à la rancune tenace, à travers le filtre de sa propre perspective).

Sans nul doute l’un des arcs les plus réussis de la série, représentatif de sa capacité à jongler avec ses nombreux protagonistes, à véhiculer son propos sans lourdeurs et aussi et surtout à donner le sourire.

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WOLVERINE AND THE X-MEN #29 (2013) :

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Avant d’entamer l’important arc à venir, Jason Aaron et Rámon K. Pérez prennent le temps de mesurer le chemin parcouru, avec un numéro au parfum assez doux-amer (par le biais d’un papy Logan encore plus grognon qu’avant, mais toujours aussi sentimental malgré lui), tourné à la fois vers le passé (les souvenirs liés à son frère) et le futur (via un aperçu de la future situation, 25 ans plus tard). Un chemin hypothétique permettant de balancer pas mal d’idées (n’ayant pas toutes vocation à se concrétiser), à l’instar de ce qu’il fera dans King Thor (un coup d’oeil sur ce qui aurait pu avoir lieu, « What If » style).

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WOLVERINE AND THE X-MEN #30-35 (2013) :

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New Mutants vs. Hellions, Gryffondor vs. Serpentard, etc… C’est dans cette optique-là que s’inscrit cet arc clé, servant de climax (à la fois spectaculaire dans l’action et généreux en idées bien barges) à la seconde année du titre et à la série dans son ensemble (alors que Jason Aaron s’apprêtait à lancer Amazing X-Men, tout en participant à ce gâchis de papier qu’est le crossover Battle of the Atom).

Une école rivale servant de reflet négatif à celle du griffu, qui permet à Jason Aaron de cultiver son goût pour l’humour noir (par le biais de profs tortionnaires), les idées déjantées (Morve Boy), la surenchère de ce conflit (la multiplication des Krakoas) ou encore son usage d’une voix-off à caractère poignant (arriver à transformer le Crapaud en figure tragique n’est pas un mince exploit). Et tout cela avec le sourire (fidèle à ses racines), une bonne dose d’émotion (Broo !) et l’hommage de rigueur au scénariste Chris Claremont (via le retour du Seuil du Péril, en provenance de l’excellente période australienne). Prochaine étape : une beuverie entre Cyke et Wolvie (afin de boucler la boucle par rapport à Schism).

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WOLVERINE AND THE X-MEN ANNUAL #1 (2013) :

Crée peu après l’ascension de son père à la tête de l’empire Shi’ar (lors de War of Kings), Kid Gladiator ne sera pas resté si longtemps que ça à l’école Jean Grey (dommage), contrairement à son garde du corps. Cet Annual permet donc de faire le point sur ce qui lui est arrivé depuis lors, alors que Jason Aaron profite des circonstances d’Infinity pour que cette forte tête croise encore les Avengers.

Quelques années avant l’entrée en scène du duo formé par Sharra et K’ythri (déjà brièvement aperçus dans l’Incredible Hercules de Pak & Van Lente) lors de son run sur Mighty Thor (ces deux déités souvent mentionnées depuis les années Dave Cockrum mais jamais vues), Jason Aaron se sert de la perspective de ce jeune Kubark (qui a bien du mal à admettre à lui-même que son ancienne école lui manque) pour se focaliser sur la culture shi’ar ainsi que leurs propres méthodes d’enseignement. Un retour très réjouissant, à la fois pour le scénariste et le lectorat (l’opportunité pour le personnage d’enfin revenir dans le giron de la série, marquant également le départ de Nick Bradshaw, aka LE dessinateur emblématique de la série, remplacé par un jeune Pepe Larraz pré-Hox/Pox et plein de potentiel).

BeUnique

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WOLVERINE AND THE X-MEN #38-40 (2013-2014) :

Depuis la fin de l’intrigue autour du Club des Damnés ainsi que le lancement d’Amazing X-Men (hélas vite abandonné par Aaron, au profit du relaunch des comics Star Wars post-Dark Horse en 2015), les jours de la série Wolverine & the X-Men sont comptés, et son scénariste en est bien conscient. Dans la foulée du crossover Battle of the Atom, Aaron en profite pour mesurer le chemin parcouru jusque-là (par le biais de la perspective de nouveaux venus mal intentionnés), qu’il s’agisse de jeunes élèves désormais moins querelleurs et d’un duo Cyke/Wolvie pas prêt à passer leurs vacances ensemble.

Un arc qui brille surtout sur le plan de la caractérisation (la discussion entre Logan & Scott, soit un moyen de refermer ce chapitre entamé par Schism, à quelques mois de la mort du griffu) ainsi que sa propension à renouer avec l’atmosphère plus fun des débuts (un parallèle mettant en exergue tout ce qui a changé depuis). L’occasion pour le jeune pousse Pepe Larraz de débarquer dans l’univers des mutants (quelques années avant HoxPox), avec un style misant tout sur l’expressivité des corps et le dynamisme des mouvements (à une période où l’influence d’Immonen sur son style était moins visible).

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WOLVERINE AND THE X-MEN #41 (2014) :

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Depuis que Husk est redevenue plus équilibrée mentalement (après avoir changé de peau tel un serpent), celle-ci n’a plus aucun souvenirs de sa relation avec le Crapaud, qui s’est mué en looser attachant sous la plume du scénariste (ça change de son sempiternel rôle du laquais de Magnéto). Ces deux-là voudraient bien recommencer à zéro, sauf que ce qui semble être au départ un simple artifice narratif (des élèves renégats) va leur barrer la route (la vraie raison de cet empêchement est beaucoup plus simple). Un petit numéro intimiste à l’ambition moindre, pris en sandwich entre des numéros plus réussis, mais plutôt raccord avec les thèmes récurrents d’Aaron, à l’instar du rapport conflictuel qu’ont ses héros avec leur estime de soi (qu’il s’agisse d’un Thor se considérant indigne de son rôle de dieu et de Mjolnir et d’un Crapaud considérant que quelqu’un comme lui ne mérite pas d’être avec Husk).

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Rediff’ :

WOLVERINE AND THE X-MEN #42 (2014) :

945275 (2014)

Une remise des diplômes de fin d’année dans le présent et une remémoration de ce passé par le papy Logan dans le lointain futur ; telle est la forme que prend ce numéro final de Wolverine and the X-Men, mettant en exergue l’évolution des personnage au fil du temps (malgré eux dans le cas de certains).

Un dernier numéro où Jason Aaron fait certes ses adieux à l’école Jean Grey (quand bien même celle-ci est présente à l’arrière-plan de ses numéros d’Amazing X-Men, qui paraissent plus « classiques » en comparaison) mais aussi au personnage de Wolverine par extension (qu’il aura revigoré depuis l’arc « Get Mystique » en 2008, publié dans l’ombre d’Old Man Logan). Un griffu qui se sera alors trouvé une nouvelle vocation contre toute attente dans cette série (beaucoup plus positive que de tuer des gens avec ses griffes). Aaron l’aura donc laissé dans un bien meilleur état qu’avant (peu avant son décès).

Wolvie08

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Quelle serie!! Je l attendais presqu autant que quand j attendzis byrne et claremont

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Mike Mayhew :

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Stefan Reilly