ABSOLUTE BATMAN ANNUAL 2025 (Daniel Warren Johnson, James Harren, Meredith McClaren)

Donc elle n’a pas dessiné du Batman, du Deadpool, ou des mecs super barraqués qui s’envoient des boules de feu dans la tronche.

Elle est pas aussi connue que DWJ ou Harren pour ceux qui sont la cible donc.

La cible étant ?

Je ne vois pas en quoi l’annual fait pour attirer la génération qui ne s’est pas remise de DBZ (ce sera très joli les garçons, pleins de boules de feu) justifie le fait qu’on puisse oublier un auteur.

Ça peut paraître maladroit, mais comme le dit le Doc, ça arrive que tous les auteurs ne soient pas cités. Et dans ce cas précis, je doute que la raison soit que c’est une femme.

Et le plus portant, c’est que son nom soit sur la couv’.

J’aurais du prendre la présentation sur Aipt…^^

Some of the biggest names in comics take a turn in the Absolute Universe! Daniel Warren Johnson and James Harren tell tales from Absolute Batman’s early days! How did Bruce acquire his batmobile? And what was it like for Black Mask’s party animals when Batman first hit the scene?
Writer/Artist : Daniel Warren Johnson
Colors : Mike Spicer
Letterer Clayton Cowles
“Sanctuary” by James Harren, Dave Stewart and Cowles
“Let’s Learn About Bats!” by Meredith McClaren
Release Date : October 29, 2025

Bon Annual, pour des approches essentiellement puissantes et intenses d’un Bat-Bourrin.

Daniel Warren Johnson débute avec un passage de Bruce à Slaughter Swamp pour récupérer illégalement des munitions, mais il intervient quand une mère et son fils d’origine sud-américaine sont maltraités par des jeunes avec des masques de cochons. Il se fait lui-même frapper par ces jeunes et son revendeur, car un grand sale type s’est installé ici et exhorte le sentiment anti-étrangers. Bruce est sauvé / soigné par un prêtre, qu’il découvre avoir mené des tâches humaines avec son père, avec flashback où Thomas disait être incapable de stopper la violence mais croyant que ses valeurs d’éducation peuvent faire la différence. Les salauds veulent détruire un camp d’immigrés avec l’aide de la police, Bruce va les stopper en Batman et les tabasse salement, mais le prêtre les protège aussi. Ils actent qu’ils sont différents, et Bruce se souvient que son père voyait en lui un grand coeur, alors qu’il rentre chez lui… avec le gros camion que l’on revoit dans la série principale.
C’est bien. Bourrin, brutal, intense et réussi, car l’auteur creuse la psychologie de Bruce, qui capte dans ce temps indéfini avant le début de la série principale qu’il peut aussi faire autrement que taper très fort et très dur. C’est donc bien, et c’est extrêmement dynamique, pêchu et puissant dans les dessins très réussis.

James Harren enchaîne, avec des sbires du Gang Black Mask qui rentrent dans une église transformée en maison. Un p’tit jeune les guide, car c’est la maison de son père dont il s’est éloigné. Le contact est rude, le meneur les presse car ils sont poursuivis par Batman, et ils récupèrent des armes dans la maison pour se défendre. Batman attaque, le meneur prend cher définitivement et se fait sauter, mais Batman protège le père et le fils, qui semblent se rabibocher.
Bien brutal et bien réussi, aussi. Avec un Batman en pur croquemitaine, le récit s’acharne à montrer la folie du meneur et la relation père / fils complexe. C’est réussi, pertinent, fluide et dynamique, avec beaucoup de méchanceté dans le propos et le dessin dans la bagarre. Cool.

Enfin, Meredith McClaren montre quelques pages pour révéler l’impact de l’aura de Batman dans Gotham, avec des rejets mais aussi une forme d’acceptation tacite et de soutien discret, sur fond de dissertation sur le fonctionnement communautaire des chauve-souris.
Bon, c’est joli, c’est élégant, c’est sympathique mais dispensable.

En bref, un Annual bien, bien intense, bien graphiquement, bien brutal mais bien pertinent aussi.

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Ah, c’est pour ça qu’Album limite les ventes à 1 exemplaire par personne.