AD. POLICE (Tony Takezaki)

Discutez de A.D. Police

Dans un monde hypertechnologique, la police dite « AD » s’occupe de la délinquance cybernétique… et des robots devenus fous et incontrôlables (parce que obsolètes, irradiés, piratés : y a plein de raisons pour qu’un « Boomer », puisque c’est leur nom, sorte des clous).

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Les épisodes (trois chapitres isolés suivis de deux sagas en trois parties chacune) suivent les mésaventures de Jeena, une forte femme qui doit s’imposer dans un milieu d’hommes, celui des forces de l’ordre. Blessée, elle dispose d’un prothèse cybernétique en guise de bras (équipé de quelques fonctions qui permettront de faire rebondir l’intrigue).

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Le début de l’album (qui propose une lecture dans le sens japonais) est assez classique, accumulant les clichés désormais éculés depuis Saturn 3 ou Blade Runner. Il faudra attendre la dernière intrigue pour que les enjeux soient plus poussés, dans une déferlante d’action, de révélations d’identités et de surenchère de pouvoirs et de métamorphose.

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La force de l’album est de proposer un dessin particulièrement vigoureux, aux décors soignés, avec un travail étourdissant en matière de trames : les effets sont multiples et d’une grande richesse. En revanche, le scénario n’affiche aucun scrupule à piocher dans des références évidentes (Blade Runner pour certains décors, Piège de cristal pour certaines situations…) tout en les citant sans vergogne : je me serais cru dans un manga de Bonelli, sans le sens de lecture !

Publié chez Samouraï Éditions (dont je ne sais rien) en 1993, le recueil à jaquette souffre d’un gros défaut, un lettrage à peu près aussi peu convaincant que celui de Dominion.

Jim

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