DATE DE SORTIE FRANCAISE
15 avril 2020
REALISATEUR
Scott Cooper
SCENARISTES
Nick Antosca, C. Henry Chaisson et Scott Cooper, d’après la nouvelle The Quiet Boy de Nick Antosca
PRODUCTEURS
Guillermo del Toro et David S. Goyer
DISTRIBUTION
Kerri Russel, Jesse Plemons, Jeremy T. Thomas…
INFOS
Long métrage américain
Genre : horreur
Titre original : Antlers
Année de production : 2019SYNOPSIS
Dans une petite ville minière de l’Oregon, une institutrice et son frère policier enquêtent sur un jeune écolier. Les secrets de ce dernier vont entraîner d’effrayantes conséquences.
Je prends.
Son Hostiles était très bien.
Et on peut noter qu’au scénario, on retrouve le nom de Nick Antosca, maître d’oeuvre de l’excellente anthologie horrifique télé « Channel Zero » (et ici il adapte l’un de ses propres travaux, en plus).
De « Antlers » , bois/ ramures, on passe à « Affamés », bon il doit y avoir un rapport avec la bestiole qui bouffe des gens j’imagine.
Sortie repoussée à une date indéterminée.
Ils le passent en ce moment, par chez moi.
Jim
Oui, ça y est, il vient de sortir. Curieux de voir ça, j’aime beaucoup ce que fait le scénariste Nick Antosca à la télé (« Channel Zero », « Brand New Cherry Flavor »), même si je n’ai pas vu les pérécdents films de Cooper…
C’était pas mal du tout, ça. Une atmosphère terriblement triste, pesante, renforcée par une photographie terreuse, à l’image de ce trou perdu de l’Amérique en pleine décomposition. Le contexte social renforce les drames vécus par les personnages (Keri Russell et le jeune Jeremy T. Thomas sont excellents) et l’horreur est amenée progressivement, par des plans furtifs, des révélations bien dosées et une créature monstrueuse qui attend le dernier acte pour se déchaîner. Il y a des petites choses qui ne sont pas totalement maîtrisés (comme le rôle très cliché de Graham Greene) mais dans l’ensemble, Affamés est un bon film d’horreur…une horreur nuancée, viscérale, qui ne laisse pas beaucoup de place à l’espoir comme le montre le dernier plan…
Oui, pas mal. Effectivement, c’est très poisseux et crapoteux au début, avec cette fibre obtenue par le tissage entre le délabrement socio-économique et l’horreur à taille humaine (ici, familiale, avec les faux-semblants, les apparences, les petites lâchetés administratives) et l’horrifique proprement dit. Une fibre qui a déjà quelques décennies (on pense bien sûr à Massacre à la tronçonneuse par son ambiance sale et rouillée. Et puis, étonnamment, le glissement dans l’horreur surnaturelle (et non plus sociale), si elle promet des trucs bien saignants, allège le récit par un jeu de contraste. Et donne lieu à de belles scènes : la confrontation finale n’est pas spectaculairement montée, mais elle offre une vision de rouge et d’orange proprement infernal, et un duel entre la femme (en mode mère d’adoption surprotectrice) et le monstre, dans une relecture décalé de Saint-Michel contre le dragon. La toute fin, avec l’évident rebondissement, est prévisible, mais bien amené. Les acteurs sont bien, y a quelques raccourcis faciles mais le scénario joue sur les ellipses pour rendre son déroulement plus percutants, et donc ça passe bien.
Jim