AKIRA t.1-6 (Katsuhiro Otomo)

Dans le doute :

À ta place, je foncerais : je ne sais pas s’ils ont touché aux bulles, mais j’ai bien l’impression que le lettrage a été changé et je soupçonne que la trad aussi a été refaite.

Jim

La partie basse des pages du tomes 6, notamment vers la fin, me semble assez abîmée quand même.
Je ne suis pas bégueule sur l’occas’ (parce que c’est de l’occas’), mais je vais m’assurer avant que c’est propre et très lisible.

Je le soupçonne, mais je ne sais pas dans quelle mesure. Je n’ai pas fait de comparatif précis. En revanche, comme je disais plus haut, je pense qu’ils n’ont pas touché aux bulles japonaises. Mais (car il y a un mais…), je me dis que c’est peut-être la version colorisée par Steve Oliff qui propose des bulles retravaillées (j’ai l’impression d’avoir vu des pages colorisées par Oliff et sans bulles, celles-ci étant rajoutées après, faut que je remonte le sujet, à l’occasion…). Là encore, ça reste à vérifier, et il faudrait que je fasse un comparatif entre cette édition noir & blanc et ma vieille édition en fascicules couleurs.
Selon moi, Glénat a refait la traduction et le lettrage (dans les bulles), mais peut-être pas le bullage. Faudra que je vérifie.

Jim

Arf.

Moi, j’ai eu de la chance, les six tomes étaient nickels.
(C’est souvent après que j’ai des soucis : certains de mes chats aiment bien mordiller ce qu’ils trouvent, les couvertures qui dépassent, tout ça… J’ai un tome de l’intégrale de Scarpa qui a subi quelques coups de dents voraces.)

Jim

ça ressemble à ça ou pas de chat. Ou de l’eau ?

Oui, renseigne-toi, mais si c’est minime, si le tome reste lisible, ça peut valoir le coup.
(Et tu pourras peut-être trouver un bon exemplaire en meilleur état plus tard.)

Jim

Fourberie que cela

Pense au plaisir de lecture immédiat, et au plaisir de la chasse plus tard.

Jim

(c’est surtout que si c’est dans l’ordre, j’en connais une, que si elle arrive à finir par zieuter dans la SF, pourrait vite plonger dans quelques années)

Se servir d’enfants innocents comme prétexte, c’est pas très joli-joli…

Jim

La nuit portant conseille…

…j’ai craqué.

Héhéhéhé…
Et moi, j’ai lu le premier tome de cette édition. Et j’ai repéré où sont les fascicules, donc je vais comparer très vite.

Mais purée, qu’est-ce que c’est bien. C’est super speed, et j’avais oublié avec quelle rouerie Otomo amène les différentes informations, laissant son lecteur et ses jeunes motards dans un certain flou, avant de poser les enjeux petit à petit. C’est vraiment très bien ficelé.

Jim

Alors donc, j’ai pu faire la comparaison ce matin.
Et sérieux, c’est le jour et la nuit.

La première édition repart de la version américaine colorisée par Steve Oliff. Je crois qu’on ne prend pas grand risque à dire que le bullage et les onomatopées sont également américaines.
La version noir et blanc reprend le boulot de zéro : nouvelle traduction (assurée par Sylvain Chollet, un nom qu’on croise souvent), nouveau lettrage (plus régulier, peut-être plus froid, avec ces variations de corps qu’on trouve trop souvent à mon goût dans les mangas), et, aussi, nouvelles bulles et nouvelles onomatopées.

Là, je pense qu’ils sont repartis de la version japonaise. Ce qui m’épate, c’est que l’éditeur japonais (Kodansha, de mémoire, non ?) ait pu fournir des fichiers images séparés. C’est pas du tout dans les habitudes des éditeurs nippons, qui souvent envoient des exemplaires papier afin que l’éditeur français scanne les pages (c’est ce que j’ai vu pratiquer dans les mangas de Bamboo au milieu des années 2000). En tout cas, le boulot est propre. Ou alors, ils sont repartis du matos américain. Toujours est-il que c’est super soigné.
Et les onomatopées ont été refaites. J’avoue une préférence pour les onomatopées américaines, qui me semblent plus vivantes, accompagnant mieux l’action et le mouvement. De même, je préfère les sonorités de la version américaine. Un exemple : au début, quand Kaneda freine près du cratère de la bombe, des gravillons tombent de l’autoroute brisée, dans le vide. La version américaine propose « PLINK PLINK », ce que je trouve assez évocateur pour des petits cailloux qui roulent et résonnent dans le vide nocturne. La version française propose « GOLO GOLO ». Outre que l’onomatopée me fait penser à une blague de Michel Leeb, je trouve que ce n’est pas du tout parlant pour une oreille occidentale (et française). Je me demande s’il ne s’agit pas d’une translittération maladroite à partir d’une onomatopée japonaise (ou d’un manque d’inspiration). J’aurais préféré un « ROUL ROUL », à défaut.

Autre surprise, les onomatopées japonaises sont effacées (ce qui me fait penser que ce sont peut-être des fichiers de productions américains, nettoyés). On n’a donc pas, comme ailleurs (genre dans Hokuto No Ken), un double sens, la représentation nipponne et la représentation française (souvent en plus petit afin de ne pas trop bouffer sur l’image).

Alors je chipote : j’aurais effectivement aimé avoir la traduction refaite, les bulles japonaises mais les onomatopées américaines, pour me combler, mais bon, le résultat de cette version noir & blanc en sens occidental est quand même très bien.

Jim

Et encore
Ils ont refait le boulot sur la version N&B sens de lecture originale
(supervisé par Otomo ce qui est une des causes, officielle on va dire, du long délai dans la publication)

Qui comporte, j’imagine, des onomatopées japonaises ?

Jim

Tiens, une petite comparaison :

La version couleurs avec les onomatopées américaines :

La version noir & blanc avec les onomatopées françaises :

Jim

Parue en quelle année ?

Dans la dernière version, tu as les onomatopées japonaises accompagnées de « BROLOM » qui suit la courbe du japonais.
Et le texte de Kaneda devient :« Waaah ! » puis « Dégage, abruti ! »

Et quant à l’avant dernière case de la planche que tu proposes, apparaît l’onomatopée japonaises et en plus petit « KRIIII ».

Bref, il y a du changement.

La version française en couleurs ?
À partir de mars 1990.
La version américaine, je sais pas trop. 1988 ?

Jim