ALGERNON, CHARLIE ET MOI (Daniel Keyes)

Algernon, Charlie et moi : Trajectoire d’un écrivain (Daniel Keyes)

Jim

Intéressant. Des fleurs pour Algernon est un chef d’oeuvre, le genre de bouquin qui devrait être enseigné dans les écoles tellement son propos est fort et terriblement d’actualité. Le rapport entre la forme et le fond du livre est également incroyable (encore plus aujourd’hui avec l’émergence de l’écriture sms et notre rapport à l’individu face à son écriture sur le net). J’avais prévu de me lire les 1001 vies de Billy Miligan et j’ignorais l’existence de cet essai. Merci pour l’info je vais me le mettre sur ma liste des bouquins à lire

Je l’ai commandé, j’attends le mail de mon libraire…

Jim

Suis passé le prendre aujourd’hui.
chose que je n’avais pas notée, la nouvelle d’origine (qui précède donc la version « roman » des Fleurs pour Algernon, que nous connaissons tous) est republiée dans le livre. Excellente nouvelle (si j’ose me permettre le jeu de mots).
Bon, je lis ça dans le train demain !

Jim

Hop, commencé à lire hier soir. Très sympa.
Et j’ai parcouru les prochains chapitres, il parle de la période où il a bossé pour Martin Goodman. Y a un portrait très gentil de Stan Lee, notamment. On n’en apprend guère sur son activité de scénariste de BD, mais c’est intéressant.

Jim

Fini.
Très sympa : le but du bouquin est de montrer comment la nouvelle Des Fleurs pour Algernon (qui est reproduite à la fin du bouquin, c’est intéressant de la comparer avec la version roman) s’est construite sur des expériences personnelles, accumulées au fil des ans. Et comment la nouvelle a généré une adaptation télé, un roman, un film, une comédie musicale, et des liens avec l’éducation et la science. Bref, comment ce texte est central dans la vie de l’auteur.
Le deuxième effet kiss très cool, c’est que justement, ce bouquin est une autobiographie déguisée, avec le récit des rencontres plus ou moins importantes dans la vie de l’auteur : Philip Klass, Cliff Robertson, Stirling Silliphant, William Goldman, ou encore Martin Goodman et Stan Lee, qui intéresseront peut-être plus certains lecteurs ici. Keye parle en effet de ses années à des postes éditoriaux ou de scénaristes, chez Goodman, que ce soit pour les pulps ou pour les comics. Keyes considère que c’est un « détour » dans sa carrière d’écrivain, donc il ne s’attarde pas beaucoup sur ses années de scénariste de BD. Ce qui ne l’empêche pas d’affirmer qu’il a écrit des centaines d’histoires courtes de BD pour Stan Lee : de mon côté, je n’en ai identifié que deux, c’est dire s’il en reste plein (et apparemment, il aurait bossé ailleurs aussi…).
L’auteur n’a que des mots gentils pour plein de gens. Rien de vache sur Goodman (un exploit), des mots sympathiques pour Stan Lee. Quand il a quelque chose de plus dur à dire sur quelqu’un, assez souvent, il passe le nom sous silence, c’est dire la délicatesse des évocations. Donc amateurs de cancans et de persiflages, passez votre chemin.
Mais amateurs des coulisses de la littérture et des mystères de la création, c’est vraiment pour vous : on y voit les rouages de la création, mais aussi les affres de la susceptibilité, la fragilité face aux critiques, les doutes, les atermoiements et les dépressions, bref, c’est une plongée dans le cœur de l’auteur.

Jim