Dans l’espace, personne ne vous entendra crier Avengers Rassemblement !
Les plus puissants héros de la Terre affronteront les Xénomorphes de la 20th Century Fox…euh, Studios dans une mini-série orchestrée par Jonathan Hickman et Esad Ribic.
Début de la publication en juillet.
« Probably one of the coolest things about the project is how we’ve found really fun ways to ‹ Avengerize › Aliens and ‹ alien-up › Avengers , » Hickman says. « I think fans will be surprised at how elegantly some of those things fit together. It really turned out to be a chocolate-and-peanut-butter situation. »
Je n’ai jamais été particulièrement inspiré par le scénariste (sauf dans ses moments de déconne comme Manhattan Projects ou New Mutants ou même G.O.D.S. d’ailleurs (que je trouve plus agréable à lire que tout ce qu’il a fait sur les X-Men)) mais il faut avouer qu’il se vend bas.
Entre la non-ambitieuse relance de la ligne Ultimate (avec un goût de « tout ça pour ça ») et le nouveau titre USM qui témoigne de ses difficultés a approfondir ses personnages (c’est moins facile d’écrire un bon soap que de faire des plans dans des plans et des schémas), il est dos au mur.
J’ai l’impression que c’est un peu la norme pour les scénaristes de comics. J’y connais rien du tout mais j’ai l’impression que c’est parce que c’est à eux de faire la pub, genre est ce que Marvel ou l’éditeur du titre va faire la pub d’Avenger vs Aliens si Hickman le fait pas ? Est ce qu’il y a une presse spécialisé qui lit les titres en amont ? est ce que quelqu’un d’autre que le type qui a écrit le numéro donne son avis dessus avant qu’il sorte quoi.
La manière un peu plus classe c’est que chaque partie vante l’autre, genre le scénariste dit que les dessins sont géniaux et les dessinateurs vante le scénario (mais comme les dessinateurs ont aussi beaucoup moins voix au chapitre).
La norme…
Disons plutôt que c’est une question de nature et de culture.
Techniquement, c’est à l’éditeur de faire la pub.
Que l’auteur participe à l’effort de guerre, c’est la moindre des choses, mais ce n’est pas lui qui fera la différence en termes d’exposition.
Le distributeur/diffuseur joue aussi un grand rôle.
Hickman, comme beaucoup de scénaristes américains (ou d’étrangers bossant pour cette industrie) - je pense à Millar ou à Jason Aaron dernièrement - se survendent.
Une stratégie qui paye souvent, d’ailleurs.
Qu’un scénariste se félicite publiquement de travailler avec tel dessinateur (ce que Millar fait quasi systématiquement) ou que le dessinateur encense son scénariste, ça ne change pas la donne.
Dans la communication, ce qui compte, c’est de communiquer. Peu importe le contenu.
Corrige moi si je me trompe (juste une impression basé sur rien du tout de concret et ça m’intéresse d’en savoir plus) si ils peuvent mettre en avant des séries qu’ils veulent phares (genre les bande annonce vidéo ou les trucs comme ça) - parce qu’Event par exemple ou pour faire plaisir à un auteur - pour la série moyenne/normal, comme Marvel détient une part importante du marché, j’ai l’impression que c’est combat en interne et que donc c’est l’auteur qui doit faire le job pour se démarquer de la série du bureau d’en face.
Fin je sais pas mais je trouve que c’est un peu atypique la communication des auteurs de comics : ils sont beaucoup à avoir des blogs - pour entre autre annoncer leur sortie du mois-, j’ai l’impression (en suivant de très loin donc sûrement fausse) qu’ils sont plus actifs sur les réseaux sociaux etcetera je trouve quand même ça différent que dans les autres sphères.
On est d’accord que c’est normal de se faire entendre mais je trouve qu’il y a ici un « je dois me faire entendre par mes propres moyen » un peu plus prononcé qu’ailleurs.
Mais oui tu as raison : dans la communication ce qui compte c’est de communiquer (et oui je pensais surtout aux exemples que tu cites pour le « survendage » - et oui les trains en retard cachent aussi ceux qui arrivent à l’heure c’est vrai aussi).
Les auteurs de comics ont une approche particulière, adaptée à leur marché.
La plupart font leurs armes chez les indépendants, ont leur chance chez l’un ou l’autre membre du Big Two, s’y imposent, passent parfois à la concurrence, puis finissent par retourner chez les indépendants (Image étant LA destination privilégiée).
Si les scénaristes font autant leur promo aujourd’hui, c’est parce que les réseaux sociaux constituent une formidable vitrine pour exister. Mais c’est aussi une nécessité, car ils doivent anticiper « l’après ». C’est-à-dire le moment où ils profiteront de leur notoriété pour poursuivre leur carrière loin du Big Two.
Ils le font avant que le soufflet ne retombe, pour être davantage maîtres de leur destin (des exemples comme Kirkman et Millar ne peuvent que les y encourager).
Et puis, travailler pour Marvel et DC, ça use.
C’est une réalité qui concerne davantage les scénaristes que les dessinateurs.
Cela dit, Jerome Opeña, l’un des dessineux les plus doués de sa génération ne bosse plus que pour Image.
Sinon, le combat entre les séries-phares et la « production ordinaire » est perdu d’avance.
Les jeunes auteurs connaissent les règles du jeu : quand on leur ouvre la porte, ils doivent convaincre par leur talent. Mettre un titre peu visible sous la lumière des projecteurs.
On les place généralement aux commandes de titres comme Ghost Rider, Moon Knight, Black Panther… ce sont d’excellents tremplins, sans véritables enjeux commerciaux.
Une prise de risque faible… une chance à saisir…
C’est du gagnant-gagnant.
It’s all led to this: Xenomorphs reach Earth! The perfect organism meets a planet of superhumans. Who will be first to fall?
Legendary collaborators Jonathan Hickman and Esad Ribić cut loose in this four-part epic unmissable for Marvel and Alien fans alike!
Writer: Jonathan Hickman
Artist: Esad Ribic
Cover Artist: Esad Ribic, Tony Daniel, Skottie Young, Mark Brooks, John Tyler Christopher, Zu Orzu
Oh, la bonne surprise. Je n’en attendais rien, surtout après Wolverine: Revenge #1 où Jonathan Hickman ne m’a pas convaincu sur un exemple de récit « classique », au-delà de ses projets fous ; mais ce AvA #1 est certes moins ambitieux, mais bien réussi.
Nous sommes dans le futur, en fait. Nous sommes dans le futur, environ trente à quarante ans au-delà de notre ère. Nous voyons un vaisseau wakandais attaquer une station spatiale mystérieuse, où des Shi’ars semblent torturer d’autres races (Kree, Skrull, Cotati…) pour voir s’ils peuvent intégrer un Xénomorphe en eux. Les Wakandais les stoppent, T’Challa dirige avec… son fils, Azari (vu en comics mais surtout en film animé sur les enfants des Avengers du futur ; sa mère est Storm). Azari détruit leurs vaisseaux, mais l’on apprend qu’ils ont envoyé des éléments sur d’autres mondes, pour les infecter ; dont la Terre. Il est révélé que ce ne sont pas des Shi’ars mais des androïdes, et un T’Challa âgé regrette de ne pas pouvoir transmettre un paradis à son fils. Sur Terre, l’on voit que les Terriens n’ont rien pu faire : tout est tombé, même Attilan. Seule une ville demeure, mais elle est la dernière. L’on y voit un Bruce Banner âgé qui parle avec une Captain Marvel prête à « tout lâcher » dans le grand final ; mais l’espoir demeure, car ils attendent le retour de Valeria, qui a désormais 45 ans (et est deux fois divorcée). Bruce, à qui Reed a demandé de veiller sur elle à sa mort, se transforme pour aller la sauver à son retour, alors qu’un Miles Morales adulte aide aussi. Valeria révèle pouvoir créer un virus pour éradiquer les oeufs de Xénomorphes dès le début, et elle s’isole - mais un accident bête survient, et elle est infectée. Elle est morte, un Xénomorphe est là ; Hulk arrive, l’attaque, mais Miles est infecté par un Facehugger. Sauf que… Miles a un symbiote, qui bloque le Facehugger et semble créer quelque chose de neuf, à eux trois…
Franchement, c’est top. Jonathan Hickman me plaît beaucoup ici, avec déjà cette décision forte de placer l’ensemble dans un futur possible. Je trouve que ça le libère de toute polémique, et permet de donner des indications sur les super-héros, et j’avoue que j’aime toujours voir comment des auteurs les imaginent ainsi. Le rendu est correct, son Bruce Banner est réussi et touchant, et sa Valeria bien menée. J’apprécie aussi qu’il utilise des éléments de la franchise Aliens, et même Prometheus ; ce n’est pas « formidable » en soi, mais c’est cohérent de bien faire ses devoirs. L’ensemble est ainsi bien réussi et prenant, avec un vrai risque pour les personnages, et le trait froid mais iconique d’Esad Ribic est très bon pour cette fin du monde, et les Aliens terrifiants. Très bon choix.
Lu aussi et j’ai adoré la proposition. C’est beau et le scénar est bourré de bonnes idées.
Par contre Ben , "elle s’isole - mais un accident bête survient" il me semble que ce n’est pas comme ça que ça se passe. Elle explique à Banner que c’est lors de la mission où elle a récupéré l’oeuf qu’elle a était infecté, pas pendant son isolation dans le labo.
Par contre, qui est cet héritier de Weyland dans sa chaise roulante ?
La dernière planche est excellente. Vivement la suite.
D’ailleurs c’est pour cela qu’il y a un Alien qui attaque Hulk dans le labo (celui qui est sorti du torse de Valeria) et le face-hugger qui attaque Miles qui lui provient de l’oeuf ramené par Valeria.