Finis du coup et en fait la suite de la vie du petit groupe fait qu’on voit pas vraiment altamonte. alors qu’il aurait fallut un second tome plus basé sur le concert et la mort du mec aux mains des angels si on voulait rester sur Altamont.
Vraiment génial. Toujours beau avec Adlard mais surtout incroyablement limpide dans la narration, les changements de rythme, le dosage des dialogues (il y a du Ennis dans la manière qu’a Hanna d’écrire ses dialogues et ses digressions) et la manière de montrer l’histoire d’un groupe de gens, le passé notamment, à travers des petites choses qui font mouche (le positionnement dans le van durant le voyage par exemple).
C’est typiquement le genre de récit que j’aime parce qu’il fait un pas de coté et prend une fiction pour parler de la réalité. Le festival d’Altamont est secondaire en soi (dans le sens où la BD ne s’attarde pas sur le déroulement factuel de celui-ci et n’intervint qu’a la moitié de récit) mais son cadre et l’histoire fictive qui s’y déroule en dit beaucoup plus sur la société américaine d’alors que l’aurait fait un récit factuel.
Et à ce niveau ça percute sévère. Notamment par les personnages et en premier lieu celui de Doc, fascinant par son histoire et son point de vu désabusé qui parcoure la BD du début à la fin. Une fin qui ma déconcerté dans un premier temps (et dans ses premières pages) pour prendre toute son importance à la dernière case. J’aime beaucoup ce genre de retour sur le passé.
Commencé en 1969, Hanna et Adlard font une synthèse réussie de la décennie « fantôme » du récit à savoir les années 70 ou comment la fin d’une époque, le flower powers, explique aussi le début d’une nouvelle, celle des yuppies.