AMERICAN NIGHTMARE 2 : ANARCHIE (James DeMonaco)

Dans un futur proche, les Etats-Unis sont entrés dans une ère prospère, sans crime ni chômage. Et ce pour une unique raison : tous les ans, pendant une nuit entière, le gouvernement autorise quiconque à se livrer à une violence totale et légale. Cette nuit-là, la police ne répond à aucun appel, les hôpitaux ferment leurs portes. Cette nuit-là, personne ne peut être puni et le pays est à feu et à sang pendant douze heures.

Moins de 6 mois après l’annonce de la mise en chantier de la suite de American Nightmare (The Purge en V.O.), l’un des succès de l’année 2013, voici déjà les premières images de The Purge : Anarchy. Le réalisateur et scénariste James DeMonaco est toujours aux commandes.

Le synopsis officiel n’a pas encore été communiqué. D’après l’acteur Zach Gilford, « le premier film se déroulait dans une banlieue où les gens pouvaient se mettre à l’abri dans leur maison. Dans la suite, qui se déroulera le même jour, l’action se situera en pleine ville, où il n’y a pas de systèmes de sécurité. En gros, c’est une énorme zone de non-droit où les gens tentent de survivre. Je trouvais ça intéressant de prendre le même concept et de l’observer sous un angle différent. »

La première bande-annonce :

Pas terrible, le « American Nightmare » premier du nom, quand même.
Peut-être que le concept retrouvera du souffle en sortant du créneau home-invasion (un peu encombré en ce moment, parfois par des films bien meilleurs que cette « Purge » comme « You’re Next »).

Bah le nom VF convenait bien, une vraie purge que ce soit au niveau de la réalisation, du scénario , des acteurs, … =)

Vraiment étonnant de voir une suite…

La nouvelle bande-annonce :

American-Nightmare-2-Anarchie-Affiche-France

C’est officiel : après le succès des deux premiers films, Universal, Platinum Dunes et Blumhouse développent un troisième volet de American Nightmare avec à nouveau James DeMonaco aux commandes.

Pour ma part, j’ai préféré cette suite. Déjà parce que j’aime beaucoup le très charimastique Frank Grillo, qui a une belle présence à l’écran, et parce qu’en élargissant son concept à la mégalopole entière, James DeMonaco réussit autant un film d’action non-stop, qui utilise avec une sacrée efficacité les possibilités de son décor urbain, qu’un suspense d’une grande noirceur.
Le final est juste un petit peu plus convenu, mais à part cette légère réserve, j’ai apprécié cette série B coup-de-poing…

Les images américaines récentes et l’annonce d’un cinquième volet (et la collision entre les deux) m’ont décidé à m’intéresser à cette franchise. Et j’ai donc vu le deuxième.
Qui est franchement très sympa. La montée est bien, installant une atmosphère de tension tout en posant cet univers pour un spectateur qui, comme moi, n’aurait pas vu le premier. La tension monte efficacement, le côté destins croisés est plutôt ingénieux et efficace.
Comme dit le Doc, Frank Grillo a une présence étonnante (bon, pas réellement surprenante pour qui l’a vu passer ailleurs…), et parvient à faire passer un large éventail d’émotion sous une apparence froide et mutique.
Le film fonctionne bien sur un modèle éprouvé par la littérature et le cinéma de suspense et de science-fiction, à savoir la traversée de la ville hostile. Ça fonctionne très bien, notamment grâce à des astuces de scénarios (plans verticaux sur des camions qui avancent, vues d’écrans avec des immeubles en rouge…) qui rappellent constamment le rapport à l’extérieur. Ce qui rend les séquences en intérieur (l’appartement de la collègue, le podium…) encore plus percutantes.
Quant à la charge politique, ça avance avec de gros sabots, dans ce registre de satire politique qui rappelle le cinéma des années 1970, mais c’est plutôt costaud.
En regardant les dates de sorties de la série, je note que trois volets sont sortis avant l’élection de Trump. C’est marrant, quand même, comment la fiction mettant en garde contre certaines dérives / exagérations, est souvent rattrapée par la réalité. Et comment ce qui peut être vu comme une dénonciation ne fait qu’habituer l’inconscient collectif à des idées ou des images. Ça me fait penser au fameux « mono-futur libéral » évoqué dans l’analyse du cyberpunk.
Bon, avec tout ça, ça m’a donné envie d’en savoir plus sur toute la série. C’est malin, tiens.

Jim