La bande-annonce :
Certains pitch me laissent rêveurs…
Eh ben, c’était pas terrible. J’avais pas vu « Projet X », le fameux premier film de Nourizadeh (adulé par les gamins), mais je risque pas d’avoir envie après avoir tâté de cet « American Ultra ».
Gros moyens, gros (très gros) casting, pitch sympa à défaut d’être réellement original (on dirait du Millar/Vaughn, en gros) : sur le papier, pourquoi pas. Il ne faut par contre pas se fier aux trailers qui vendent le film comme une sorte de croisement entre « actioner » et « stupid comedy » à l’américaine, c’est d’ailleurs à cause de ça que j’ai été appâté. Si le film n’est pas dénué d’humour, ce n’est pas vraiment une comédie. Ou plutôt : le film a le cul entre deux chaises, certains des acteurs jouant dans ce registre (Topher Grace par exemple), d’autres non.
Le film (dont j’ai déjà oublié la fin après quelques jours à peine, c’est dire) s’aventure donc dans ce mix étrange et pas vraiment bien pensé à ses risques et périls, armé d’une écriture assez indigente, fainéante. Max Landis (fils de) n’a pas encore la carrure, il semblerait.
Résultat : malgré quelques scènes d’action surprenantes et électrisantes (dont un plan-séquence assez impressionnant dans la supérette), on s’emmerde un peu, tant le récit manque de substance, et multiplie les incohérences par-dessus le marché (les réactions de certains persos, notamment lors de la mort de nombreux civils, sonnent faux, voire les rendent carrément antipathiques).
Restent donc quelques jolis numéros d’acteur (j’aime bien Topher Grace quand il joue les têtes-à-claques) au premier rang desquels le couple d’amoureux Stewart / Eisenberg, décidément deux solides interprètes. Mais sans rien de consistant à se mettre sous la dent, ça mouline un peu vite.
Je ne peux pas parler de déception vu que je n’attendais pas grand chose (sinon me divertir), mais du potentiel gâché de cette manière, c’est toujours dommage…