ANIMAL MAN t.1-4 (Jeff Lemire / Travel Foreman, Steve Pugh)

[size=200]LA DISCUSSION SUR LA SÉRIE EN V.O.[/size]

Liens:
Le site de l’éditeur : www.urban-comics.com
La page facebook de l’éditeur : www.facebook.com/UrbanComics

Belle idée.

Certes, mais attention au *crossover *entre cette série, Swamp Thing et Frankenstein agent of SHADE !

Tu parles de celui qui démarre en ce moment aux Etats-Unis? Il ne va pas arriver en France avant un petit moment.

Oui, celui-là. Ce que je voulais dire c’est qu’il serait intéressant de lire ces deux autres séries (même au-delà du *crossover * d’ailleurs)

Je pense qu’Urban peut inclure les Frankenstein agent of SHADE dans Animal Man et Swamp Thing, si ils les partagent en deux, ça ne fera pas plus cher ou très peu.
Mais c’est dommage de ne pas voir cette série en France ça aurait beaucoup plus sa place en terme de qualité que le Batman de Finch par exemple.
(Ou Nightwing et Catwoman selon moi, mais la, je veux bien que ça se discute).

Et sinon, les gars, si vous passez ici, intrigué sans savoir ce que vaut cette série, c’est simple c’est la série indispensable de D.C. avec Batman et sa complémentaire du coup Swamp Thing qu’il faut lire en parallèle d’Animal Man.

Ah ouais, les Frankestein ont l’air joli !

Et une petite réédition du run de Morrison par là-dessus, non ? Et tant qu’à faire, pourquoi ne pas y adjoindre la poignée d’épisodes de Milligan qui suivent (on peut toujours rêver)…

Sinon, j’ai vraiment hâte de lire ce relaunch, les lecteurs de V.O. comme Guy ne tarissant pas d’éloges, et les dessins me paraissant à se damner…

J’hésitais à prendre le run en VO. Mais voir le duo Animal Man/Swamp Thing être annoncé en VF, ça m’a stoppé direct, du coup, patientons jusqu’au 5 octobre et ce sera direct dans ma besace.

T’inquiètes. Ce sera bien édité. :wink:

C’est que le Finch new 52 fait très clairement pitié. Avec Hurwitz (???) au script, ce n’est pas trop mal du tout. Après, faut aimer Finch. :wink:

Ce que j’aime beaucoup dans Animal Man, c’est le côté « Walking Dead » où l’on suit le chemin de la famille Baker. On retrouve un rythme pas forcément emballant mais un parti pris très détaillé concernant ladite famille. Il n’y a pas forcément UN personnage principal à suivre…ou à protéger. Mangez-en! C’est LA série à suivre. En tout cas, je (re)prends!

J’ai acheté très peu d’albums Urban pour le moment, mais ANIMAL MAN et SWAMP THING me tentent beaucoup ! Je sais donc ce qu’il me reste à faire … :wink:

De même, j’attend avec impatience cette série.

Ils font bien, c’est plus logique de proposer les deux séries en même temps.

La critique par Blackiruah est disponible sur le site!

Lire la critique sur Comics Sanctuary

J’ai dévoré ce 1er tome d’une traite après avoir lu celui de Swamp Thing et passé l’étrangeté du trait de Foreman ( qui finalement renforce bien le caractère atypique de la série ), c’est du plaisir à l’état pur !

L’intrigue rondement menée, non content d’être à l’unisson de celle de Swamp Thing, alterne action et moments plus calmes pendant lesquels le scénariste en profite pour poser son personnage et son environnement. D’ailleurs le point fort de la série, c’est de donner une dimension familiale à ce road-movie initiatique sans pour autant tomber dans le cliché de la parfaite petite famille américaine.

Autre point positif, Lemire donne une dimension très "newreader-friendly"à son récit car l’histoire est complètement accessible sans connaissance préalable du personnage.

On peut saluer l’heureuse initiative d’URBAN comics de publier cette excellente série :smiley:

Vivement la suite !

Série prometteuse, en effet. Ma chro ici.

Très belles éditions que celles d’Urban Comics pour Swamp Thing et Animal Man, l’éditeur ayant l’intelligence de sortir les deux volumes le même jour et d’indiquer dès le départ les liens entre les deux titres.

Animal Man est un titre dont le concept me plaisait beaucoup, mais dont le graphisme me rebutait. Je ne suis franchement pas fan du travail de Travel Foreman, mais je dois bien convenir qu’il produit ici des planches parfaitement adaptées à l’ambiance mise en place par Jeff Lemire, ce qui en fait un comics franchement passionnant.
Là où Swamp Thing mettait en avant une ambiance proche de la série TV Le Fugitif, Animal Man s’attache surtout à caractériser la famille Baker. Lemire parvient parfaitement à créer une cellule familiale qui fonctionne malgré ses défauts et ses manques, et c’est véritablement passionnant de les voir évoluer face aux menaces environnantes. En quelques numéros, l’auteur est parvenu à créer un casting finalement important, remplit de personnages attachants, avec évidemment en premier le héros éponyme et sa fille. Lemire réussit aussi à imposer ses idées fortes sur le Rouge et la Nécrose, et toute la série dégage une ambiance glauque et gore, heureusement rendue plus légère par les interactions si vraies entre les membres de la famille.
A côté, Travel Foreman livre des planches très gores, mais parfaitement adaptées à l’ambiance et au thème de la série. Ce n’est toujours pas ce que j’apprécie, mais ça colle au récit et certaines pages sont quand même bien faites, même si l’excellent de détail ne m’emballe pas vraiment.

Globalement, Animal Man chez Urban Comics est une réussite, Lemire ayant construit une véritable cellule familiale passionnante et joue aussi bien que Snyder sur les concepts de la Sève, du Sang et de la Nécrose. Mieux, Lemire n’oublie pas non plus le passé de son héros, et les deux rapides incursions sur sa carrière sont vraiment deux très bonnes idées.
Vivement la suite !

« Pitié pour la viande » : c’était la réflexion qu’inspirait la peinture de Bacon au philosophe Gilles Deleuze, qui lui consacra un livre. Et c’est un peu la réflexion qui me revient à l’esprit à la lecture de ce « Animal Man » par Lemire et Foreman, qui tient à mes yeux toutes ses promesses.

Excellent titre à l’écriture parfaitement maîtrisée, et passée la classique exposition du « casting », « Animal Man » trace plutôt pas mal, et Lemire utilise à merveille le montage parrallèle par exemple pour maintenir une belle tension dès les premiers épisodes.
Lemire a l’intelligence de ne pas se frotter trop directement au run de Morrison (dont je suis personnellement gaga), ombre tutélaire planant évidemment sur le titre, et évacue le méta-texte intelligemment au profit de thématiques certes plus conventionnelles (la cellule familiale), mais parfaitement traitées (car personnelles peut-être ? Lemire est un jeune père…).
Plus originale et plus dérangeante aussi, l’approche de l’horreur (issue dixit Lemire himself du run de Jamie Delano, que je ne connais pas mais que j’aimerais bien lire) passe par une exploration non pas des peurs enfantines, mais des peurs parentales : pas simplement la peur de l’échec, mais littéralement la peur de l’étrangeté de ses propres enfants, un thème perturbant développé par exemple de manière jusqu’au-boutiste dans le « Eraserhead » de Lynch, avec son terrifiant « bébé » inspiré par la propre fille du réalisateur, née avec un pied-bot…

La partie graphique m’a emballé quant à elle, même si je comprends aisément que Foreman puisse rebuter, mais il livre, associé au grand Dan Green, certaines planches de toute beauté, à la croisée des inspirations à la Dali / Giger / « The Thing » de John Carpenter, avec quelques scènes particulièrement gratinées niveau « goritude ». Une mise en images totalement adaptée à la représentation d’une chair soumise à tous les tourments et toutes les dégradations issus de l’esprit de Lemire…

Quant à la très fine mise en abyme « cinématographique » (avec un clin d’oeil évident à Darren Aronofsky, comme le nom du cinéaste fictif, Ryan Daranovsky, semble l’indiquer), elle a le mérite de redoubler la thématique de la difficulté à être père de manière fort subtile, comme toute mise en abyme digne de ce nom se doit de faire (c’est ainsi que Gide en a défini le principe). Marrant d’ailleurs comment « Spandex » renvoie au « Super » de James Gunn, film au potentiel intéressant mais assez décevant au final.

Immense réussite, en ce qui me concerne, et vivement la suite, oui (on sait quand c’est d’ailleurs ?).

Finalement, j’adhère assez aux reproches adressés par Grant Morrison à l’encontre de cette relance d’Animal Man.

L’histoire s’ingénue à gommer les spécificités de Buddy Baker en tant que super-héros, que ce soit le côté activiste pour la cause animale (abordé rapidement en première page pour être mis de côté par la suite) ou l’importance de Buddy en tant qu’Animal Man, pour couler le personnage dans la même structure que la série Swamp Thing, avec les mêmes défauts. Tout ce premier tome ne constitue qu’une longue introduction à une crise qui secoue la faune et la flore de la Terre, dont le gros de l’histoire et de ses développements devraient survenir dans le crossover qui se profile quelques épisodes plus loin. En attendant, Jeff Lemire s’accomode de ce postulat de départ de la même façon que Scott Snyder sur Swamp Thing, en meublant artificiellement l’avancée de l’intrigue par une course poursuite avec les agents des forces naturelles en mouvement.

Si Lemire se démarque de la série de Snyder par le développement d’une cellule familiale attachante, il n’évite pas l’écueil de caractériser la fille de Buddy au détriment de son père, au prix d’explications parfois boiteuses (tout le passage sur la « véritable raison » pour laquelle Buddy a été investi de ses pouvoirs). Même le dernier épisode, avec la mise en abyme de ce qui pourrait arriver à Buddy, s’avère au final sans réelle portée puisque l’enjeu de cet interlude est désamorcé quelques épisodes avant lors d’une discussion entre Ellen et la belle-mère de Buddy. A la question sur le fait que la vie super-héroïque menée par Buddy puisse nuire à sa vie de famille et éventuellement provoquer sa dissolution, il est clairement dit qu’Ellen ne songe pas à quitter Buddy malgré ce qu’elle vit. Reste que les planches de John Paul Léon sont superbes et plus solides que celles proposées par Travel Foreman.

Une série pas désagréable mais qui souffre d’une intrigue étirée en longueur, trop calquée sur Swamp Thing pour pouvoir développer son propre ton.

Dan Green ne participe pas beaucoup à la série, en dehors des deux-trois premiers épisodes. Travel Foreman s’occupe aussi de l’encrage avant d’être rejoint par Jeff Huet.

Urban ne communique pas aussi loin sur sur ses sorties.
A priori je dirais dans 6 mois, Animal Man 2 sort en Janvier aux U.S.A. et Swamp Thing 2 en Avril, logiquement Urban devrait donc sortir les 2 volumes vers fin Avril, Mai au pire.

Et bonne nouvelle je viens de voir du coup que le Run de Peter Milligan (qui faisait suite à celui de Morrison) sera réédité en Fevrier.


:slight_smile:.