The Scourge has arrived! As the local population becomes infected, will Beta Ray Bill be able to fight back the horde and save the innocents-or are they already lost? Overwhelmed, will Bill himself fall victim to the Annihilation wave?!
Writer
Michael Moreci Illustrator
Alberto Alburquerque Cover Illustrator
Josemaria Casanovas Release Date : December 11, 2019
Mouais, mouais, mouais.
Dan Abnett revient sur le cosmique Marvel par ce one-shot sur le Silver Surfer, personnage sur lequel il avait peu travaillé, à l’époque de la grandeur de son duo avec Andy Lanning. Et force est de constater que ce numéro n’est pas une réussite.
Dan Abnett surfe sur la mini-série Silver Surfer Black, où Norrin Radd combattait Knull, dieu des symbiotes ; jusqu’à « intégrer » une partie de lui, devenant « Silver/Black Surfer ». Qu’on découvre être ici surtout intangible, incapable de toucher quelqu’un mais capable de tirer dessus ; quand même pratique. Le Surfer découvre la fuite des habitants de la Zone Négative, remonte la piste, découvre le Cancerverse ; trouve qu’ils sont complètement méchants et horribles. Mais relève la présence de Bob Reynolds dans la Zone Fantôme. Bob révèle qu’il a bien suivi les conseils de Reed (vus dans le one-shot sur les F.F.), s’est séparé de Void, qui a pris son indépendance et a contacté le Cancerverse. Et pour leur permettre de « tout régler », le Surfer propose à Bob de fusionner : Bob est « incomplet » sans Void, le Surfer est « incomplet », tous deux deviennent une sorte de « Sentry Surfer ».
Bon, bon, bon… j’aime beaucoup Dan Abnett, et j’ai adoré sa prestation récente sur Aquaman ; ses Justice League Odyssey sont très bons. Mais ça ne l’est pas, là.
Dan Abnett n’arrive pas à rendre ce récit lent et contemplatif intéressant. L’apport sur Sentry est bon, permet de relier les éléments, mais ça reste finalement un élément « programmé » par l’événement ; ça ne vient pas de Dan Abnett, que je ne pense pas responsable de ce final autant naze que risible.
Ca n’est vraiment pas convainquant. L’ennui est proche, et Paul Davidson illustre ça joliment, mais sans passion et sans briller. Ses double-pages sont bonnes, mais ses images « de près » ont plusieurs défauts. Et ce Silver/Black Surfer n’est pas top.
Belle déception.
C’est mieux, ici.
Michael Moreci livre un bon récit sur Beta-Ray Bill et Lockjaw, les deux nouveaux « Best Friends Forever » cosmiques. Ca fonctionne plutôt bien.
Bill et Lockjaw passent une semaine dans des festivités suite au sauvetage d’un monde quand des échappés de la Zone Négative arrivent. Les troupes du Cancerverse arrivent ; ça se tape, ça se tape fort. Bill détruit un méchant Dr Strange, mais Sentry arrive. Bill sacrifie Stormbreaker pour envoyer Sentry vers la Zone Négative en l’envoyant avec son marteau mais il décide d’y aller avec Lockjaw. Même sans pouvoir !
Ca se lit bien. Il ne se passe finalement pas « grand-chose », mais Michael Moreci gère bien la personnalité de Bill, moins bourrin/débile que chez Donny Cates. Il retrouve un peu de noblesse, et sa relation avec Lockjaw est mignonne, même si j’ai toujours l’impression qu’elle sort de nulle part. Le numéro est efficace et fluide, agréable.
Alberto Albuquerque propose des planches plutôt claires et dynamiques. Le trait n’est pas forcément toujours « beau », mais la narration est bonne et ça se lit bien. Un one-shot qui ne fait pas avancer l’intrigue générale, mais qui livre un bon moment de lecture. C’est déjà bien !
Euh… c’est quoi cette fin ?
Matthew Rosenberg achève cette saga d’une manière fort surprenante, assez déconcertante et finalement bien décevante.
Les différents personnages des one-shots se réunissent dans ce qui semble être un baroud d’honneur. Beta-Ray Bill récupère Stormbreaker très rapidement, les Fantastic Four décident de détruire leur portail par crainte que le Cancerverse l’utilise et tous se préparent à la bataille. Nova arrive avec beaucoup, beaucoup d’alliés et le fameux « Silver Sentry » apparaît. Ca se tape, ça se tape partout, et finalement « Silver Sentry » fonce vers Void ; « Silver Sentry » disparaît, « laisse » Bob dans Void, et Sentry/Void est de nouveau complet. Ca ne règle pas le problème général, parce que le Cancerverse était en route quand Void, libéré de Bob, l’a cherché ; le Cancerverse « cherche » Nova, qui s’est échappé et a échappé à l’infection. Nova décide d’en prendre acte, fonce pour amener le Cancerverse ailleurs, suit le « conseil » de Silver Surfer (ou Rainbow Surfer ?), et se laisse infecter/aspirer. Le Cancerverse « rentre » complètement dans Nova, et Sentry/Void le tue. Tout le monde rentre chez toi, salue Nova comme héros… mais « Rainbow Surfer » est avec Annihilus, qui ressuscite Nova - et lui demande se « casser », après avoir payé sa dette.
WTF. Cette saga, très classique mais assez solide jusque-là, part dans le n’importe quoi complet dans ce final. Avec déjà une réaction de Reed surprenante (sa décision « d’abandonner » complètement l’idée de rentrer, ça surprend) et donc le destin final du Cancerverse qui n’a pas beaucoup de sens. Et ce final, casé en deux cases dans la dernière page, complètement rushé et abusé.
C’est… vraiment bizarre. Soit Matthew Rosenberg est complètement parti en c*uilles et a décidé de se saborder lui-même, soit les changements récents d’auteurs, et la nomination d’Al Ewing à la tête des Guardians of the Galaxy (avec Nova dans le groupe) ont impacté ce final et les projets. Le destin du personnage est tellement précipité et « bricolé » que ça n’a pas beaucoup de sens.
Ca donne une impression vraiment étrange à ce numéro, où tous les apports du one-shot sont violemment anéantis ou réglés en quelques cases. Manuel Garcia illustre ça joliment, dans un style rond qui me rappelle le Stuart Immonem des tout débuts. C’est joli et efficace, mais… mais le scénario n’a aucun sens.
Quelle bizarrerie. Quel sabordage d’une saga classique, qui se vautre complètement sur son final.