APOCALYPSE MANGA (Pierre Pigot)

[quote=« Amazon »]La bombe d’Hiroshima, premier engin atomique lancé sur une population civile, n4a pas seulement marqué à jamais la psyché japonaise : elle a aussi reconfiguré la flèche du temps pour l’ensemble de notre monde. C’est à l’exploration de cette ombre historique, projetée sur le plus commercial des médiums artistiques, le manga, qu’invite Pierre Pigot : comment des mangakas comme Miyazaki, Matsumoto ou Nakazawa ont forgé une esthétique capable de donner une apparence aux lourds fantômes de l’histoire ; comment, du Voyage de Ryû à L’École emportée, et de Princesse Mononoké à Albator, les mangas et dessins-animés ont exploré ces secrets de l’histoire humaine et ces hantises de la catastrophe, qui peuplent les coulisses de l’art depuis soixante ans; comment, enfin, un manga aussi populaire aujourd’hui que One Piece dissimule au coeur de ses milliers de pages une idée secrète capable de nous donner les clés pour lutter contre cette prégnance de l’apocalypse. Apocalypse manga ou le manga enfin sauvé de sa singularité orientale, et rendu aux mains de ses lecteurs.

Historien de l’art, écrivain, critique, Pierre Pigot est membre du collectif Fric-Frac Club. Il est l’auteur de L’Assassinat de Mickey Mouse (Puf, 2011).

Broché: 256 pages
Editeur : PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE - PUF (28 septembre 2013)
Collection : Perspectives critiques
Langue : Français
ISBN-10: 2130621465
ISBN-13: 978-2130621461
Dimensions du produit: 20 x 1,3 x 13,6 cm[/quote]

Tiens, le titre me parlait, mais, en fait, je ne l’ai pas lu.
Complément d’info : PVP : 22€

Je le considérerais plus comme un réalisateur que comme un mangaka (même si sa production de manga est de qualité, elle est quasi inconnue hors du Japon, à l’exception de Nausicaä).
Dans cette liste de trois noms, j’aurais remplacé Miyazaki par Tezuka ou Ishinomori (on ressent d’ailleurs nettement le traumatisme des bombes atomiques chez ce dernier).

Tori.

J’ai fini le bouquin il y a quelques jours.
Plus philosophique (et plus rude d’abord) que son Assassinat de Mickey Mouse, ce livre glisse lentement de l’idée de l’apocalypse à l’idée de l’aventure comme construction éthique et humaniste. Le dernier chapitre, consacré à Dragon Ball et One Piece, est assez fort à ce niveau.
Il y a bien des points sur lesquels je ne partage pas l’avis de Pigot (sur Akira, sur Dragon Ball…), mais globalement, je suis d’accord avec son argument selon lequel la culture populaire des images, surtout en manga, est boudée par les sphères culturelles et intellectuelles, qui passent à côté de vraies sources auxquelles s’abreuver.
Quelques répétitions, dues en général à son côté « militant » (« lisez des mangas sans a priori », tout ça…), qui ralentissent parfois les raisonnements, une approche un peu plus intello que dans l’autre ouvrage, mais rien de rédhibitoire, ça reste assez abordable et, pour peu qu’on connaisse les œuvres dont il parle, ça donne surtout une furieuse envie de s’y replonger.
Ce qui est très bien.

Jim

Dommage que la couverture soit aussi morne que dépouillée, ça ne donne pas envie d’ouvrir le livre alors que le résumé attire l’attention. L’angle choisi me semble intéressant, et ne fait pas doublon avec Histoire du manga, donc je pense acquérir le bouquin prochainement.