ARN t.1-2 (Jean-Pierre Dionnet, Philippe Picaret / Jean-Claude Gal)

Discutez de Arn

N’étant pas un grand fan d’heroic fantasy au sens large et m’étant arrêté sur les dessins minutieux mais froids et raides de Jean-Claude Gal, je n’avais jamais dépassé le feuilletage des deux albums de la série Arn.

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Le premier tome paraît en 1981. Le principe en est simple : fils de roi, le jeune Arn est réduit en esclavage par les troupes conquérantes qui ont renversé son père. On va donc suivre son parcours, lui-même dicté par la vengeance.

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Dionnet reprend ce qui avait fait la qualité des histoires courtes contenues dans Les Armées du Conquérant (qui pourrait presque se lire comme un volet annexe d’une fresque plus grande), à savoir une voix off aux accents épiques, lettrée (magnifiquement) dans une autre calligraphie que les dialogues. Ceux-ci alternent entre un langage châtié et une expression plus prosaïque, jouant sur les niveaux de langue. Dans l’ensemble, c’est plutôt bien troussé.

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Le deuxième tome, sorti en 1988 (Gal n’était pas réputé pour sa rapidité, et un tel travail ne s’effectue pas dans la vitesse), poursuit l’exploration de la vengeance du jeune prince, qui se frotte cette fois-ci à plus grosse partie, puisqu’il s’attaque à celui qui l’a rendu esclave et au neveu de ce dernier, le prince régnant.

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Cette fois, Dionnet est associé à Philippe Picaret, que je ne connais pas mais dont le nom est attaché à des albums de Nicollet ou de Tardi. La tonalité littéraire de ce tome ne varie pas, ce qui renforce la continuité et la cohérence dans cette courte série.

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On suit Arn et les troupes qu’il parvient à fédérer dans leur longue marche vers l’ennemi, à travers des déserts de sable ou de glace peuplés de créatures redoutables (dont une plante nocturne prétexte à des planches impressionnantes). Mais l’ironie voudra que ce soit seul que le jeune prince affronte l’adversaire qu’il a pris pour cible.

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Les albums connaîtront plusieurs éditions au fil des ans, et une version couleur en 2012.

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Enfin, Arn sera réédité au sein de « l’intégrale » Épopées fantastiques, en noir & blanc.

Jim