La critique par damss est disponible sur le site!
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Il faut vraiment que je test cette série qui m’as l’air vraiment bien.
D’autant qu’elle est finie en plus
Ah,vraiment ? Elle ne fait que 2 tomes ? Si,oui ben c’est génial !
Oui, c’est un diptyque
Ah ben cool alors ! Je vais me prendre ces deux tomes bientot.
Merci.
Il y a dans ma bibliothèque franco-belge (et sans doute aussi dans ma bibliothèque comics, qui a besoin également d’un bon rangement) des tomes 1 qui n’ont pas de suite, soit parce que le succès n’a pas été au rendez-vous, soit parce que, pour des raisons qui m’échappent (déménagement, oubli…), je n’ai pas pris la suite. En ce moment, un album étant parti chez l’imprimeur, une collection de bonus touchant à sa fin, une traduction venant d’être livrée, je me retrouve avec un peu de temps libre que je mets à profit pour lire ce que j’ai acheté il y a des années et que je ne connais pourtant pas. C’est le cas du diptyque Assassin, dont je ne possède que le premier volet, allez savoir pourquoi.
Si la couverture mélange l’imagerie de l’assassin oriental enturbanné à la croix gammée, dans un salmigondis savoureux de mystère, d’histoire et d’occultisme (moi, ce genre de salmigondis, je suis client, je l’avoue), elle dissimule une histoire à plusieurs détentes. Prenant ses racines, dès la première page, dans les Croisades, l’intrigue fait un saut temporel très vite, afin de nous emmener en 1917, quand le Thomas Edward Lawrence profite de sa position d’officier de l’armée britannique pour se livrer à des fouilles archéologiques. Occasion durant laquelle il rencontre les Hashishins, ou Assassins, qui l’accueillent dans leurs rangs… en le tuant ! Très vite donc, nous sommes confrontés au sujet central du récit, à savoir le secret de la résurrection, jalousement gardé mais fiévreusement convoité. S’ensuivent des déclinaisons sur le thème, alors que l’histoire avance dans le temps, qu’un Lawrence ressuscité se montre inquiet de la témérité des espions allemands, et que l’Allemagne nazie s’intéresse de près aux voyages qu’il a accomplis quelque vingt ans plus tôt… et aux secrets auxquels il a pu avoir accès à cette époque.
Le scénariste, Olivier Peru, fait feu de tout bois, jouant la carte du secret afin d’éclairer sous un jour nouveau des événements historiques (suivant en cela le principe narratif du Grand Secret de Barjavel, roman qui m’a marqué dans ma jeunesse). C’est ainsi qu’il donne une nouvelle signification à la résurrection du Christ, confère une justification aux expéditions archéologiques des nazis, et mêle la petite histoire fictive au grand récit historique. C’est plutôt bien troussé, mais il n’est pas suivi par le versant graphique.
Dès le début de l’album, les cases concernant Lawrence se mêlent aux vignettes consacrées à la Croisade, et le passage de l’une à l’autre des lignes narratives est rendu confus par le fait que le dessin et les couleurs ne montrent aucune différence dans la représentation. Par la suite, l’illustrateur fait preuve d’une grande raideur et d’une mise en scène assez laborieuse, et il faudra attendre la fin du tome (et quelques idées visuelles assez fortes, notamment celle des portes dans l’au-delà) pour que le dessin gagne un peu d’allant. Je ne parlerai pas du lettrage, qui recourt à des longues bulles rectangulaires placées en travers des cases : si le sens de lecture n’est pas troublé, l’ensemble est d’une grande maladresse pataude.
L’un dans l’autre, le mystère posé dans ce premier volume ainsi que la situation de tension dans laquelle la dernière page laisse le lecteur me donne l’envie de connaître le deuxième volet de ce diptyque, publié dans la collection « Secrets du Vatican » qui se voulait en quelque sorte la réponse chez Soleil à la collection « Loge Noire » de Glénat.
Jim