ASTÉRIX t.1-40 (René Goscinny, Ferri, Fabcaro / Albert Uderzo, Conrad)

Uderzo a choisi ses successeurs, Astérix vivra de nouvelles aventures sous de nouvelles plumes

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Ils ont du boulot parce que le dernier tome d’Astérix n’aurait jamais dû sortir tellement il n’a aucun rapport avec l’univers du gaulois (Le ciel leur tombe sur la tête). Mais qu’est ce qu’il était nul! :imp:

Le dernier album, c’était “L’Anniversaire d’Astérix et Obélix - Le Livre d’or”, mais l’album dont tu parles était clairement celui de trop : un album où on tape sur l’envahisseur (les comics et les mangas) à grands coups de clichés…

Sinon, bon courage aux deux auteurs, surtout au scénariste (le dessinateur, étant l’assistant d’Uderzo, doit déjà avoir les personnages et l’univers bien en main…).

Pour le titre du futur film, il est nettement mieux que celui initialement prévu…

Tori.

mouais…Il faut quand même penser à la retraite de nos petits héros…

D’accord avec toi Damss, il est temps de penser à la retraite pour Astérix et ses amis.
Pour ma part, j’ai commencé à décrocher au tome 28 « Astérix chez Rahazade ».

En même temps, depuis le départ de Goscinny, Astérix a perdu une bonne partie de son âme T___T

Tori.

Discutez de Astérix

Tout d’abord, je cherchais le topic pour parler d’Astérix chez les Pictes et je cherche donc la fiche de la série. Et là, je vois des auteurs plus que farfelus… Comment c’est possible une telle erreur ? Un bug dans la matrice ?

Bref, passons à la raison de ma venue, c’est-à-dire ce nouvel album. La première chose qui frappe, c’est que le changement de dessinateur passe totalement inaperçu. C’est du 100% Uderzo sans que le monsieur ne dessine une planche de la BD. Chapeau à Didier Conrad pour le coup.

Du côté de Jean-Yves Ferri, c’est plus nuancé. Certes, il ne fait pas pire qu’Uderzo avec son « Le Ciel lui tombe sur la tête » mais difficile de trouver une âme dans le contenu de cette histoire. Quelques trouvailles, quelques jeux de mots efficaces (dans une flopée de jeux de mots pas efficaces…), mais finalement une aventure totalement anecdotique si ce n’est dans son contexte (premier album sans l’un des créateurs originels) Pour le reste, Ferri a surtout réutilisé tous les codes instaurés depuis des décennies (l’engueulade Astérix/Obélix à coups de « Môôôôsieeuuuur ! », les poissons pas frais, le barde qui s’en prend une, Obélix qui gaffe…) En résumé, je n’ai rien trouvé de vraiment mauvais dans le dialogues ou le scénario mais rien qui permette au titre d’être une bonne BD, tout simplement. C’est moyen (même dans les noms des persos, qui peinent à provoquer des sourires) et il faut espérer que Ferri soit plus inventif, plus libéré pour le prochain, afin d’avoir enfin un bon album d’Astérix à lire. Mais c’est au moins un début et le titre permet à la série de se relancer alors que l’on croyait définitivement enterrée. Le gros point positif sans doute.

Je crois que c’est dû à la récente fusion de certaines bases de données des différents sites Sanctuary : ça a provoqué des erreurs…

Tori.

Quelques magazines du moment profitent de la sortie du nouvel album pour consacrer leur une à Astérix.

Tout d’abord, Le point fait le tour de l’univers de la bande dessinée dans un hors série dédié, avec notamment des interviews d’Albert Uderzo ainsi que des repreneurs Jean-Yves Ferri et Didier Conrad, des analyses, des contributions de divers dessinateurs comme Zep, etc…

[quote]Le point hors série : Astérix, notre héros, la saga
Date de parution : octobre 2013
112 pages
Prix : 7,90€

Astérix, notre héros depuis plus d’un demi siècle!

Astérix, notre Gaulois, est un phénomène, comme sa potion, magique, dont les effets se renforcent avec le temps. Et cela dure depuis plus de 50 ans : 350 millions d’albums vendus à travers le monde et traduits en 111 langues et dialectes!
Alors que la BnF le célèbre avec une grande exposition et que le 24 octobre sort le premier album d’Astérix piloté par un nouveau duo d’auteurs «Astérix chez les Pictes», Le Point consacre un hors série événement à Astérix, notre héros (et à son inséparable Obélix).
Les 112 pages combinant analyses, entretiens, récits et illustrations (y compris deux dessins qu’André Uderzo a réalisés pour les lecteurs du Point), offrent un savant mélange de sérieux grâce à nos experts en politique, économie, linguistique, histoire, psychologie sociale et de rigolade avec les planches cultes, de nombreuses anecdotes, des clins d’oeil…
Au delà des nombreuses témoignages et hommages, vous découvrirez également les contributions des dessinateurs ZEP, Gotlib, Pétillon, Cestac, Margerin et Wolinski.[/quote]

Lien :
Le site de l’éditeur: boutique.lepoint.fr

Ensuite, Geo Histoire consacre le sommaire de son onzième numéro à nos ancêtres les gaulois:

[quote]Geo Histoire n°11
Date de parution : 18 septembre 2013
134 pages
Prix : 6,90€

Astérix : revivez la grande épopée …

des barbares très civilisés, nos ancêtres les Gaulois, César : un stratège génial mais impitoyable, l’histoire de Goscinny et Uderzo.[/quote]

C’est dans un premier temps grâce à l’ami Phil et son blog que j’ai eu vent de la parution d’un nouvel album d’Astérix.
Ce que j’en ai vu sur le blog de Phil m’a soufflé : j’aurai été bien en peine de dire que ce n’était pas de l’Uderzo façon grand cru.
C’est donc très intrigué que j’ai acheté cet album.

Et je suis bien de l’avis d’Ivan Isaak côté dessin, et d’ailleurs sur la totalité de l’album, c’est bluffant. Aucune rupture de style avec la série « originale ».

Toutefois, je suis à l’opposé de son avis sur Jean-Yves Ferri, scénariste que je ne connaissait pas du tout, ceci dit en passant.

L’utilisation malicieuse des « notes de bas de page », les noms des nouveaux personnages plutôt réussis, les clins d’œil à l’Histoire : par exemple sur la perception des rayures (je vous renvoie à l’excellent livre de Michel Pastoureau sur le sujet), les réunions des gaulois où chacun y va de son commentaire, des commentaires qui s’enchaînent au point d’arriver à un point d’arrivée totalement absurde (-_ô] et souvent anachronique (excellent), la reprise des « incontournables » : l’engueulade entre Obélix et Astérix par exemple, tout ça est bien dans le ton des précédents albums, du moins selon mes souvenirs.

L’utilisation des coïncidences improbables est bien vu et surtout très drôle (et raccord avec ce qui se faisait dans la série), c’est le moins me direz-vous, et pourtant … ; idem pour les quiproquos verbaux : « Camomilla ? Nous cherchions une gourde et … », les contresens et tutti quanti.

Bref un album très sympa, très réussi et très drôle, du moins selon mes critères of course.

D’autant que pour 9 €uros 50 il faudrait être fou pour s’en passer. :slight_smile:

En supplément, et à l’instar de l’ami Benoît, je vous propose un petit dossier d’une dizaine de pages (fait en son temps - 2009 - par le Figaro) sur la série. Si cela vous intéresse c’est ici que ça se passe. :wink:

Bonne lecture.

La critique de Astérix T.35 (simple - Albert René) par ginevra est disponible sur le site!

Lire la critique sur BD Sanctuary

J’ai remarqué que,parmi les dieux cités,il y avait Héla.

C’est bien la déesse de la mort,mais chez les Nordiques.

La version Marvel:
marvel.wikia.com/Hela

Sans oublier l’exposition à la Bibliothèque Nationale de France (site François Mitterrand) jusqu’au 29 janvier : bnf.fr/fr/evenements_et_cult … terix.html

J’essaierai d’y aller entre Noël et Nouvel An!!

A bientôt

Pour ma part, j’ai été soulagée en lisant ce tome, comme probablement beaucoup de nostalgiques.
Je suis également impressionnée par le dessin de Conrad, faussaire exemplaire d’Uderzo!
Pour Ferri, je suis partagée: si je lui suis reconnaissante d’avoir respecté un cahier des charges important et donné dans le classique, dans le même temps, ayant déjà eu le plaisir de le lire sur d’autres titres, j’attends vivement qu’il rajoute sa petit touche.
C’est, en résumé, un tome très « classique » qui n’a de révolutionnaire que le passage de témoin à une génération d’auteurs qu’on sait talentueux et dont j’attends un prochain tome un peu plus émancipé.

Personnellement, je n’ai pas lu Ferri sur autre chose. Par contre, je suis totalement avec toi : il a fait du très classique, sans prise de liberté. C’est dommage de ne pas avoir plus osé que cela. Ou d’avoir trop voulu respecter les codes de la série, qu’il n’a finalement fait que additionner les uns aux autres sans prendre de risques.

Sinon, petite remarque a posteriori sur le style de Conrad : les scènes de bagarre générale sont moins bordéliques (et donc moins sujettes à ces petits détails auxquels nous avait habitué Uderzo), je pense surtout à celle contre les pirates page 19, notamment la case en haut à droite. Elle ne fait pas du tout Uderzo et m’avait quelque peu interpellé lors de ma lecture. Mais c’est un détail.

Comme le dit Lauriane, j’ai hâte de voir ce que va donner le prochain album, en espérant un Ferri plus audacieux et convaincant, quitte à donner un coup de jeune à notre petit gaulois.

Fallait peut être pas en faire trop dès le premier pour éviter la horde de fans ? Parce qu’après le dernier tome d’Uderzo, fallait peut être (re)gagner la confiance du public, surtout pour de nouveaux auteurs, pour mieux repartir dans le prochain tome ?

Sans doute. Mais là, on est dans le hyper-cadré. Trop. Et ça ne permet pas au titre d’être meilleur que ceux sortis depuis la mort de Goscinny. En gros, Uderzo aurait très bien pu faire ce titre tout seul. L’apport des 2 nouveaux est quasi-inexistant. Et c’est vraiment dommage.

Oui mais, ces deux auteurs sont venus faire de l’Astérix (du moins je présume), je ne pense pas qu’il faille s’attendre à autre chose.
Et je trouve que j’ai lu un album d’Astérix pas des Schtroumpfs, ni de XIII, donc pour moi le pari est gagné ; et je suis d’ores et déjà du suivant.

Et puis prendre des libertés dans quel(s) domaine(s) ?

Je suis d’accord avec Soyouz : le scénario est très classique, très « anonyme » dans la foule des BD Astérix, et c’est une très bonne chose pour une reprise.
Après la lente agonie du titre sous Uderzo, dont chaque tome était moins bon puis pire que le précédent (jusqu’à l’apothéose dégueulasse, là), il fallait un tome qui « recadre », qui repose les bases. C’est pour ça que ce tome met en avant tous les classiques du titre, comme pour rappeler aux lecteurs ce qu’ils ont aimé chez Astérix & Obélix, pour qu’ils acceptent de revenir après avec plus de confiance.

Là, Ferri fait le job, livre un scénario en effet très classique mais qui fonctionne bien ; c’est du Astérix, un peu forcé par moments (les engueulades et les gaffes d’Obélix m’ont paru amenées de force), mais c’est du pur Astérix. Et c’est déjà bien, après comme dit la lente agonie du titre une fois qu’Uderzo avait achevé d’utiliser les idées abandonnées par Gosciny.

Maintenant, est-ce que Ferri fera plus ? Fera autrement ? Peut-être, j’espère, mais pas trop non plus. Astérix est une Madeleine de Proust nationale, il a des codes et des rites encore plus forts que dans les grosses franchises comics, et on ne pardonnera pas un nouvel Astérix divergeant ou trop provoquant (à titre de comparaison, le Spirou : Machine qui rêve était une bonne BD de SF, mais qui n’a pas du tout plu à la masse).
J’espère que Ferri se sentira plus à l’aise, mais quelques jeux de mot m’ont fait sourire et je ne me suis pas ennuyé. Franchement, ça fait longtemps que ce n’était plus arrivé sur Astérix.