ATOMIC BLONDE (David Leitch)

[quote]DATE DE SORTIE FRANCAISE

16 août 2017

REALISATEUR

David Leitch (John Wick)

SCENARISTE

Kurt Johnstad, d’après la bande dessinée de Antony Johnston et Sam Hart publiée chez Oni Press

DISTRIBUTION

Charlize Theron, James McAvoy, Sofia Boutella, John Goodman, Toby Jones…

INFOS

Long métrage américain
Genre : thriller/espionnage
Année de production : 2016

SYNOPSIS

Berlin, à la fin des années 80. L’espionne Lorraine Broughton est chargée de gérer les conséquences du meurtre d’un agent infiltré du MI6…[/quote]

[size=200]LE SUJET SUR LA BANDE DESSINEE[/size]

Le scénariste Antony Johnston assure la promotion de l’adaptation cinématographique de The Coldest City et de sa nouvelle bande dessinée, la préquelle The Coldest Winter :

L’adaptation de The Coldest City a un nouveau titre : Atomic Blonde.

Les premières photos officielles :

Ah oui. Gros changement d’ambiance en cours de route on dirait. :open_mouth:

Tu as lu la BD ?

Deux courts teasers en attendant la bande-annonce qui sera mise en ligne vendredi :

:open_mouth: :open_mouth: :open_mouth: :open_mouth:

WTF.

Alors OUI, il se trouve que j’ai lu la BD, et NON, je ne vois pas le rapport entre elle et ce que les premières images et teasers nous vendent.

The Coldest War c’est une intrigue d’espionnage « tradi », qui appellerait plutôt un traitement façon La Taupe. C’est dessiné dans un noir et blanc minimaliste et très contrasté, les personnages donnent souvent l’impression d’être des silhouettes sortant à peine de l’ombre (ou au contraire écrasés par une lumière aveuglante avec le même résultat). L’héroïne n’a rien de sexy. Et il y a UNE scène de bagarre qui occupe une poignée de cases sur les 200 planches du bouquin. Bref à peu près tout le contraire de ce qu’on nous annonce pour cette Atomic Blonde (bonjour le titre, en plus…)

Bah… Charlize Theron fait un tour sur le manège Nikita. Ça l’occupe…

Avec le titre choisi, je ne peux pas m’empêcher de repenser à La Blonde explosive, titre français de Will Success Spoil Rock Hunter? de Frank Tashlin, une comédie d’ailleurs très hautement recommandable (et disponible en DVD chez Wild Side). Comment ça, ça n’a rien à voir ? Bah le film de David Leitch non plus, ça tombe bien…

La bande-annonce :

La nouvelle bande-annonce :

https://www.youtube.com/watch?v=qu7fAD5zJpc

Bon j’ai vu le film et c’est pas mal du tout.

Alors oui visiblement le côté pop/punk de Suicide Squad continue a faire recette et ça se voit dans ce film.

Cependant si on oublie cette image il reste un film d’espionnage qui se passe ne pleine chute du mur. On est dans une sorte de Jason Bourne avec une actrice. Les coups font mal, laisse des traces et tous le monde est un allié et un traître en même temps.

Charlize est très bonne en femme fatale et glaciale et en plus bonne cogneuse. Jame Mc Avoy retrouve un personnage proche de celui qu’il incarne dans The Filth (en un poil plus propre et encore) et comme toujours il assure au point même que pour moi il vole la vedette.

Ajouté à ça dans deux micro rôle John Goodman, Toby Jones et à peine plus conséquent pour Sofia Boutella et on a un bon petit film, pas dégueu qui se laisse bien voir et qui assure dans sa catégorie.

Je ne compare pas au comics je ne le connais pas.

C’est dommage que le réalisateur n’ait pas plus exploité le contexte politique dans lequel il a déroulé son intrigue. Celle-ci s’avère minimaliste (retrouver une liste), mais cela dit, entre les coups de pute et les bastons, je ne me suis pas ennuyé, tout cela servi par des ziques allemandes connues (Alles klar Herr Kommissar?).

Le plan séquence dans les escaliers envoie du bois. Purée qu’elle est longue, mais pas ennuyeuse.

Bon l’agent française qui sert juste d’excuse pour une scène lesbienne était un peu de trop et visiblement, plutôt que de la former au corps-à-corps allongé, on aurait peut-être dû la former à un corps-à-corps plus militaire :slight_smile:

Mais cela dit, j’ai passé un bon moment, il faut dire que je n’en attendais pas vraiment plus qu’un film de baston, style années 80 avec Charlize qui joue des poings à la façon d’un Stallone ou d’un Chuck Norris. Et un twist final auquel je ne m’attendais pas.

On la retrouve dans le prochain Expendables? :rofl:

Vu aujourd’hui Atomic Blonde.
Et c’est très bien.
Film profondément divertissant et brutal, Atomic Blonde est comparé à raison autant aux Jason Bourne (pour le versant espionnage, mais surtout pour les scènes d’action, ultra-brutales et avec une volonté de faire pseudo-réaliste : les coups marquent, les combattants galèrent à rester debout après plusieurs coups, la mort n’arrive pas en quatre coups de poing et un coup de couteau, etc.) qu’aux John Wick (pour la fureur du suivi des combats, et plus globalement l’ambiance générale de folie constante), et ce mix’ fonctionne étonnamment bien.

Attention, soyons clairs : si le scénario nous propose un jeu des chats et des souris à la fin de la Guerre Froide dans la ville-sacrifiée et emblème de cette période de l’Histoire, en plein chaos, et si en effet il y a des manipulations et des rebondissements (à base de personne n’est ce qu’il semble être), Atomic Blonde n’a rien d’un thriller bien ficelé et profond. Le scénario fonctionne, je n’ai personnellement pas vu venir le rebondissement final (l’avant-dernier rebondissement si, au début du dernier tiers à Berlin), cette accumulation de deux gros chocs sur les quinze dernières minutes surprend un peu, mais l’incrustation d’une ultime grosse scène d’action permet de l’aérer ; ça fonctionne, ça fait le job, ça m’a surpris, et ça sert l’ambiance générale.
Cependant, si tout ce jeu n’a rien de honteux, ce n’est pas l’objectif premier du film ; l’objet, l’intérêt d’Atomic Blonde se trouve dans une ambiance générale, à la fois poisseuse, étouffante, d’un monde sur le point de finir, que pleine de fureur cool et absolue.

David Leitch, spécialisé à la base dans les cascades, parvient à créer une vision sale et dérangeante de la ville de Berlin, au bord du précipice de son propre fait. Les espions sont partout, tout le monde se ment, mais c’est bien ce goût de souffre, de démence, cette ville abandonnée où les immeubles vidés et pillés sont partout (facilité de réalisation, certes, mais aussi marque d’une cité en plein émoi, en plein suicide) ; et avec cette dose de cool dans les échanges verbaux, de fureur dans les affrontements, l’ambiance prend, c’est électrique, brutal, fou.
Puissant, en fait. Leitch parvient à insuffler un souffle, parfaitement servi par un scénario classique bien qu’efficace, et surtout des acteurs.

Charlize Theron est sublime et impressionnante, c’est évident ; mais, surtout, James McAvoy impressionne par son magnétisme, sa présence, sa fougue. Si la première est l’héroïne et juste parfaite, vraiment dans ce rôle sur-mesure, c’est plus McAvoy qui m’a ébloui. Sa prestation est telle qu’il vole la vedette à une héroïne pourtant idéalement incarnée.
Tous deux forment un duo terrible, l’opposé l’un de l’autre dans cette ville et cette vie qu’ils mènent ; le ballet qu’ils entament dans le film est passionnant, et chacun livre une prestation énorme… même si McAvoy m’a plus marqué dans le jusque-boutisme.

Très bonne surprise que ce film pop et furieux, servi par une réalisation efficace qui ne verse pas trop dans le fou-fou inutile ; la bande-son s’étant adaptée à l’époque (1989) et ne polluant pas les rebondissements, essayant de servir les événements, c’en est un plaisir.
Fun, régressif et brutalement intriguant et étouffant, Atomic Blonde m’a beaucoup plu, et ça fait bien plaisir !

L’intrigue est assez classique dans son genre, mais j’ai totalement accroché à l’atmosphère survoltée du film, la reconstitution, les décors, la bande-originale…un ensemble qui fonctionne très bien et qui est emmené par une distribution de qualité (Charlize Theron et James McAvoy sont excellents et il y a aussi du beau monde parmi les rôles secondaires). Et j’ai adoré les scènes d’action, de bastons et de poursuites, furieuses, superbement chorégraphiées et redoutablement efficaces. Charlize Theron y est impressionnante !

Diable, ça donne envie.

Jim

Idem, je l’ai revu une ou deux fois, et il me plaît toujours autant.

Je plussoie