AU-DELÀ DU RÉEL / THE OUTER LIMITS

Ce n’est pas une défaillance de votre téléviseur…

C’est par ses mots que commençait l’émission Au -delà du réel (The Outer Limits).

Produite de 1963 à 1965 pour la chaine ABC, Au-delà du réel était une série de science-fiction sans personnage récurrent, une anthologie de récits indépendants destinés à concurrencer The Twilight Zone (la Quatrième dimension), série vedette de CBS. Dans les années 70, elle fut proposée au téléspectateur français dans le cadre de la mythique série La Une est à Vous.

Chaque épisode reposait sur la présence d’un « monstre », un effet spécial censé impressionner le téléspectateur… de l’époque. Néanmoins, la série bénéficiait aussi de textes de qualité et d’une réalisation soignée, ainsi l’épisode Demon with a glass hand (La main de verre) était signé Harlan Ellison (Dangereuses Visions) pour le scénario et Byron Haskin (La Guerre des Mondes) pour la mise en images.

Le synopsis : un homme (Robert Culp - futur interprète de la série Les Espions au côté de Bill Cosby) erre seul dans une grande métropole nord-américaine (probablement New-York mais ce n’est jamais précisé.) Il est amnésique et ne se souvient que de son nom, Trent, il est amputé d’une main, remplacée par une prothèse électronique, et il est poursuivi par des tueurs aux yeux cernés de noirs.

Ces derniers sont en réalité des aliens venus d’un futur lointain, tout comme lui. En effet, la Main de Verre est un cerveau électronique dans lequel est concentré tout le savoir de l’humanité future. Elle est cependant incomplète : chaque doigt est un élément indispensable pour compléter le circuit or trois d’entre-eux sont en possession des Kybens, les aliens hostiles qui convoitent aussi la Main de Verre. Il s’avère que ceux-ci ont vaincu les hommes du futur et que Trent est - pour des raisons que la Main ne pourra lui expliquer qu’une fois complétée - le dernier espoir de l’humanité qui l’a envoyé dans le passé.

L’affrontement décisif se déroule dans un immeuble isolé de l’extérieur par un écran de force. Les Kybens y ont installé un Miroir qui leur permet de voyager dans le temps - mais uniquement du futur vers le passé. A notre époque, ils sont vulnérables : si on leur arrache leur collier d’or, il se désintègrent, renvoyés dans le futur.

Ce combat impitoyable aura un témoin inattendu, Consuelo, une terrienne du 20ème siècle enfermée dans le building à l’insu des Kyben, et que Trent s’efforce de protéger.

Il s’agit-là d’un épisode de grande qualité, sûrement la perle de la saison 2 (1964-1965). Le récit est un récit de science-fiction qui intègre les éléments du genre policier et qui est raconté du point de vue du héros.

En effet, comme celui-ci est à la recherche de sa mémoire, le spectateur découvre les éléments de l’intrigue en même temps que lui. Il enquête donc sur le secret dont il est porteur, recherche des éléments qui doivent compléter sa source d’information et doit découvrir où les envahisseurs dissimulent le point d’accès à notre monde. Ces derniers, quant à eux, délaissent l’arsenal technologique au profit des armes à feu, plus réalistes, et parviennent à enfermer leur proie dans un espace confiné, isolé d’un extérieur où la vie se poursuit comme à l’ordinaire. Le témoin innocent, Consuelo, que Trent doit protéger ajoute un enjeu supplémentaire et renforce l’adhésion du téléspectateur jusqu’à la révélation finale qui explique la référence à l’immortalité ouvrant l’épisode.

La série a été réalisée en noir et blanc mais les choix esthétiques permettent de compenser l’absence de couleurs. Les éclairages créent une ambiance expressionniste : ombres portées, reflets de silhouettes à travers les vitres dépolies, lumière trouble dans laquelle se dissolvent les Kybens… Les maquillages, bien que sommaires (des cernes noirs autour des yeux) renforcent cette atmosphère de carnaval macabre. L’épisode est, en effet, assez violent (morts par balle, chute dans le vide, strangulations/décapitations sublimées par les colliers arrachés…) et rythmé par une musique sobre, des percussions jouées au piano, ce qui ajoute à l’efficacité de la mise en scène.

Difficile de ne pas penser à Blade Runner lorsqu’on regarde ce piège vertical dans lequel se débat le héros. A redécouvrir, donc.

Cela doit bien faire 20 ans que je n’ai pas regardé Au-delà du réel (et ton article m’a donné envie de rechercher l’intégrale, Zaït, bien joué) mais certains épisodes me sont restés gravés en mémoire…
Je me rappelle bien de La Main de Verre (et je crois qu’Harlan Ellison en avait écrit un autre)…je me souviens aussi de la créature faite d’énergie du premier épisode de la série…et de l’épisode où un mineur joué par David McCallum subit une évolution forcée de 2 millions d’années (mais là, je ne me rappelle plus les titres,juste des images et des souvenirs très forts)…
Et bien entendu, le générique :

D’après Stephen King (un grand fan de la série) dans son essai Anatomie de l’horreur, l’arrêt de Au-delà du réel après seulement 2 saisons est dû à 2 facteurs : le départ pendant la 2ème saison du producteur et « showrunner » comme on dit maintenant Joseph Stefano (le scénariste de Psychose) et la modification de la tranche horaire, la chaîne ABC ayant transféré la série du lundi au samedi soir, à une heure qui n’était pas vraiment idéale pour une série de ce genre.

Le premier est « Ne quittez pas l’écoute » et celui avec McCallum s’appelait « Le sixième doigt » (car les hommes du futur seront télékynétiques, polydactyles et franchement moche.

Ca, c’est bien vrai (j’ai retrouvé l’image grâce au titre, merci Zaïtchick) :

Un épisode qui m’avait bien impressionné dans ma prime jeunesse…

Et en cherchant l’image, je suis tombé sur celle-ci…on retrouve ce bon vieux Bill au générique du 2ème épisode de la saison 2, Cold Hands, warm hearts :

Effectivement, kidnappé et transformé par une bestiole lors d’un vol d’essai. Une bestiole que Dave Cockrum s’était amusé à représenter parmi d’autres dans X-Men, la Saga des Broods.

Ca, je ne savais pas…si tu retrouves le dessin, fais en profiter !

Il doit être dans l’album Lug X-Men n° 6.
Mais je ne retrouve pas le bouquin. :frowning:

Au-delà du réel, épisode Le Soldat.

La Terre du futur, ravagée par un conflit.

L’action démarre dans un décor apocalyptique : deux fantassins équipés d’armes futuristes s’affrontent. Soudainement, une explosion les projette dans une faille spatio-temporelle. L’un d’eux se matérialise à notre époque (enfin, en 1963). Il est capturé et interrogé par les autorités mais son langage demeure incompréhensible. Le philologue Ton Kagan parvient à établir le contact, il apprend son nom, Qarlo, et il est même prêt à l’accueillir chez lui, au sein de sa famille. Mais l’adversaire de Qarlo arrive à son tour sur Terre, et il est sur ses traces.

Le scénario d’Harlan Ellison nous annonce un futur particulièrement sombre, ravagé par la guerre. Les soldats y sont élevés en couveuse par l’État et uniquement dressés pour accomplir leur tâche : trouver l’Ennemi et le tuer.

Le récit vaut pour l’opposition entre l’humaniste Kagan et Qarlo, la bête de guerre qui s’humanise à son contact, au point de se sacrifier pour le protéger, lui et sa famille, de l’Ennemi.

Les effets d’ombre et de lumière composent des images saisissantes ce qui permet de compenser l’absence de couleurs.

Source des photos : laserieaudeladureel.free.fr/le_soldat.htm

Que ne ferais-je pas pour le Doc. :mrgreen:

Dans l’album X-Men Lug n°6, Belasco, les X-Men sont reçus à la cour de Lilandra, l’impératrice du peuple Shiar. Le dessinateur Dave Cockrum s’amuse à glisser des clins d’œil aux films et séries de science-fiction des années 50-60.

© Lug/Marvel Comics (Merci à Michel du forum Buzz Comics pour le scan.)

Saurez-vous les reconnaître ?

Au premier plan, juste derrière le pied de Serval, on reconnaît…

**Le martien de La Guerre des mondes **de Byron Haskin. (1953)
Source image : patchworkman.canalblog.com/archi … 71280.html

Suivi de près par…

Le mutant de la planète Méta-Luna des Survivants de l’Infini.
(This Island Earth de Joseph M. Newman, 1955)
Source image : dvdbeaver.com/film/reviews/tie.htm

Derrière lui, à gauche…

**Un extra-terrestre en panne du film Le météore de la nuit **(1953) de Jack Arnold sur un scénario de Ray Bradbury.
Source image : mondesetranges.fr/spip.php?article517

Derrière lui, toujours, mais à droite…

** Un Martien de Invaders from Mars **dont Tobe (Massacre à la tronçonneuse) Hooper commit un remake dans les années 80.
Source image : ugo.com/filmtv/alien-surviva … -from-mars

Et, enfin, plus à droite,

L’extra-terrestre qui fait des misères au futur capitaine Kirk de Star Trek, William Shatner, dans l’épisode Main froide, cœur chaud de la 2e saison d’Au-delà du réel.
(Pour se détendre, Shatner prendra l’avion dans The Twilight Zone.)
Source image : homevideos.com/outerlimits/ol34.htm (main)

L’espèce de tête de tortue à long cou…

Provient du film Laserblast (1978), teen-movie de série B qui eut un certain retentissement… Aux États-Unis.
Source image : badmovies.org/movies/laserblast/

Voilà. On notera que Cockrum a poussé le vice jusqu’à ne faire aucune référence à Starwars (!) pourtant riche en aliens et franchisée Marvel à l’époque.

Et le doc te remercie, Zaïtchick ! :wink:

Beau travail de recherche…surtout pour avoir retrouvé une référence telle que Laserblast ! Le seul film que je n’ai pas vu dans cette liste qui rappelle d’excellents souvenirs !

[quote=« Le Doc »]Et le doc te remercie, Zaïtchick ! :wink:

Beau travail de recherche…surtout pour avoir retrouvé une référence telle que Laserblast ! Le seul film que je n’ai pas vu dans cette liste qui rappelle d’excellents souvenirs ![/quote]

Je n’ai vu ni Invaders from Mars , ni Laserblast, mais comme j’ai 20 ans de lecture de Mad Movies dans les pattes, je connaissais au moins ces films par des photos publiées dans les revues.
Content de t’avoir obligé, Doc. :mrgreen:

Au-delà du réel : L’homme qui n’est jamais né.

Au cours d’un vol spatial, l’astronaute **Joseph Reardon **est happé par une faille dimensionnelle qui le propulse deux cents ans plus tard sur une Terre désolée. Il découvre vite la cause de cette dévastation : un orgueilleux biologiste du XXe siècle, Bertram Cabot Jr, a réactivé un virus d’origine extra-terrestre, causant ainsi l’extinction de la quasi-totalité de l’espèce humaine et le déclin subséquent de la civilisation. Cette vérité lui est révélée par Andro, l’un des derniers humains survivants, mutant défiguré et conservateur de l’ultime bibliothèque de ce monde du futur.

Andro, l’homme du futur… ou ce qu’il en reste.

L’astronaute décide de repartir avec Andro pour tenter de franchir le temps à rebours afin de conjurer le sort funeste qui attend l’humanité. Le phénomène se reproduit et la fusée traverse le temps en sens inverse… mais Reardon est effacé de la réalité et Andro se retrouve seul à bord. Il doit donc convaincre Bertram Cabot Jr d’abandonner son projet ou le tuer s’il refuse. Andro n’est pas un assassin mais la survie des hommes est à ce prix.

Sous les yeux horrifiés d’Andro, Reardon est effacé de la réalité.

Il a l’avantage de pouvoir influencer ceux qui le regardent pour revêtir une apparence normale à leurs yeux. Un talent bien utile pour pouvoir prendre une chambre dans une pension de famille où loge Noëlle Andersen, la future mère de… Bertram Cabot Jr ! Car Andro a remonté trop loin dans le temps : Bertram Cabot Jr n’est pas encore né et Noëlle doit bientôt épouser son futur père. Un mariage qu’Andro est résolu d’empêcher.

La suggestion permet à Andro de revêtir l’aspect d’un homme séduisant.

Un épisode très noir et très réussi en dépit de quelques longueurs. Andro est interprété par** Martin Landau**, futur commandant Koenig de la série Cosmos 1999.

Source photos : laserieaudeladureel.free.fr/l’ho … s_n%E9.htm

Au-delà du réel : l’invisible ennemi.

Une fusée se pose à la surface de Mars avec à son bord deux astronautes. C’est la première étape d’une exploration en vue d’une future colonisation. Bonne nouvelle, l’air de Mars est respirable. Mauvaise nouvelle, la planète est habitée. L’un après l’autre, les astronautes sont happés par une forme de vie hostile et… invisible.

Un petit pas fatal pour l’homme.

Deux ans plus tard, une nouvelle expédition est envoyée sur Mars dans le but d’établir les circonstances dans lesquelles la précédente expédition a été détruite et de découvrir la nature de l’ennemi. L’épave de la première fusée est découverte. Un des quatre membres du nouvel équipage l’inspecte mais disparaît à son tour. Deux autres astronautes se rendent sur place, un seul revient. Le retour de la fusée vers la Terre est programmé.

L’ennemi intérieur.

Néanmoins, l’un des survivants, le capitaine Buckley, veut découvrir ce qui se cache sous le sable. Il sort de la fusée et incite la créature à se dévoiler mais, se faisant, il transgresse les ordres. Le croyant en danger, son supérieur, le major Merritt sort à son tour et s’expose au danger. Il se retrouve piégé sur un rocher tandis que le monstre lui coupe la retraite… Or, la fusée doit redécoller dans le créneau imparti sinon les astronautes resteront coincés sur Mars. Il reste moins de 20 mn avant le départ…

Adam West avant Batman.

Un épisode réalisé par Byron Haskin, un habitué des films de science-fiction, avec Adam West, le futur Batman de la série psychédélique des années 1960. Le suspense repose sur la présence invisible de ce monstre tapi sous le sable et qu’on ne voit pas frapper. Peu à peu, le réalisateur dévoile son aspect. Un épisode assez réussi même si les effets spéciaux datent un peu.

Source photos : laserieaudeladureel.free.fr/linv … ennemi.htm

Un petit documentaire d’une dizaine de minutes sur la série.
C’est en anglais, ça vous apprendra !

Jim

Des monstres…

Encore des monstres…

Toujours des monstres…

Jim

Du Fond de l’Enfer.

Les laboratoires NORCO (centre d’étude sur l’énergie), après la fermeture : une femme de ménage passe l’aspirateur. Un amas de poussière dans un recoin semble lui résister. Elle insiste, parvient à l’aspirer quand, subitement la pression à l’intérieur du réservoir de l’aspirateur est telle que l’appareil éclate, libérant une forme massive…

Peu de temps après, les frères **Peters **arrivent à l’entrée du laboratoire. L’ainé, Stuart, vient se faire engager. Son jeune frère, Jory, l’accompagne. Le vigile les persuade de revenir le lendemain car il est trop tard. Il dissimule un message de mise en garde dans un paquet d’allumettes à leur intention. Le véhicule parti, la forme mystérieuse réapparait et absorbe le malheureux gardien.

En dépit du message, Stuart revient et il est embauché par le docteur Block qui le présente aux autres membres de l’équipe. Les salariés de NORCO semblent tous porter un étrange boitier électrique, à l’exception du docteur Block. Le professeur Stéphanie Linden invite Stuart à pénétrer dans un long couloir dont chaque extrémité est fermée par un sas. Elle l’enferme et libère la créature retenue dans « l’Enfer », à l’autre bout du couloir. Stuart succombe à une crise cardiaque.

Il reparait pourtant bien vivant une semaine plus tard et rentre en ville pour congédier son jeune frère qu’il considère comme un fardeau. Ce dernier, ayant lié connaissance avec la belle Gaby Christian, refuse. Ils se disputent et Stuart choit dans la baignoire qu’avait remplie Jory. Il meurt électrocuté lorsque le boitier électrique qu’il porte sur lui entre en contact avec l’eau. La police ouvre une enquête. Le boitier s’avère être un pace-maker or Stuart était en excellente santé et rien ne justifiait qu’il portât un tel appareil. L’inspecteur Siroleo se rend à NORCO pour débrouiller l’affaire.

Le SGT Thomas Siroleo confronté aux secrets de NORCO.

Il s’avère que le personnel (sur)vit sous la coupe du Dr Block qui contrôle la créature, une forme d’énergie vivante, sorte de génération spontanée qu’on ne peut que contenir à défaut de la détruire. Il a tué tous les membres du personnel lorsqu’ils ont cherché à éliminer le monstre et les a ensuite réanimé à l’aide de pace-makers qui lui donnent pouvoir de vie et de mort sur ses victimes. Pourtant, le Dr Linden se rebelle et refuse de livrer le policier à la créature. Block est mortellement blessé mais parvient à libérer le monstre. A l’extérieur, Jory est venu, accompagné de Gaby, dans l’intention de trouver des réponses…

** La très belle Barbara Luna interprète Gaby, idylle d’un personnage fallot. **

Un épisode qui vaut pour le monstre de l’épisode, un nuage de forme vaguement humanoïde qui produit son petit effet, pour la mise en scène qui joue admirablement des effets d’ombre et lumière pour créer une atmosphère de tension au sein du laboratoire et pour la qualité des interprètes, en particulier **Ed Asner **(l’opiniâtre inspecteur Siroleo) et **Kent Smith **(futur allié de David Vincent dans la série Les Envahisseurs, incarnant ici le Dr Block.) En revanche, le scénario accumule certaines invraisemblances (en dehors de la « génération spontanée ») : la 2e apparition du monstre, libéré de l’Enfer où il est censé être confiné, pour éliminer le gardien trop scrupuleux, la facilité avec laquelle Block a ranimé ses complices involontaires, sans un mot d’explication sur ses miraculeux pace-makers et sur le moyen par lequel il peut contrôler ses victimes et la façon dont le monstre peut être contenu dans l’Enfer (« attiré par l’énergie ? »)… En outre, les deux frères, « déclencheurs » de l’histoire ne sont guère intéressants.Un épisode prenant malgré tout.

Sources des images : laserieaudeladureel.free.fr/du_f … lenfer.htm

[quote=« Le Doc »]Ca, c’est bien vrai (j’ai retrouvé l’image grâce au titre, merci Zaïtchick) :

Un épisode qui m’avait bien impressionné dans ma prime jeunesse…[/quote]

Pareil : je l’avais vu chez ma marraine, tout môme, et je me cachais les yeux pour me protéger, tellement ça me faisait peur !

Bon, Youtube, c’est plus ce que c’était. Je pensais trouver l’épisode, même en morceaux, mais apparemment, c’est plus compliqué. Au moins, voici le début…

Jim

J’avais oublié que la série avait connu une « suite », dans les années 1990. Comme d’ailleurs la Twilight Zone. C’est pas comme si l’industrie des images qui bougent débordait d’imagination, hein…

Bref, en refouinant un peu, je me rends compte que cette nouvelle série joue à la fois sur le respect de l’ancienne (ne pas sortir de la SF, manipuler des concepts et idées scientifiques pour en tirer du suspense) et un certain éloignement par rapport à celle-ci (notamment, en s’éloignant du concept éditorial du « monstre de la semaine », qui faisait la marque de l’ancienne série et la distinguait par exemple de la Twilight Zone.
Dans le même ordre d’idée, sur les sept saisons de cette nouvelle version, on trouve plein de scripts qui proviennent d’histoires d’auteurs qui étaient dans le vivier de la première série, des gens comme Ellison, Matheson, Niven, Binder, Van Vogt… Avec des additions plus récentes, comme Stephen King.
Bref, continuité et rupture, quoi.

Youtube est plus prolixe pour cette série que pour l’ancienne, puisque l’on peut trouver des épisodes entiers. Qui ont, par la force des choses et le poids des ans, un certain cachet (les plus vieux datent de 17 ans, déjà…). Parfois, on sent que l’écriture traîne un peu, remplit un peu le temps d’antenne. C’est toujours le même argument : l’une des forces de la Twilight Zone, c’était de fonctionner sur des récits plus courts et donc plus percutants. Mais pour les chaînes télé, l’avantage d’épisodes plus longs, c’est de pouvoir cloquer plus de pauses publicitaires (et la division des anciens épisodes en plusieurs actes bien identifiés par des panneaux en ouverture attestaient de cette construction : on imagine que dans une diffusion entrecoupée de pubs, la « longueur » de l’épisode était ressentie différemment).

Pour vous donner une idée, donc, voici le premier épisode de la deuxième saison de la série moderne. « A Stitch in Time » nous parle de voyage dans le temps et de paradoxe temporel, mais à la différence de Terminator, par exemple (exemple qui n’est pas anodin parce que Terminator a un certain passif avec la série… on vous expliquera une autre fois…), le scénario tourne autour de l’idée que le voyage dans le temps mène à une réécriture de l’histoire. Et la mise en scène, qui est obligée de jongler avec les limites du budget, propose une matérialisation de cette réécriture à la fois discrète et astucieuse.
Bref, jetez un œil…

Jim

Pour mémoire, l’épisode pilote de Outer Limits cuvée 90 reprenait l’argument de Microscopic God de Théodore Sturgeon. (C’est pas du tout neuf…)

le pilote c’était pas celui ou alissa milano à un hôte dans son corps???
En tout cas, l’épisode que tu cites ( si c’est bien celui avec les bestioles des sables ) m’a marqué quand j’étais gamin

Edit après vérif tu as raison. Par contre on a pas eu les 7 saisons en vf, M6 rediffusait toujours les mêmes.