AVENGERS #1-66 (Jason Aaron / collectif)

Marrant, je ne reconnais pas trop Marquez ! Ou alors, je confonds avec un autre !

J’allais faire la même remarque, et puis je me suis dit que je connaissais pas assez bien pour affirmer.

Jim

Mais que voilà une décevante conclusion de saga, tiens. Si Jason Aaron m’a beaucoup plu et amusé sur sa guerre des vampires jusque-là, son dernier (?) chapitre en la matière fait lourdement retomber la passion et l’intérêt. Pouah. Sérieusement, tout ça pour ça ?
Dracula est humilié par la Winter Guard, et est abandonné dans le site de Tchernobyl. Les Avengers règlent très (trop) rapidement la crise des nouveaux vampires en prison, la Légion vampire soumet la Winter Guard en off, quelques Avengers débarquent - et parviennent à vaincre la Légion alors qu’elle les mettait minables jusque-là. Le Shadow Colonel est aisément vaincu par Blade, Ghost Rider va soudain mieux (alors que le cliffhanger évoquait une aide qu’on ne voit même pas, ici), et tout est fini ; pouf. Le Shadow Colonel est mort, voilà ; mais non, car il s’avère que il s’agit du fils de Dracula, qui a tout orchestré (sa torture, son humiliation, la destruction de son pays et de tous ses vampires) pour obtenir un « pays des vampires », dans Tchernobyl.
Bon. C’est un peu naze, non ? J’ai eu du mal avec le lancement du titre, mais Jason Aaron a fini par me convaincre, et cette guerre des vampires m’amusait ; également parce qu’elle jouait sur la nouvelle géopolitique Marvel. Mais là, l’auteur atomise littéralement tout ce qu’il a mis en place, pour une conclusion bien trop facile. Le twist final est assez lourd, car ultra-prévisible et assez incohérent avec le reste de la saga. Idem pour la facilité de la défaite de la Légion, qu’on a montré très forte pour… qu’on s’en débarrasse vite, là. Ca vaut aussi pour la Winter Guard.
David Marquez livre de bonnes planches, plutôt dynamiques ; mais ça ne sauve pas un numéro bien trop rapide, qui conclue une bonne saga en la bâclant. Jason Aaron est-il trop occupé avant War of the Realms ? A-t-il oublié qu’il ne restait qu’un numéro ? Je l’ignore, mais c’est fort dommage.
L’enthousiasme est soudain douché.

WAR OF THE REALMS TIE-IN! See the greatest heroes of Washington, D.C., in action as the War of the Realms comes to the nation’s capital. Who needs the Avengers when you’ve got the all-new Squadron Supreme of America? But who are these mysterious new heroes, and where did they come from? Only Agent Coulson knows.

Written by : Jason Aaron
Art by : Ed McGuinness
Cover by : Ed McGuinness
Page Count : 23 Pages
Release Date : April 24 2019
Age Rating : 12+ Only

Source : www.adventuresinpoortaste.com

Etonnant et troublant numéro que voici. Jason Aaron profite de The War of the Realms pour évoquer le Squadron Supreme, autre partie de la géopolitique Marvel évoquée ici. Après le pan russe, voici donc le pan américain, avec le Gouvernement qui se créé sa propre super-équipe, maintenant que les Avengers sont « indépendants ». Et si j’ai été surpris que Phil Coulson mène ce Squadron Supreme of America, parce que je suis trop impacté par celui du MCU, je dois avouer que ce que Jason Aaron propose ici est passionnant ; bien que terrifiant, aussi.
Le SSA est donc sollicité pour stopper les Géants des Glaces à Washington D.C., et ils deviennent donc… D.C.'s greatest heroes ; le clin d’oeil est bien drôle, tout comme les premières pages, qui font des parallèles pertinents avec la JLA. Mais, très vite, Jason Aaron montre que le SSA n’est pas « juste » une nouvelle itération du groupe (les personnages sont neufs, ici ; le meilleur exemple demeure le Nighthawk noir, comme dans Supreme Power), mais bien une arme des USA. Tous sont contrôlés, manipulés, forgés même par le Gouvernement et Coulson, et c’en est choquant… autant que pertinent, dans les coulisses géopolitiques, en fait.
Bien évidemment, la révélation sur le véritable chef de Coulson est surprenante, mais donne clairement envie de voir la suite. Je soupçonne un lien avec Ghost Rider, et j’ai de plus en plus l’impression que Jason Aaron a vraiment un immense plan sur la franchise et tout Marvel ; c’est épatant, j’espère qu’il pourra tenir ça, et surtout garder une qualité stable dans ses numéros.
Bon, ici, c’est très agréable à lire et à voir. Ed McGuinness livre de très jolies planches, bien plus correctes, cadrées et dynamiques que lors du lancement du titre. C’est du bel ouvrage, l’artiste est parfaitement adapté pour le SSA, et tout ça se lit avec grand plaisir. Une bonne lecture, donc, d’abord amusante, et finalement assez troublante, plus profonde que prévu.
Curieux de lire la suite, et j’espère surtout que Aaron réussira à faire ce qu’il annonce !

Je suis en train de finir le second TPB (intitulé « World Tour »), qui va jusqu’à l’épisode 12, et j’avoue que j’ai beaucoup de mal à le terminer. Je ne partage pas du tout l’enthousiasme exprimé ci-dessus.

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La série ne démarre pas, on est encore dans la mise en place (Namor, le Squadron, la Winter Guard…), et les quelques altercations ne résolvent rien. Alors d’une part, ça minimise le rôle des héros eux-mêmes, dont tout le monde dit qu’ils constituent une force inquiétante, mais c’est à se demander de quoi on peut bien s’inquiéter vu qu’ils ne font pas grand-chose. D’autre part, la structure du récit est étonnante : décidant de ne pas passer par l’outil du subplot, Aaron fait passer énormément d’informations par les dialogues, sans réellement les montrer : le transfert de Blade dans la base se déroule hors-champ, les événements de l’Alaska sont évoqués largement avant le moindre flash-backs, l’état de santé de Stingray est évoqué au détour des dialogues. Rajoutons à cela le fait que tout le monde semble au courant des agissements de tout le monde (l’épisode avec le « super-sommet international » frise la caricature à ce niveau) ce qui rend le contexte de complot / secret / espionnage sérieusement bancal, et on finit par obtenir une série où les héros réfléchissent à ce qu’ils vont faire et se torturant les méninges afin d’établir une stratégie. Mais ces choix narratifs brisent toute forme de suspense, voire de caractérisation puisque les héros ne rencontrent aucune surprise. Le cliffhanger de fin de tome n’est pas efficace pour un sou puisqu’il est annoncé deux épisodes auparavant.
On sent bien que la série navigue dans des eaux post-Authority, et que les groupes de super-héros sont considérés par le scénariste comme des super-puissances géopolitiques, mais ce tome est singulièrement désincarné, entre les bastons situées dans les déserts (fond marin, surface de l’océan…) et les interludes consacrés à Coulson qui cause à un interlocuteur anonyme dans un décor noir.
Je suis d’ordinaire nettement plus client du boulot d’Aaron, même si les débuts de son Thor m’ont également paru laborieux. Je sens bien qu’il a un grand plan nécessitant une mise en place des différents enjeux et forces en présence, et certes il avance un peu ses pions (les pages où Odin parle avec Robbie sont peut-être les plus fructueuses), mais deux TPB pour arriver à ça, c’est long. Et le troisième, c’est les vampires. Super, je me passionne d’avance.

Jim

Les vampires, c’est une saga plutôt cool mais qui retombe salement.
Je te rejoins sur les difficultés de rythme. En fait, toute la première saga est abominablement foirée, et la série ne semble pas réussir à s’en remettre.
Et pourtant, je suis plutôt client à la lecture, comme dit plus haut.

Il y a des trucs super intéressants : Namor qui n’est pas content parce qu’un cadavre de Céleste est tombé sur sa cité. Très bien. Sauf que c’est super mal amené. L’épisode 12, avec le recrutement des agents, est plutôt sympa, et retrouve presque l’ambiance des Wolverine & the X-Men (la présence de Broo y est pour beaucoup, mais pas que), mais il arrive un peu en retard, il aurait été plus efficace en amont. C’est vraiment des problèmes de structure. Ça m’emmerde de pas être client, parce qu’il y a plein de trucs que j’aime bien, mais décidément… je ne suis pas client.

Jim

Les ingrédients sont bons, mais la recette tourne mal ?

Oui.
Enfin, selon mes goûts, y a plein de trucs qui mettent en appétit (le recrutement des agents est assez bien vu, la présence de Ken Hale me plaît beaucoup, le nouveau QG est très sympa, l’exploitation de l’univers Marvel avec des personnages colorés me séduit…), mais en fait, je dirais que c’est pas assez cuit. Ou, comme dans certaines sauces, les ingrédients sont pas mélangés dans le bon ordre.

Jim

Avengers Mountain is under siege as the last stronghold of Earth’s heroes is the subject of an all-out assault by the forces of Malekith!

Writer
Jason Aaron
Cover Illustrator
Ed McGuinness
Release Date: May 22, 2019

Source : www.adventuresinpoortaste.com

Autre numéro axé sur War of the Realms : après un focus sur le Squadron Supreme of America, voici Jason Aaron qui montre la réaction de Gorilla-Man aux événements de la mini-série principale… et notamment comment la défense de l’Avengers Mountain est préparée et gérée. Avec, aussi et surtout, une très bonne caractérisation du personnage, et bien des révélations sur les intrigues précédentes. Du très bon !
Si je reste encore critique sur cette série, ce numéro et le précédent sont vraiment très, très bons. J’avais déjà aimé la phase de recrutement des Agents of Wakanda, remplaçants du SHIELD avec Black Panther à leur tête, et Jason Aaron qui s’amuse à placer des personnages (Dr Nemesis, Ka-Zar, Wasp, etc. en Agents de Black Panther). Là, focus donc sur Ken Hale, Gorilla-Man ; personnage plutôt mineur mais extrêmement bien creusé et écrit ici.
L’auteur gère très bien les réactions du personnage aux événements, avec un point de vue du « mec paumé » plutôt pertinent ; ça ressemble beaucoup à ce qu’un Ben Grimm débutant aurait pu penser, et c’est autant bien fait qu’intéressant. Surtout, caractériser ainsi ce personnage le rend touchant et émouvant, mais aussi épique quand il défend tout seul la Montagne ; et ça fonctionne bien, comme le portrait par ses yeux de Black Panther ou Captain America.
Bien entendu, ce numéro n’apporte rien à War of the Realms, mais apporte beaucoup aux sagas Avengers. On apprend ainsi que Ursa Major est une taupe des Avengers dans la Winter Guard, et c’est Black Panther qui a voulu que Dracula soit installé à Tchernobyl ; surprenant mais efficace, car ça apporte une toute autre lecture à quasiment toute la série, même si cela fait encore (plus) de T’Challa l’équivalent de Batman. Enfin, le cliffhanger surprend pour ce retournement, car Gorilla-Man est une taupe de Dracula chez les Avengers, pour se libérer de son sort de gorille. Surprenant oui, mais pertinent et efficace pour le personnage et la série. Même si on peut alors se demander si Black Panther est « vraiment » à l’origine du placement de Dracula à Tchernobyl, ou si Vlad a demandé à Gorilla-Man de dire ça à Ursa Major…
De très bonnes choses ici, Jason Aaron ne se contente pas d’un portrait touchant et réussi de Gorilla-Man, il fait avancer ses autres sagas et s’amuse ; très efficace. Notamment parce que Ed McGuinness réalise tout l’épisode, et s’en sort bien mieux que dans la première saga. Avec autant d’efficacité que dans le précédent, il livre de très belles planches, dynamiques et jolies.
Une jolie réussite, bien ancrée dans la série !

The final battle for Midgard! Captain Marvel leads the War Avengers! Hulk battles Ulik! Blade takes on the Black Berserkers of Roxxon! Plus: Daredevil the God Without Fear has a cryptic message that will decide the future of the team.

Writer
Jason Aaron
Cover Illustrator
Ed McGuinness
Color artist
Jason Keith
Letters
Cory Petit
Release Date: June 26, 2019

Source : www.adventuresinpoortaste.com

Nouveau tie-in à War of the Realms pour Avengers, cette fois-ci centré sur She-Hulk. Jason Aaron plonge dans la psyché de Jennifer afin d’expliquer les raisons de sa transformation, de la disparition de la She-Hulk classique, drôle, sympathique, sexy. L’explication surprend un peu (Jennifer est « enfin libre » d’être elle-même, horrible et brutale, et ne ressent plus la pression d’être un sex-symbol que tout le monde suit et sur qui tout le monde fantasme) mais ça peut avoir du sens, à voir si l’auteur suit ça et creuse plus. La lecture est bonne, Ed McGuinness gère bien même s’il est moins inspiré que dans le numéro précédent. Ca se lit bien, c’est sympathique, mais il faudra voir si Aaron va plus loin ; ce n’est qu’un début, à voir si ça se construit plus !

Ça a un petit côté « méta », cela dit.
C’est pas moi qui vais critiquer, mais ça fait un peu léger, je trouve.

Bon, certes, j’ai laissé tomber au bout de deux TPB, donc j’ai sans doute raté des trucs, mais j’ai quand même bien l’impression que le début dure depuis vingt numéros.

Jim

Je parlais du début de focus sur She-Hulk. :wink: La série a beaucoup de défauts, mais va mieux depuis plusieurs numéros ; même si ça retombe souvent, hélas. J’ai la sensation de montagnes russes, ce n’est pas constamment désagréable mais il va falloir plus de régularité.
Après, pour She-Hulk, l’explication peut avoir du sens si c’est poursuivi et creusé. Ca a du potentiel, mais faut espérer une suite ! Et surtout que Jason Aaron commence à vraiment s’intéresser aux idées lancées, plutôt que d’en lancer encore de nouvelles.

Voilà, c’est l’impression que j’ai.

Jim

Tamaki n’a pas déjà essayé de faire ça ?
(elle en voit des psy, la Miss)

THE AVENGERS #21

Written by: Jason Aaron.

Art by: Jason Masters.

Covers by: Stefano Caselli, Jim Cheung.

Description: The war is over, and Earth’s Mightiest Heroes are looking to celebrate. That’s right, there’s a party at Avengers Mountain! But who invited the Squadron Supreme of America?

Pages: 32.

Price: $3.99.

In stores: July 10.

Source : www.comicscontinuum.com

Je n’ai pas tout lu.