AVENGERS : QUÊTE CÉLESTE
Auteurs : Englehart, Santamaria
Best of Marvel, 216 pages, 22,00 €
Les Avengers traversent l’espace pour porter secours à Mantis, prise pour cible par le terrible Thanos. Ils vont rencontrer Quoi, le Messie Céleste et fils de Mantis, qui va jouer un rôle essentiel dans le crossover Empyre qui commence en mars ! Une mini-série inédite en France !
(Contient les épisodes US Avengers: Celestial Quest (2001) 1-8, inédits)
SORTIE LE 3 FEVRIER
Ah ça, en revanche … sauf si le Fred en dit beaucoup de mal …
Moi, j’en dis du bien, mais du bien mitigé.
Jim
Du bien normand, quoi.
En quelque sorte.
Ici :
Jim
Je vais tenter ( souvenir d’un billet pas si lointain de jim ) et puis on Englehart je suis rarement déçu
J ai été très déçu quand je l ai lu il y a 15 ans
Mal ecrit
Alors que diverses parties de Mantis sont prises en chasse par Thanos, les Avengers partent à sa rescousses et après que le Spadassin a été réincarné en homme-plante et qu’il a eu un enfant avec une Mantis devenue une divinité. La naissance de cette union est « Quoi », le fameux Messie Céleste qui doit jouer un rôle important pour l’univers. Le Titan Fou prendra QUOI pour cible mais de nombreuses embuches lui feront face comme la Mort.
Alors que le pitch pouvait s’annoncer intéressant et jouer sur l’univers Marvel, d’autant plus avec Steve Englehart au scénario, il n’en est rien. Rarement je me suis trouvé face à un auteur réputé mais qui accouche d’un récit totalement médiocre. L’auteur n’avait que la cinquantaine mais il restait plongé dans une époque révolue remplie de clichée. Avec une Mantis qui parle d’elle à la troisième personne et balance lourdement qu’elle veut une partie de jambes en l’air avec Vision, avec des punchlines digne des années 60 avec je cite : « Tu es aussi délicat que du barbelé » concernant un héros du nom de … Barbelé ! ou encore « La ferme, tête de Piaf » dans un phrasé plus que sérieux … Non entre les crises d’adolescent de « QUOI » et sa relation plus qu’artificielle avec une femme dinosaure, Scarlett Witch qui est lunatique au possible, la Mort plus bavarde que jamais, nous avons un récit d’une autre ère. Et plus que l’artificialité des dialogues qui manquent cruellement d’émotion, nous avons un récit inutilement ennuyeux et s’étalant en longueur pour balancer des péripéties artificielles. Reste tout de même à sauver, le traitement de Griffe d’Argent qui dénote du reste avec une humanité présente et une partie visuelle assurée par Joe Staton et Jorge Santamaria qui rend le tout pas désagréable.
Une lecture des Avengers que je ne peux que déconseiller ou alors à lire si vous voulez pouffer de rire sur quelques cases.
Pour la petite histoire, le récit était au départ prévu sur douze numéros. En cours de route, l’équipe éditoriale annonce à Englehart que ça sera huit épisodes. Donc il s’est retrouvé à devoir condenser des épisodes, par ailleurs déjà écrits car il avait pris de l’avance (ça semble parfois une mauvaise idée dans ce métier), et à réécrire des choses en moins de place. Fatalement, ça n’aide pas.
L’autre maladresse de l’éditorial, c’est d’avoir confié les épisodes à un dessinateur encore amateur, trop vert. On le sent quand il est remplacé par Joe Staton : ce dernier a un style un peu raide mais sans grande maladresse et surtout c’est un professionnel accompli, qui sait gérer la narration même dans des conditions un peu sportives.
Le résultat, c’est une sorte de « conclusion » du cycle de Mantis pas du tout à la hauteur de ce que ça a été dans le passé (y compris les bidouilles de la fin des années 1980 où Englehart baladait son personnage sur différentes séries en louvoyant entre les refus et les exigences éditoriales).
Personnellement, j’y vois surtout la faute de l’éditorial : si le nombre d’épisodes avait été convenablement défini et si le dessinateur avait été meilleur (Santamaria n’est pas manchot, mais il n’est clairement pas assez mûr pour gérer tout ça), la perception qu’on a de cette série serait sans doute plus positive.
Jim
Merci pour cette analyse, j’ai également vu les petites apparitions de Mantis que tu avais décris.
Reste que oui l’éditorial n’a pas du aider mais autant cela aurait pu s’expliquer si tout n’était pas mauvais, que ce soit les dialogue creux, les personnages sans âme et les péripéties artificielles.
Sur Mantis, je conseille bien entendu les épisodes d’Avengers des années 1970 et, peut-être, ceux de Silver Surfer des années 1980. Mais il n’a pas été par la rédaction, sur ce personnage, et c’est dommage.
D’autant que c’est un personnage qui lui tient à cœur et qu’il a créé des doublons chez d’autres éditeurs. Willow notamment, qui fait son apparition dans l’un de ses premiers épisodes de Justice League of America :
Elle réapparaît sous le nom de Lorelei dans Scorpio Rose, chez Eclipse, où elle est devenue maman. Et c’est d’ailleurs dans ce rôle qu’elle réapparaît dans le premier numéro de Silver Surfer… du moins la première version, qui sera annulée à un moment (l’épisode sera publié par la suite, mais disons qu’il n’est pas tout à fait dans la continuité)… Mantis fera donc des réapparitions dans Silver Surfer, West Coast Avengers puis Fantastic Four (où elle est traquée à nouveau par Kang). Quand à son fils, que tu as vu dans la mini-série, il sera au centre du cross-over Empyre… mais sans Englehart.
Je l’ai lu en VO, pour ma part (d’abord en fascicules puis j’ai pris le TPB), et si j’ai ressenti des gènes, c’est surtout à cause d’un caractère un peu elliptique du déroulement, et des échanges entre personnages, comme s’il manquait des choses, ils lancent des répliques un peu abruptes. Je ne connais pas la VF, mais j’ai une certaine méfiance par principe.
Jim
j ai préféré en VF qu en VO pour ma part
Le traducteur étant celui derrière Animal Man, je n’ai aucun doute qu’il n’y a pas un soucis de ce côté.
Je ne sais pas qui a traduit Animal Man.
Jim
C’est Jérémy Manesse
Ah ok.
Donc ouais, ça devrait aller.
Jim