Je vous trouve décidément bien généreux avec Bakuman… C’est un bon titre, assurément, mais il demeure tout de même un paquet de défauts.
Si l’aspect didactique est toujours présent, l’aspect romance reste toujours aussi important, avec des passages d’une naïveté affligeante. De plus, le personnage d’Eiji m’insupporte. Autant je trouve son caractère plutôt bien pensé, autant je trouve sa représentation graphique “nulle”. On a droit, dans ses postures, à un copier-coller de L… Si la représentation du génie ressemble à ça pour Obata et Ohba, ça fait tout de même très réducteur.
On notera aussi pas mal d’invraisemblances niveau scénario, comme cette facilité à trouver un rôle de seiyu pour Azuki (déjà qualifiée de “future star”… mais bien sûr), le fait de voir la rédaction du Jump se plier sans trop sourciller aux caprices d’Eiji (un auteur débutant qui décide lui-même lequel de ces titres devient une série sans l’accord de ces éditeurs… mais bien sûr) etc…
Durant ces trois premiers volumes, ces points-là reviennent régulièrement (on notera d’ailleurs qu’Obata et Ohba ne respectent même pas les conseils qu’ils donnent dans Bakuman comme éviter les longs textes ou s’entrainer à faire du manga de baston, ce qu’Obata n’a pas vraiment du faire avant de dessiner Blue Dragon…) et gâchent quelque peu le plaisir de lecture, plaisir réellement présent par moment qui fait oublier ces défauts, pour l’instant du moins. J’ai également moyennement apprécié la fin du volume où les auteurs tentent de mettre en place un pseudo-suspense… (que l’on voit venir à des kilomètres)
Bref, c’est bon, mais pas tant que ça et pour le moment, je ne vois pas réellement de raisons pour que cela s’améliore par la suite, les “points noirs” relevés dans les précédents tomes étant toujours autant présents ici… Un 7/10 pour ce tome avec un peu plus de recul (juste après la lecture, je lui aurais sans doute mis un 8 tendant vers le 7).