BALADE BALADE (Kokor)

Travailler sur la section franco-belge m’amène à songer à des albums ou des séries que je n’ai pas lus depuis longtemps… voire que j’ai dans ma bilbiothèque et que, pour mille raisons, je n’ai pas encore lus.
C’est le cas de Balade Balade, de Kokor, qui avait bien fait parler de lui au moment de sa parution, et qui pionçait sur une de mes étagères. Je l’ai ressorti hier soir et je l’ai enfin lu, pour mon plus grand plaisir.

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Donc, la Terre est à vendre. Un extraterrestre au langage aussi laconique et enfantin qu’éloquent et compréhensible, se porte acquéreur, mais demande à faire le tour du propriétaire à cheval avant de signer l’acte de vente. Nous suivons donc vendeur immobilier et acheteur d’un autre monde durant leur périple.

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Mais ce récit, s’il constitue le centre de l’intrigue, n’en est pas l’histoire principale. Il ne fait que mettre en valeur des portraits de gens divers, comme autant de tranches de vie, mises en exergue, par un jeu de contrastes, grâce au vendeur et à son « cher client ». À ces deux couches de signification s’en rajoute une autre, puisque les portraits en question s’avèrent, pour beaucoup d’entre eux, des destins croisés, ce qui est toujours redoutablement efficace.

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L’ensemble se lit formidablement bien, avec des dialogues à la fois très naturels pour les portraits et très maniérés pour la visite de la Terre, qui génèrent des scènes particulièrement drôles ou émouvantes. Graphiquement, c’est délié et très vivant.
Bref, une surprise aussi tardive qu’agréable. Le tout dans un petit format des plus confortables.

Jim