Batman Annual #2 de Tom King et Lee Weeks & Michael Lark est beau, oui.
Mais pas seulement graphiquement.
Parlons d’abord de l’évidence : Lee Weeks livre des planches superbes, créant une ambiance onirique, magnifique. Il faut aimer son style, mais j’aime, et je trouve qu’il est parfait pour illustrer si étrange, mais finalement si superbe. Il parvient très bien à capter l’essence des personnages, leurs coeurs, leurs âmes, les fondements même de leurs personnalités et de leurs concepts ; en bref, graphiquement, c’est très joli et élégant, et Lark poursuit pleinement sur la fin.
Mais, surtout, l’histoire est belle… et devient carrément sublime et émouvante sur la fin.
Commençant en décrivant comment Bat & Cat (les petits surnoms que King a inventés, qu’il répète à foison et qui fonctionnent si bien) ont vraiment débuté leur relation et lancé leurs sentiments, l’auteur livre une histoire classique mais efficace, bien dialoguée, bien menée ; ça n’invente rien, mais c’est joli, mignon, et cela construit réellement cet amour, qu’il veut transformer en mariage.
Cependant, King fait de cet Annual, jusque-là sympathique mais pas révolutionnaire, un vrai bijou sur les dernières pages. En montrant le Futur, où Bat & Cat sont vieux et mariés, où Bruce est rongé par la maladie, où ils tentent de gérer, où il meurt mais laisse un cadeau à sa femme qui le découvre juste après Tom King livre des moments d’une justesse, d’une beauté, d’une puissance rares ; c’est certainement lié au fait que j’aime ce couple, j’aime comment King l’écrit, mais… bon sang, j’ai été touché. Réellement.
Superbe Annual, très bien dessiné mais disposant surtout de dernières pages d’une émotion crue et absolue qui m’a chopé en plein coeur, Batman Annual #2 est une immense réussite, qui me prouve encore combien j’aime ce que fait Tom King !