BATMAN #1-85 (Tom King / collectif)

Tom King & Mikel Janin, accompagné par Hugo Petrus, finissent la saga Everyone Loves Ivy dans Batman #43 - et si ça demeure bien écrit, bien dessiné, bien raconté, on peut quand même se demander… tout ça pour ça ?
Attention, cela reste agréable à lire, c’est même moins décompressé que le précédent, mais… franchement, je suis déçu de cette saga qui est partie dans une ambition extrême (le monde contrôlé par Poison Ivy, la JL vs Batman, Batman tué [!] puis ressuscité), pour une chute surprenante par sa faiblesse, ou son côté anti-climax.
En gros, Tom King a fait cette saga pour revenir sur un élément d’une saga antérieure ? comme s’il voulait corriger quelque chose que les fans avaient critiqué ? Surprenant, d’autant plus que l’événement concerné ne me choquait pas vraiment.
En soi, je pense que King veut surtout patienter jusqu’au mariage aux alentours du #50… et il meuble, en attendant ; rien de gênant, mais à faire cela ainsi, c’est quand même bien faible. A voir la suite, vivement que ça se redynamise.

Ah, tiens, pour une fois je serai moins critique que toi. Encore une fois j’ai des réserves, déjà exprimées, sur cet arc, et plus encore sur celui de la “guerre des rires et des énigmes” (puisque on a maintenant une traduction officielle) auquel il est fait référence. Mais je ne partage pas entièrement ton avis sur la faiblesse de la chute ou sur l’idée que cela se résume à « corriger » un élément de saga antérieur ou à jouer l’attente jusqu’à atteindre le bon numéro pour le mariage.

Je pense que King cherche à travailler un parallèle entre Batman et Ivy (et on sait à quel point il aime les parallèles) : comme Batman, Ivy doit dépasser la culpabilité de son implication dans ce conflit ; comme Batman (et sous l’impulsion de celui-ci), la guérison passe par l’affection et le soutien d’une autre personne. « You can be hurt. It’s okay. But I’m here now. So be hurt with me. »

L’exécution de l’ensemble reste loin d’être parfaite. Comme dit plus haut je ne suis pas convaincu par la soudaine surpuissance d’Ivy (et le côté trop pratique du seul couple immunisé) ; et tant qu’à partir sur cette voie, je suis au moins d’accord avec toi que cela aurait pu donner lieu à une saga autrement plus épique. Mais je trouve la scène assez forte… Et elle travaille une fois de plus ce qui m’apparaît comme peut-être le grand thème du run de King sur Batman : le dépassement du traumatisme et la possibilité de la réconciliation.

C’est vrai.
Tes arguments sont justes, et visent sûrement l’intention de Tom King ; mais quelle réalisation imparfaite. A force de vouloir trop en faire, il tape à côté : le fait de littéralement tuer Batman, « comme ça », m’a clairement sorti du récit.
Dommage. Tes éléments donnent une lumière différente au récit, mais je suis passé à côté.

Pour le coup c’est peut-être moi qui suis passé à côté de quelque chose, mais je n’ai pas compris que le Batou était « littéralement tué » et ressuscité ?.. Il prend cher face à Superman mais il est question d’un traumatisme crânien, pas d’une nécessité de résurrection (d’ailleurs comment Ivy s’y prendrait-elle pour le ressusciter ?).

Quand Superman contrôlé par Ivy frappe Batman avec toute sa super-force, la page suivante a ce dialogue :
Catwoman : « Is he dead? »
Ivy : « He was. »
Ivy : « I brought him back. Magic. Science. Surgery. There’s someone for everything. »

Au temps pour moi, j’avais oublié ce point. (C’est vrai que se prendre une mandale de Sup’ à pleine puissance ça doit logiquement produire un peu plus qu’un œil au beurre noir, pour caricaturer.)

Ouaip, exactement.
Mais du coup, cet événement fort passe complètement à la trappe ; c’est anodin, accessoire. Alors que non. Et ça me gêne.

Pour (essayer de) continuer de jouer les avocats du King sur ce coup-là, je trouve la justification apportée par la réplique d’Ivy assez « logique » dans le contexte – et que le côté potentiellement fort de l’évènement passe ainsi à la trappe, comme tu dis (et au point que je l’avais de mon côté carrément oublié), témoigne peut-être justement du caractère absolument absurde d’un monde dominé et animé par la seule volonté d’un(e) seul(e). À partir du moment où le personnage peut convoquer et mettre à son service n’importe quelle entité qui peuple la version DC de la planète, plus rien n’a de sens ni d’importance (pas même la mort de Batman) puisque tout peut être fait et défait d’un claquement de doigt.

Bon, je ne sais pas dans quelle mesure tu trouveras l’argument convainquant… icon_mrgreen Ce qui me semble sûr en tout cas c’est qu’effectivement ça n’a pas été pensé comme le point importun de l’arc (tu as donc tout-à-fait raison, quoi qu’il en soit, de le qualifier d’ « accessoire »). Ceci posé, c’est vrai qu’expédier ainsi un élément aussi potentiellement fort rejoint mon problème vis-à-vis de la possession planétaire : il aurait sans doute mieux valu, soit plus développer les choses, pour que les « proportions épiques » apparaissent bien comme telles, soit au contraire passer par des voies plus humbles qui auraient tout aussi bien permis d’en arriver au même propos final (à supposer que j’analyse correctement celui-ci, évidemment).

Oui, je vois ce que tu veux dire… mais le second degré ou l’auto-dérision, pour évoquer l’absence de sens, ça ne « cadre » pas avec le run si sérieux de King.
Mais je comprends, oui ; mais sans adhérer.

Après, je te rejoins malgré tout : le contrôle du monde est trop grand, trop immense ; il aurait été mieux un contrôle de Gotham, et la J.L. aurait pu tomber sous son contrôle en venant voir ce qu’il se passe. Ca serait mieux passer.

Au fait, il est toujours sur cetre série David Finch ?

Pas de nouvelle, bonne nouvelle…

C’est vrai que l’on voit peu Finch chez DC actuellement. Accompagnera-t-il Bendis…

C’est dommage car son taf sur Batman Rebirth était costaud. La demande en mariage avait de la gueule quand même. :wink:

En l’attendant, si Mike Janin assure la partie, je reste très admiratif du boulot de Joëlle Jones, un peu moins de Clay Mann que King apprécie visiblement.

Batman #44

“SOMETHING BLUE”! Follow Batman and Catwoman on two separate but parallel paths as their wedding planning kicks into high gear. Selina picks out her dress, and Bruce starts to make arrangements for their new life together—but this being Gotham City, and they being Batman and Catwoman, you can bet that nothing will go as expected!

Written by: Tom King
Art by: Mikel Janin, Joëlle Jones
Covers Mikel Janin, Joëlle Jones
Variant cover by: Olivier Coipel

U.S. Price:
2.99
On Sale Date:
Apr 4 2018

Source : www.dccomics.com

J’adore ce run. Mettre en avant la vie de Bruce, en couple comme en privé par le prisme des sentiments amoureux, manquait beaucoup au personnage du nouveau Detective cosmique capable de battre des monstres multiuniversels.

Et je kiffe grave Joëlle Jones!

Idem.
Batman #44 revient sur la très bonne période récente du titre, durant laquelle Tom King se concentrerait sur le couple Bat/Cat, la construction du couple, leur intimité et surtout leur lente avancée vers le mariage ; et ça re-fonctionne très bien.
Dans un épisode très sobre, alternant passages silencieux mais intenses dans lesquelles Selina cherche sa robe dans son style particulier, et flashbacks rappelant la riche Histoire entre les personnages, ce numéro m’a vraiment charmé et plu.
Via des dessins très adaptés de Mikel Janin pour le Passé, et très sensuels et hypnotiques pour le Présent avec Joelle Jones, Tom King offre un vrai beau moment… pour ceux qui adhèrent à sa vision du couple. Ca tombe bien, c’est mon cas !

Oui, très chouette épisode.

Je m’attends presque à ce que le suivant nous montre la même nuit du point de vue de Bruce qui n’est pas resté à dormir. Je me trompe peut-être. :slight_smile:

Ca serait une bonne idée, et en concordance avec les couvertures.

Batman #45

“THE TRAVELERS” part one! Booster Gold has come to Gotham City, and he’s enlisting Batman and Catwoman to go on a time-traveling mission to rescue…Booster Gold! It seems a younger Booster Gold has gone back in time to kidnap an even younger version of himself, and to rescue his own past, Booster must pursue both of his previous incarnations through Batman’s history to find out what is going on. The start of a new story that will sow the seeds for a whole new epic to come—and also the return of Master Class artist Tony S. Daniel (DAMAGE) to BATMAN!

Written by
Tom King

Pencils
Tony Salvador Daniel

Inks
Livesay
Tony Salvador Daniel

Colored by
Tomeu Morey

Cover by
Tony Salvador Daniel
Tomeu Morey

Print Release Date
April 18 2018

Source : www.nerdist.com

Uh oh.

Autre ambiance, indeed.

DC a dévoilé les dessinateurs de Batman #50 :

BATMAN #50

Written by Tom King, art by Mikel Janin, David Finch, Joelle Jones, Mitch Gerads, Rafael Albuquerque, Neal Adams, Andy Kubert, Becky Cloonan, Ty Templeton, Jose Luis Garcia-Lopez, Frank Miller, Lee Bermejo and more, covers by Mike Janin, Oliver Coipel, Jim Lee and Scott Williams.

It’s the wedding you never thought you’d see! The Batrimony is real as Bruce Wayne and Selina Kyle are set to tie the knot in a can’t-miss, extra-length milestone issue that will reshape Gotham City. All their friends (and a few enemies?) will be party to a comic book coupling for the ages. Tom King officiates the sure-to-be-offbeat nuptials, joined by an all-star lineup of guest classic Bat-artists doffing their hats to the lucky couple in a series of pre-wedding flashback scenes sure to set the romantic mood.

48 pages, $4.99, in stores on July 4.

Et Lee Weeks dessinera l’arc narratif suivant !