BATMAN #1-85 (Tom King / collectif)

Aucune idée de comment synthétiser mes pensées après avoir lu cet épisode #45, je les livrerai donc à peu près telles quelles dans l’ordre de la lecture :

(Apparemment la mise en forme des listes ne marche pas complètement sous spoiler…)

  • Hmm, est-ce que j’ai manqué des choses importantes dans le reste des séries DC avec Hal et Booster ? J’ai laissé beaucoup de retard de lecture s’installer sur Hal Jordan & the Green Lantern Corps, et malgré la présence de Booster Gold qui me faisait de l’œil je n’ai pas réussi à me motiver pour me lancer dans les numéros d’Action Comics où il apparaissait. Y a-t-il eu des retournements de situation importants (et très discutables) ?

  • Tim Drake ? À un bureau de Wayne Corp, écoutant d’un air complètement absent un gars lui raconter son altercation avec « un » Joker ? (Le retour du gang de We Are Robin? Pitié, non.) Je me sens pas chaud sur l’approche du personnage, là. Que quelqu’un appelle James Tynion IV.

  • Oh. D’accord. Au temps pour moi, marche arrière toute. On est dans un univers alternatif. J’aurais probablement dû m’en rendre compte plus tôt.

  • Le Batman alternatif bardé d’armes ne m’a fait à peu près ni chaud ni froid, mais UN JASON TODD QUI VEND DES ENJOLIVEURS ÉQUIPÉS D’UN SYSTÈME ANTI-DÉMONTE-PNEU-DU-JOKER ?? Cet épisode vient brusquement de basculer dans la catégorie GÉNIAL. :star_struck:

  • Impression confirmée dans les deux pages qui suivent. L’interaction entre Booster et Skeet est super bien écrite. La moitié au moins du dialogue est citable. « Booster, you’re above that. » "Am I? " Ce n’est pas une révélation, dans l’absolu, mais Tom King a un talent pour l’écriture comique. Que quelqu’un l’oriente vers une série où ce trait pourra être dominant, et pas juste une note qui apparaît de temps en temps.

  • « Le Kite Man de la Ligue de Justice. » Ouch.

  • Ohhh non. Encore un coup de « Je repompe un épisode culte mais vous ne pouvez pas m’en vouloir parce que je le fais de façon ouvertement revendiquée » ? Tom. Tom, ressaisis-toi. Tu vaux mieux que ça… Et Alan Moore n’a pas besoin qu’on lui donne encore des raisons de râler. En plus : 1/ On a déjà eu une variation (pas mal fichue, au demeurant) sur la Miséricorde Noire il n’y a pas si longtemps au début de la série Trinity, et 2/ L’épisode que tu cites comprenait aussi Batman soumis au pouvoir de la plante : ça a déjà été fait.

  • Hmm, bon, donc ce n’est pas tout à fait ça, d’accord. Au temps pour moi, bis. Demi-marche arrière. Je ne suis pas totalement sûr d’être pleinement convaincu par la variation, d’autant que j’ai l’impression que tout n’est pas totalement logique dans les liens de cause à effet induits. Mais. Mais. Il n’y a guère que ce glorieux, génial imbécile de Booster qui trouverait qu’une bonne idée pour le cadeau de mariage de Batman consiste à REMONTER DANS LE TEMPS ET SAUVER SES PARENTS POUR LUI MONTRER À QUEL POINT LE MONDE SE PORTE EN FAIT MIEUX ET SA VIE A PLUS DE SENS SI ON N’EN SOUSTRAIT PAS CE TRAUMATISME. ET ENSUITE DEMANDER À BRUCE DE REMONTER LE TEMPS AVEC LUI POUR TUER SES PARENTS.

  • Eeeeet Bruce réagit comme on pourrait s’y attendre de la part d’un milliardaire ayant tout ce qu’il veut dans la vie à qui un type costumé sorti de nulle part débite brusquement un discours complètement absurde se terminant en substance par « …Et maintenant allons tuer tes parents. » Ahahahah. Bien joué Booster.

En conclusion, et sous réserve de juger les développements de l’idée dans le ou les prochain(s) épisode(s), un numéro plutôt bon voire très bon qui m’a bien pris par surprise, malgré quelques réserves quant à sa logique interne et surtout à la convocation explicite de For the Man Who Has Everything, dont on aurait pu se passer. Tony Daniel livre du très bon boulot au dessin, ce qui pour le coup n’est pas une surprise.

Pensée additionnelle : En remontant au billet où le Doc annonce la sortie du numéro, je me suis rendu compte que le résumé annoncé n’avait rien, mais alors strictement RIEN à voir avec l’intrigue du numéro !

Wow. Batman #45 est une lecture brutale, et intense.
Brutale, car elle plonge le lecteur dans le choc et les surprises, via un autre monde, dont on découvre lentement le contenu et, à la fin, l’origine. Intense, car les rebondissements sont nombreux, les informations aussi, et une atmosphère lourde y règne.
Mais c’est bon.
Tom King gère idéalement Booster Gold et ses dialogues comiques, mais caractérise aussi violemment un univers alternatif très intéressant, car plutôt riche et puissant ; intéressant, vraiment. Notamment pour son final, prévisible mais efficace.
Je ne m’attendais pas à cela maintenant - mais ça prend bien, et ça donne envie de lire la suite. Mais quelle brutalité, quelle intensité, et quelles belles planches de Tony Daniel.
Vivement la suite de cette saga étouffante d’ombres et de pessimisme.

Ha, et je rebondis sur l’excellent message d’Oncle_Hermes, qui traduit clairement la lecture et la surprise, ainsi que le sentiment général ; gros décalage avec les précédents numéros, et bonne idée d’assumer la filiation de l’histoire inspiratrice (une évidence, après la copie du double épisode avec Wonder Woman). Vraiment, curieux de la suite.

Et personnellement, j’adore la chute : c’est vrai, quoi, vu ce qu’on annonce au personnage, c’est la réaction logique à avoir. Logique, mais surprenante et très bien amenée.

Jim

Batman #46

“THE TRAVELERS” part two! Booster Gold’s wedding present has screwed up Batman’s past, and done even more damage to his present. Now, with the Caped Crusader himself refusing to cooperate, the only way for Booster to correct this runaway timeline is to get Catwoman on his side. But with her own past altered, can he make Catwoman recognize the qualities in her husband-to-be that brought them together in the first place? Plus, if Batman isn’t doing his job, Gotham City may become way more dangerous than our bumbling time-traveler might be ready for.

Written by: Tom King
Art by: Tony S. Daniel, Sandu Florea
Cover by: Tony S. Daniel
Variant cover by: Olivier Coipel

U.S. Price:
2.99
On Sale Date:
May 2 2018

Source : www.dccomics.com

… Ca tabasse visuellement O_O

Euh, c’est du Tony Daniel.
En plus, pas sous son meilleur jour : une planche avec une case photocopiée, et une autre avec de la fumée qui cache le décor de la première case, et quatre gros plans.
Alors je déteste pas Tony Daniel, je le trouve très cool à regarder dans Damage, mais là, sérieux, y a rien à se mettre sous la dent.

Jim

J’ai lu je-ne-sais-où que cette saga du titre de Tom King est un « petit » Flashpoint, cette fois-ci avec Batman ; un Batpoint, on va dire. Ce n’est pas faux.
On retrouve, ici, un changement de la réalité à cause d’un événement du passé, un sauvetage temporel, la survie des Wayne comme la survie de Madame Allen ; avec d’énormes conséquences dans le présent. Là où Flashpoint était fun mais allait trop loin dans les conséquences de la survie de la mère de Barry (j’ai toujours du mal à comprendre comment cela a pu changer la zone de chute du vaisseau de Superman), ce Batpoint est de moins grande ampleur, et l’absence de Bruce Wayne en Batman peut, réellement, avoir impacté tous les personnages qu’on croise, différents ; mais tout ne fonctionne pas non plus.
Jason Todd en entrepreneur qui commercialise des sécurités anti-effraction de voiture ? Rigolo, mais je n’imagine pas le personnage de base, le petit voleur paumé et agressif, monter une affaire légale. Le Joker lui-même ? Difficile à envisager sans l’influence de Batman dans sa création (quelque soit la version). Et Dick Grayson Batman violent et tueur ? Fun dans l’idée, mais d’où viendrait l’idée du Bat-symbole ?
Bref, ce monde de Batpoint est rigolo, mais ça ne va pas vraiment loin ; comme cette saga, en fait.

Après le choc de départ dans le numéro précédent, ce Batman #46 continue l’observation de ce monde - mais est moins fort, moins percutant, moins réussi ; prévisible, mais Tom King ne parvient pas à tenir le rythme. C’est un peu lent, un peu déséquilibré, un peu mal fichu dans les détails, et un peu lourd sur le « bonheur » de Bruce.
Je comprends l’idée, je vois le principe, et je valide le concept de base, même si l’auteur flirte encore avec des idées déjà vues ailleurs (au hasard, la plante Black Mercy, ou évidemment Flashpoint) - et la caractérisation de Booster Gold, insouciant dans le précédent, ici perturbé, perdu et même touchant dans sa détresse… mais ça ne se lance pas vraiment, en fait ; ça reste un ensemble rigolo, mais creux.

Si Tony S. Daniel assure grosso-modo, sans rendre son meilleur travail mais en étant très correct, si tout se lit bien, ça se traîne quand même, et ça ne décolle pas. A voir la suite, mais le temps jusqu’au mariage au #50 semble un peu long…

C’est quoi pour toi son meilleur travail ?

Ses Superman/Wonder Woman et récents Justice League m’ont fait meilleure impression. Ses Detective Comics étaient jolis.

Bien d accord avec Ben sur ce 46

BATMAN #47
Writer Tom King (w) • Tony s. Daniel (a)
Variant Cover: Amanda Conner
“THE TRAVELERS” part three! As Booster Gold, Batman and Catwoman zero in on the time anomaly, what they find and their actions to correct it will have ramifications on all of the DC Universe. Tom King and Master Class artist Tony S. Daniel end their first story with a bang that will tee up the next big development in the Batman/Catwoman romance.
Rating: T
In Shops: May 16
SRP: $2.99

Source : www.cbr.com

Tom King & Tony S. Daniel finissent leur saga en trois partie dans Batman #47, où Booster Gold a littéralement foiré en empêchant la mort des parents Wayne, en créant un monde où rien n’a fonctionné ; avec, maintenant, un Bruce Wayne en mode Punisher, après que ses parents âgés soient décédés indirectement à cause de Booster.
Après une introduction brutale mais réussie, une poursuite solide bien que les détails ne soient pas cadrés, le scénariste conclue ici de manière assez prévisible, mais avec efficacité. C’est, clairement, Booster qui tient ici la vedette, mais un Booster réellement rendu fou par ses échecs répétés et leurs conséquences ; intéressant, d’autant plus que l’auteur sait utiliser sa science des dialogues pour faire mouche.
Mais, malgré ces éléments solides, et un final bien fichu, ainsi que des dessins très clairs et agréables d’un Daniel définitivement à l’aise ici, ce « Batman-point » ou « Batpoint » ne m’a pas convaincu. Pas assez finalisé, pas assez construit dans ces fameux détails, il fut un moment surprenant et fun, bien que glauque, mais ça ne va pas plus loin.
King meuble, en attendant le mariage. Il le fait joliment, en valorisant Janin ou Daniel ou Jones, mais il meuble quand même ; vivement qu’on arrive au « gros truc », quand même.

C’est quand même marrant de lire que l’on veut des gros trucs (je n’incrimine personne, mon Cher Ben). Ce que l’on peut dire de King c’est qu’il varie ses récits entre son supposé tryptique (I Am…), sa crise des blagues, etc…

Depuis, il articule ses récits autour de minis arcs très variés aussi. Que lui manque-t-il? Son « Hush » pour être complet peut-être?

J’aime bien sa manière de tourner autour du sujet. ça change des runs hyper centrés sans que les scénaristes arrivent à prendre une respiration. Peut-être que lui en prend trop? :wink:

Ho, je suis finalement très client de King : son run ne m’a pas convaincu au début, il a fallu que je relise en bloc sa trilogie « I Am » pour comprendre ce qu’il voulait faire ; et, depuis, j’aime beaucoup. J’ai apprécié sa War of Jokes & Riddles, que j’ai trouvé bien fichue et maline, et les épisodes qui suivent sont parfaits.
Mais, quand même : le diptyque sur Wonder Woman est pompée sur un épisode de Superman, les trois numéros sur Ivy ont un manque de rythme et de profondeur, et ce Batman-Point est fun, mais les détails ne sont pas peaufinés.

Sans vouloir le plomber, j’ai l’impression qu’il meuble, oui. J’ai hâte de le voir embrayer aussi fort que les bons moments que je viens d’évoquer !

Batman #48

“THE BEST MAN” part one! Batman and Catwoman decide it might be better to elope rather than go through some big, stodgy wedding ceremony, but no sooner do they put their marriage on the fast track than The Joker appears! And when The Joker kidnaps the Caped Crusader, will he give his old foe a piece of his mind or bash in his brains?

Written by: Tom King
Art by: Mikel Janin
Cover by: Mikel Janin
Variant cover by: Olivier Coipel

U.S. Price:
2.99
On Sale Date:
Jun 6 2018

Source : www.screenrant.com

Une couverture variante de Batman #50, par Joe Jusko :

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Les couvertures variantes de Batman #50 par Jim Lee et Art Adams :

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Source : www.bleedingcool.com

Après quelques numéros diversifiés, mais qui m’ont un peu déçu, Tom King embraye directement sur le dernier sprint avant le mariage de Bat & Cat via ce Batman #48, où la confrontation évidente avec le Joker s’enclenche ; et ça fonctionne très, très bien.
Plutôt que de faire « comme d’habitude », avec le point de vue et le monologue du héros, le scénariste utilise ici la logorrhée verbale du Joker, qui tente d’attirer l’attention du Batman avant son mariage ; et si cela pourrait être lourd ou lassant, cela se lit très bien, et l’auteur livre ici une composition fort pertinente et passionnante du personnage.
Intense, inspiré, très joli grâce à un Mikel Janin en bonne forme, ce numéro fonctionne très bien, et livre un excellent duel entre les deux personnages - un exploit, déjà, vu le nombre de confrontations antérieures !

Mouais. Je ne trouve pas que ce type d’épisode apporte quoique cela soit à son run.

Mais ça remplit jusqu’au numéro 50…

Batman #49

“THE BEST MAN” part two! Now it’s up to Catwoman to rescue her one true love. It’s the Cat vs. the Clown in one exciting showdown that sets the stage for our giant anniversary issue—and the biggest union in comics!

Written by: Tom King
Art by: Mikel Janin, June Chung
Cover by: Mikel Janin
Variant cover by: Olivier Coipel

U.S. Price:
2.99
On Sale Date:
Jun 20 2018

Source : www.dccomics.com