BATMAN #1-85 (Tom King / collectif)

Si j’avais bien aimé la description de la relation Batman/Joker dans le précédent, ce Batman #49 me plaît encore plus, dans l’opposition entre le Clown et Catwoman.
Au-delà d’un affrontement physique rapide, mais intense et brutal, c’est surtout le long et intéressant dialogue entre les deux personnages, qui suit ces premiers coups, qui est particulièrement pertinent et bien écrit. Tom King affine autant sa caractérisation de Catwoman qu’il livre une vision intrigante du Joker, montrant clairement sa folie et son rapport particulier au héros… mais, aussi, une sorte « d’organisation », de relations de courtoisie ou amicales entre les Batvilains. Si on n’évoque pas les Rogues, ces échanges laissent à penser que ces sales types ont discuté entre eux, et cette idée me plaît beaucoup.
En soi, Tom King livre un épisode classique de dialogues, qu’il maîtrise très bien. Son final en rappelle d’autres, des moments potentiellement extrêmement choquants mais qui tomberont sûrement loin du pire (les Robins pendus, Batman tué par Superman contrôlé par Ivy) ; cependant, ce final choque, est particulièrement pertinent dans l’histoire, et rend bien.
Sublimé par les dessins idéaux de Mikel Janin, ce numéro est vraiment très bon et passionnant. Je suis définitivement curieux de lire le fameux mariage…

BATMAN #50

Written by: Tom King.

Art by: Mikel Janin, David Finch, Joelle Jones, Mitch Gerads, Rafael Albuquerque, Neal Adams, Andy Kubert, Becky Cloonan, Ty Templeton, Jose Luis Garcia-Lopez.

Covers by: Mikel Janin, Arthur Adams.

Description: It’s the wedding you never thought you’d see! The Batrimony is real as Bruce Wayne and Selina Kyle are set to tie the knot in an extra-length milestone issue that will reshape Gotham City. All their friends (and a few enemies?) will be party to a comic book coupling for the ages. King officiates the sure-to-be-offbeat nuptials, joined by an all-star lineup of guest classic Bat-artists doffing their hats to the lucky couple in a series of pre-wedding flashback scenes sure to set the romantic mood.

Pages: 40.

Price: $4.99.

In stores: July 4.

Source : www.comicscontinuum.com

Ah le fameux numéro qui fait polémique.

Pourquoi?

Bonne question, j’ai l’impression que ça fait deux trois fois ces dernières semaines que je lis des gens écrire que ce numéro ferait polémique, sans jamais voir la trace sur le net de la polémique en question. Ça fait genre.

Ceci dit, maintenant que le numéro est sorti, peut-être une vraie polémique en sortira-t-elle, pour de bon cette fois.

Ce qui mettra tout le monde d’accord, cependant, je crois, c’est l’aspect graphique du numéro. De ce point de vue-là, DC a mis les petits plats dans les grands pour l’occasion avec des pleines pages illustrées par José Luis García-López, Betty Cloonan, Jason Fabok, Frank Miller, Lee Bermejo, Neal Adams, Tony Daniel, Amanda Conner, Rafael Albuquerque, Andy Kubert, Tim Sale, Paul Pope, Mitch Gerads, Clay Mann, Ty Templeton, Joelle Jones, David Finch, Jim Lee, Greg Capullo et Lee Weeks (ouf !) venant entrecouper d’autant d’hommages aux différentes époques des personnages le corps principal du récit dessiné par Mikel Janin. C’est un superbe feu d’artifice.

Et puis il y a le côté au final hautement frustrant du récit. BORDEL. Si le mariage n’avait été qu’une intrigue secondaire, j’aurais réagi tout autrement. Le poids porté sur la décision finale n’aurait pas été le même. Mais là ça fait quasiment vingt numéros, plus même en comptant récents les tie-ins, que c’est quasi LE seul et unique sujet de la série. Et cinquante numéros que King travaille le thème du dépassement du traumatisme. Tout ça pour tout jeter aux orties à la dernière minute ? En revenir à « ohhh il vaut mieux pour lui et tout le monde qu’il reste malheureux, il ne pourrait pas être Batman sans ça » ? J’ai l’impression d’être revenu à l’époque des New 52 et de « l’annulation » du mariage de Batwoman – mais là on savait que c’était une intervention musclée de l’éditeur contre les auteurs, rien ne dit que ce soit le cas ici pour King. Rhâââ !!!

Victor voulait peut-être parler du fait que le contenu du numéro a été divulgâché quelques jours avant sa sortie dans un article du New-York Times, ce qui a créé une nouvelle polémique sur la « spoiler culture »…

Tout à fait.

Ah d’accord. Connaissant la fuite DC, j’avais bien pris le soin de me boucher les yeux et les oreilles.

Oncle Sac à main de Luxe a bien résumé la partie graphique. A part un visage de Selina en mode poupée russe de Janin, c’est quand même un bel épisode anniversaire à dévorer des yeux. Même si Tim Sale est aux WC (la selle…), voir Miller, Weeks et compagnie vaut le détour. Mais ça vous le savez.

Sur l’histoire, sur cet épisode, King écrit de belles pages. Celle avec Alfred est très émouvante lorsque le lecteur que je suis se remémore les grandes aventures de ce vrai duo dynamique. Le script est excellent lorsqu’il met en scène des pages miroirs qui laissent quelques indices sur la fin. En temps que lecteur de Batman depuis des années, je comprends le choix de Tom King mais il se trompe pour moi. Le malheureux cherche le bonheur et deux malheureux ne font pas le bonheur.

C’est vrai que cette fin parait décevante mais le contrepied est inévitable pour King. Pas pour moi, pas pour un Père comme Batman.

Allez vivement la suite… la grande conspiration continue… :wink:

Un premier aperçu du #51 dessiné par Lee Weeks :

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Source : www.ew.com

Putain ! La totale classe.

Jim

Le #50 fut une très belle mais terrible lecture ; vivement la suite de cette romance si difficile.

Batman #51

Written by Tom King, art and cover by Lee Weeks, variant cover by Olivier Coipel.
The honeymoon’s over for Bruce Wayne as Gotham City’s most prominent citizen gets selected for jury duty in a chilling court case involving Mr. Freeze! Freeze claims the charges should be dismissed because Batman used excessive force; cue the outrage and media circus. While doing his civic duty, Wayne’s forced to take a hard look at the Dark Knight’s methods. And hey…what is Dick Grayson doing running around the city dressed as Batman?
32 pages, $3.99, in stores on July 18.

Source : www.theavclub.com

Mon dieu (KFC) que c’est sublime

Son Looney Tunes/Batman est fabuleux.

Tom King est toujours passionnant sur Batman #51, et confirme son projet d’écrire un Bruce Wayne sous l’émotion, sur la corde raide. Si son aspect suicidaire et brisé se ressentait beaucoup jusqu’à la fin de I Am Bane, les numéros suivants laissaient apparaître un Batman avec de l’espoir, lié à l’amour et à la possibilité du bonheur ; le #50, fort prenant, prouva le contraire, et on est donc sur l’après. Dans le dur.
En jouant sur le contrepied de l’attendu, en s’inspirant de l’excellent Douze hommes en colère, en surfant encore sur sa maestria de gestion de l’émotion et du silence, Tom King livre un récit rude et prenant, encore une fois ; mais, surtout, c’est le magnifique Lee Weeks qui illustre, et c’est encore une fois juste magnifique.
Une proposition fort pertinente et prenante, en plus sublime graphiquement ; si le bonheur fuit Bruce Wayne, le lecteur intéressé le trouve bien souvent dans ce titre !

Tout simplement, nous avons droit à un superbe épisode sur les deux vies de Bats. Bien vu, la référence. :wink:

Mais Lee Weeks est magnifique à suivre. Dire qu’il n’a pas reçu un Eisner cette année. Un scandale.

BATMAN #52
Tom King (W) • Lee Weeks (A)
Cover by Lee Weeks
Variant Cover by Olivier Copiel
“Cold Days” continues! The jury in the Mr. Freeze trial is hopelessly deadlocked because one man won’t vote guilty—and that man is Bruce Wayne. Freeze’s defense is that Batman used excessive force, making his arrest illegal, and Bruce is the one man who actually knows for sure what went down between Batman and his ice-cold nemesis. And if Bruce is right, that means everything he’s devoted himself to as the Caped Crusader is a lie; he is hurting more than helping. With Dick Grayson putting the Batsuit back on to keep Gotham City safe while Bruce is sequestered, could this be the out Bruce needs to discard the cape and cowl forever?
The Eisner Award-nominated team of Tom King and Lee Weeks reexamine the relationship between hero and foe, as Batman relives not just that one violent night when he took down the King of Cold, but every time the two have come to blows.
32 PGS./Rated T+ …$3.99

Source : www.cbr.com

Encore une grande réussite.
Dans un épisode à priori sans action, de pure discussion, d’hypothèses et de tensions montantes entre le camp pour condamner Freeze et celui pour douter des preuves (Bruce, seul contre tous, mais seul contre lui-même aussi ; lui contre Batman, lui contre le über-Batman que les autres jurés admirent et respectent aveuglément, lui contre ce reflet sombre et brutal qu’il découvre en se rendant compte de ses abus dans la douleur), le talent de Lee Weeks éclate tant dans le découpage des échanges, que dans ces grandes images de flashback, magnifiques mais terribles.
C’est beau, c’est fort, c’est fin, c’est pertinent, c’est rempli d’émotion, et ça donne envie de lire la suite. Quelle maîtrise, dans les sentiments du personnage.

En effet, c’est du lourd. J’aime la manière dont Tom King ose demander à Bruce Wayne de reconnaître les failles de Batman à travers cette enquête dans l’enquête. Des faits, des faits, etc…

Mais le régal, c’est encore et toujours Lee Weeks.

Plus qu’un épisode par Lee Weeks. Après ce sera Matt Wagner en guest pour le #54 et le retour de Tony Daniel pour l’arc suivant…