BATMAN #1-85 (Tom King / collectif)

Mais Weeks il a le feu sacré en ce moment, c’est d’une classe folle, une narration super top. J’étais déjà fan avant, mais depuis peu, je le suis encore plus.

Le spécial Bat’/Elmer Fudd ? Ah oui. Même s’il n’y avait pas eu de suite, il faut. C’est excellent !

Franchement c’est très surprenant

Je vais tenter, alors. Merci !

Indispensable.

Oui, ça sent la catastrophe. L’absence de Tom King se fait sentir à plein tube.
« Gâchée » est le terme idoine…

Quel dommage.

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BATMAN #66

(W) Tom King (A) Jorge Fornes (CA) Mikel Janin

The « Knightmares » storyline continues! Something-or someone-is forcing Batman to live through some of his darkest fears, amplifying the Dark Knight’s anxieties and reimagining some of his worst traumas. Now that Batman has become aware of the nature of these delusions, he must find a way to break through and find out the source of this disruption. So who does he turn to for answers? Why, the Question, of course! But is Vic Sage just another figment of the Caped Crusaders imagination?

In Shops: Mar 06, 2019

SRP: $3.99

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Source : www.flickeringmyth.com

Ca fait plaisir de retrouver Vic Sage comme ça.

Tiens c’est très beau ça, je ne connaissais pas l’artiste !

Il n’a pas toujours eu ce niveau. Quand il dessinait « classique », c’était pas très bon. Mais depuis qu’il s’est glissé dans les pas de Mazzucchelli, Lark, Toth ou quelques autres, c’est nettement meilleur.

Jim

Hmm. Autant j’étais content de voir débarquer Fornés au #60, autant je suis un peu moins convaincu ici. Peut-être parce qu’il ne se contente pas de « se glisser dans les pas de… » comme dit Jim (très justement quant aux références avancées) mais que le scénar le force à revisiter directement des scènes dessinées par d’autres — dont Mazzucchelli, ou encore Lee Weeks bien plus récemment — et là la comparaison fait mal, forcément. D’autant qu’à côté de ça, une large part du numéro se fait sous forme de confrontation(s) sans décor ou presque, laissant une impression de vide et de compositions parfois bancales (cf. la dernière planche de la preview). Ça m’a rappelé que Fornés avait déjà utilisé un procédé très similaire au début de sa mini-série Magnus avec Higgins (chez Dynamite), quand l’héroïne va discuter dans un espace virtuel avec une I.A. … mais ça gênait moins, peut-être tout simplement parce que ça durait une page sur six numéros, ce qui restait facile à gérer graphiquement, alors que là c’est l’inverse, on passe la demi-douzaines de pages sur un seul numéro. Dommage, j’espère revoir le dessinateur en meilleur forme ou peut-être tout simplement sur des terrains moins périlleux prochainement.

Côté scénar, pas grand chose à dire : on est loin du dramatisme vendu par la couv’, plutôt dans le surplace et le ressassement. King rappelle, une fois de plus, les enjeux en cours, peut-être pour raccrocher les lecteurs après la pause malvenue (à plus d’un titre) de « The Price », je ne sais pas ; toujours est-il que seule la toute dernière réplique vient apporter quelque chose d’un peu nouveau, ou plus exactement l’annonce d’un possible infléchissement à venir… c’est peu. Reste un exercice de style assez réussi dans l’écriture de Vic Sage / la Question.

Je rejoins l’avis de l’Oncle : un peu creux, un peu vain, même si Tom King maîtrise bien Question, et si Jorge Fornes est un habituel copycat de Mazzucchelli et Weeks.
Ce numéro intervient après le triste crossover Batman/Flash, qui s’est étalé sur quatre numéros complètement nazes - mal écrits, mal pensés, mauvais tout simplement. Tom King reprend la main sur sa série, et continue sa saga Knightmares, malheureusent interrompue par le triste The Price. Pour raccrocher les wagons, comme dit, le scénariste passe par une sorte de « résumé des épisodes précédents », via un échange un peu « polar » entre le privé bad-ass et la femme fatale - ici Question et Catwoman. Sauf que, évidemment, tout ceci est intégré dans ce que subit Batman, qui « imagine » tout ça et tente de s’échapper du piège en manipulant ses souvenirs.
Bon. Déjà, je suis un peu gêné par le fait que Tom King semble copier ici, finalement, les idées de Morrison sur Batman et Final Crisis (où, déjà, les Batman #701-702 [de mémoire] montraient Bruce manipulant ses souvenirs contre le Lump et la tentative de copie/vol de son esprit par les New Gods) ; un procédé déjà vu préalablement, quand il a copié un célèbre numéro Superman/Wonder Woman pour un double-épisode Batman/Wonder Woman. M’enfin, « ça passe » quand même mieux ici, et je demeure autant intrigué que curieux de la suite.
Même s’il faut avouer que ça n’avance pas, ici, et que c’est finalement lu assez vite. Cela demeure très joli, même s’il faut avouer, oui, que Jorge Fornes n’est finalement ici qu’un formidable copieur, également, de deux grands noms. C’est un peu moins gênant, car il livre des planches vraiment belles avec une superbe ambiance.
Un numéro de reprise, donc, qui remet les choses à plat, mais ne va pas loin ; pas mal, mais quand même sacrément décompressé… et finalement pas original pour un sou !

J’ai pensé aussi à ces numéros, évidemment, mais j’étais déjà d’assez méchante humeur dans mon post pour ne pas ramener cette comparaison à charge- en plus des autres. :face_with_thermometer:

J’ajouterais également que ce n’est pas seulement ce numéro qui appelle la comparaison mais bien tout l’arc « Knightmares ». Pour autant je n’y vois pas un cas de reprise, quasi pure, aussi poussé que pour l’aventure de Sup’ et Wondie ; plus une coïncidence partielle de pitch de départ…

Ensuite, c’est sûr que Morrison en tirait des choses autrement plus tourneboulantes que ce que fait King sur le titre. Là où l’Écossais proposait un véritable trip très condensé avec une conclusion forte — et d’autant plus marquant que ça entrait en jeux d’échos avec d’autres choses développées au long de son travail sur le personnage (le rituel du thögal au Nanda Parbat, le caisson d’isolation du Dr. Hurt) —, l’Américain décompresse, ça parle, ça parle (plus ou moins gentiment), ça ressasse (énormément)… il est très possible, ceci dit pour la défense de King, que ça fasse tout à fait sens si on aborde son run sous l’angle d’une tentative de « thérapie » de Batman… mais le résultat est indiscutablement moins punchy.

Il faut dire aussi que la super idée de Morrison, Snyder a de toute façon d’ores et déjà chié dessus (comme sur le reste) il y a des années, durant son run, avec l’idée de Bruce Wayne créant des clones de lui-même tous les quarts de siècle et leur « réinjectant » la personnalité de Batman trauma inclus, tranquille-mimile…

C’est vrai.
J’avoue que je rejoins l’hypothèse et les soutiens de la théorie « le run de Tom King est une thérapie de Batman, tout ça a du sens ». Je n’y croyais pas au début, mais la lecture en bloc des trois sagas « I Am » m’a convaincu, et j’adhère depuis.
Cependant… oui, quand même, c’est fichtrement décompressé, et ça parle beaucoup ; parfois trop.

J’avoue, néanmoins, que au-delà du fait que King semble « copier » Morrison, ou s’en inspirer, je… trouve que sa méthode me convient mieux.
Qu’on se comprenne bien : les #701-702 de Morrison m’ont plu, déjà parce qu’ils expliquaient (enfin, oserais-je dire, car ils sont venus bien après cette période et Final Crisis) ce qu’il était advenu de Bruce durant Final Crisis ; ensuite parce qu’ils étaient une très belle leçon de caractérisation et de rebondissement, avec un beau final inspirant (mais « mal » dessiné, en tout cas pas à la hauteur).
Mais… c’était quand même fichtrement complexe, tout ça, et presque « volontairement complexe ». Un peu trop pour moi, en fait, alors que j’aime beaucoup Final Crisis, et que je soutiens le projet de narration peu aisée à l’intérieur.

Là, Tom King est plus lent, plus long, plus bavard… mais plus clair, aussi. Pour moi, ce n’est pas un mal, même si l’ampleur et l’ambition sont moindres.

Batman #67 est sorti, et Lee Weeks & Jorge Fornes livrent une très belle prestation. Je ne suis pas assez bon pour savoir pleinement reconnaître le style de chacun, tant le second agit en copycat du premier et de Mazzucchelli, mais la qualité graphique est extraordinaire.
C’est beau. C’est sobre. C’est dynamique. C’est fort. C’est une narration puissante, pour un épisode quasiment muet d’une course-poursuite entre Batman et un homme mystérieux sur plusieurs niveaux, avant une révélation sur l’identité de l’ennemi.
C’est beau, oui ; mais c’est complètement vide et creux.
Je demeure client de la prestation de Tom King, mais quand il livre des épisodes aussi vides que celui-ci, similaire au combat Batman VS KGBeast, on est proche du foutage de gueule. C’est beau, oui, mais ça n’est ni un grand défi de réaliser ça, ni une avancée profonde via la révélation finale, ni un grand changement pour le personnage ; c’est un exercice de style, beaucoup trop souvent fait, encore plus avec Batman.
Alors c’est beau, oui. Mais ça se lit tellement vite qu’on est proche de l’arnaque. Bref. Attendons la suite, pour éviter la fâcherie.

La couverture de Batman #75, qui marquera le début de l’arc en 8 épisodes City of Bane :

Tom King :

Batman 75 launches City of Bane, an 8 issue event epic with art by @TonyDanielx2.

For 74 issues, for three years, Bane has worked to tear down the Bat. And the plan is done. The blood is spilled. The heart of Gotham is broken.

Now comes the fun.

La chute, avant la reconquête.

La première confrontation entre Batman et Bane fut d’un ennui assez effrayant dont même la narration, soit-disant subtile, ne parvenait pas à remplir de substance. Huit numéros en supplément, ça va être dur.

Batman #68

Batman is making his way to the end of his Knightmares, but his unseen enemy has a few more tricks up his sleeve. It’s time once again to stick a knife into the Caped Crusader’s broken heart, letting the groom-that-could-have-been peer in on the bachelorette (or should that be “Catchelorette”?) party that never was. Artist Amanda Conner (Harley Quinn) rejoins the Bat-family for this month’s special story—because who else you gonna invite to a shindig like this?

Written by
Tom King
Pencils
Amanda Conner
Mikel Janin
Dan Panosian
Inks
Amanda Conner
Mikel Janin
Dan Panosian
Colored by
Elizabeth Breitweiser
Paul Mounts
Cover by
Amanda Conner
Paul Mounts
Print Release Date
April 10 2019

Source : www.nerdist.com

La blague est trop longue, mais elle a encore quelques bons moments ; même si ça dure vraiment, et si les « emprunts » de Tom King à d’autres auteurs sont quand même assez visibles.
Poursuite de l’immense saga Knightmare, avec cette fois-ci une autre version des enterrements de vie de jeune fille et de garçon ; moi qui ai récemment relu ces mêmes événements dans le tome d’Urban Comics, je suis ravi. Bon, Tom King n’avait pas géré ces moments jadis, il le fait ici, et je ne peux m’empêcher de me demander si ce ne serait pas une « reprise » de contrôle par l’auteur, qui n’a sûrement pas goûté tout le bad buzz et les débordements qui ont suivi le mariage et le #50. Le tout étant grandement impacté, à mon sens, par tout le foin fait par DC dessus, avec tie-ins préparatifs et événement monté en épingle. Bref.
Ici, on a donc la folle soirée de Selina & Loïs dans la Forteresse de Solitude, et c’est plutôt rigolo et léger, dans la droite ligne du double épisode/double rencard entre Superman & Batman & mesdames. Tom King gère bien le duo Selina/Loïs, les rebondissements sont rigolos bien que prévisibles ; idem pour Bruce & Clark, même s’il est un peu fainéant pour la crispation ennuyée des deux. Le tout se laisse bien lire, même si le cliffhanger final n’en est pas un ; tout ça est bien attendu, quand même, et rappelle grandement l’astuce de Final Crisis par Morrison.
Amanda Conner livre des planches délicieuses, Mikel Janin & Dan Panosian assurent le reste un peu à la va-vite. Bon, l’ensemble reste solide, mais dommage que tout ne soit pas signé de la même personne. A moins que ça soit un signe ? Car les planches divergentes ne correspondent pas vraiment au « rêve »… à voir.
Une lecture plus agréable que la précédente, déjà car il y a quelque chose à lire. Mais il est temps que tout ça s’arrête, quand même, pour voir ce que King veut vraiment faire de plus, là.