Le côté graphiquement bancal (et franchement moche par endroits) de ce numéro est à mon avis son principal point noir. Je suis persuadé qu’il y aurait plusieurs scènes ou répliques qui auraient fait beaucoup plus d’effet si ça avait été convenable dessiné. En l’état, c’est ruiné et c’est bien dommage parce que sans crier au génie, c’est quand même de la très bonne came.
BATMAN #105
Written by: James Tynion IV.
Art by: Carlo Pagulayan, Danny Miki.
Covers by: Jorge Jimenez, Francesco Mattina.
Description: Batman battles Ghost-Maker in the no-holds-barred, bloody conclusion of this epic tale…winner take Gotham City! And the outcome is not what you’re expecting! The future of Gotham City and the fate of Clownhunter hang in the balance!
Pages: 32.
Price: $3.99 (Variants, $4.99).
Available: Dec. 15.
Quelle belle surprise.
Alors que j’ai passé tout le story-arc à pester contre le manque d’originalité de Ghost-Maker et la facilité des rebondissements, James Tynion IV me surprend très agréablement par ce final, très bien mené et pensé.
On commence par un flashback qui montre la rupture entre Bruce et Ghost-Maker jadis, puis le présent où Clownhunter veut tuer Harley. Batman se libère, aide Harley à se libérer, mais celle-ci livre un discours touchant où elle évoque clairement ses doutes, ses peurs, les raisons qui l’ont fait rejoindre le Joker, puis les conséquences et ses remords. C’est simple, prévisible, mais très juste et réussi. Clownhunter s’en va sans la tuer, Batman affronte Ghost-Maker mais le duel s’arrête car Ghost-Maker accepte de laisser Bruce gérer seul… puis accepte sa proposition de rester en ville pour l’aider ! Sans tuer, ce qui est un « défi » que Ghost-Maker accepte de relever. Ghost-Maker intègre donc la Batfamily.
Surprenant et bien vu. Je pensais que Tynion arriverait à une défaite de Ghost-Maker, et une énième victoire brutale et amère de Bruce ; mais non. L’auteur me surprend par ce twist finalement logique au regard des discussions précédentes, et des flashbacks.
C’est bien vu, je ne l’ai pas vu venir, et ça va provoquer des interactions pertinentes et un peu nerveuses avec la Batfamily et Batman. Je me demande si Tynion ne se prépare pas ici un « autre Alfred », bien plus incisif et crispant.
C’est intéressant, en tout cas, et ça conclue un épisode bien fichu, avec ce passage prévisible mais réussi entre Harley et Clownhunter. Alvaro Martinez et Carlo Pagulayan illustrent joliment le flashback, Christian Duce gère bien le présent avec de belles images. Le graphisme retrouve sa cohérence.
Une belle reprise et un beau twist. Je suis très curieux de l’après Future State.
Intéressant effectivement.
J’ai aussi trouvé le twist final plein de potentiel, mais je suis en revanche plus dubitatif sur la manière d’en arriver là. J’ai quand même eu l’impression que c’était un poil précipité, pour un retournement aussi complet : ça aurait gagné, à mon avis, à être distillé au moins sur un ou deux numéros supplémentaires… voire carrément en sous-intrigue, tuilée façon Detective Comics, sur un ou deux arcs supplémentaires (ce qui, certes, aurait néanmoins posé le problème de justifier que le bonhomme reste à Gotham pendant ce temps-là sans un statut d’allié). Là, j’ai quand même l’impression qu’il fallait en arriver là pour boucler le truc avant Future State.
Complètement. Y a un côté tout de passe-passe auquel le scénariste ne nous avait pas habitué. Mais pourquoi pas remettre un coup de neuf dans la Batfamily avec un Batman open.
ça se laisse tenter.
La couverture variante du #106 par Jorge Jimenez :
Et Batman redevient mensuel.
Ah ouais, quand même, ils calment le jeu.
Ils ont pas tort !
Jim
Plus qu a sortir le mag Batman chez urban façon dawn of x, et on est bon
C’est clair…et ça redonnera peut-être aux titres un peu plus de régularité graphique, ce que ne permettait pas le rythme bimensuel.
Sans compter les mini-séries et les one-shots, il y a un peu moins de 20 épisodes de séries régulières dans les sollicitations de mars 2021. C’est quand même moins que d’habitude…
En même temps, avec la cure d’amaigrissement chez Warner et chez DC, une journée reste composée de 24 heures.
The riveting new vigilante known as Clownhunter was a breakout star of “The Joker War”- but what’s the tragic origin of this teenage assassin? How did his parents die at the hands of The Joker, and is there a place for him in the evolving Gotham City? Can there be redemption for the infamous Clownhunter?
This epic tale reteams writer James Tynion IV and artist James Stokoe, the storytellers behind the definitive Clownhunter tale from Batman: The Joker War Zone #1!
Batman Annual (2016-) #5
Written by James Tynion IV
Pencils James Stokoe
Inks James Stokoe
Colored by James Stokoe
Cover by Derrick Chew
Release Date: December 29, 2020
Premier aperçu du #106 par Jorge Jimenez :
Il a vraiment fait évoluer son style pour Batman. C’est un peu moins cartoon (dommage quand même) mais ça reste fort!
Sympa’, mais surtout très beau.
James Tynion IV offre un Annual à sa création Clownhunter, pour raconter en détail un origine dont on connaissait déjà les grandes lignes. Bon, ça n’avance pas grand-chose, mais ça permet de poser les bases de Bao, évidemment traumatisé par la mort de ses parents du fait du Joker (et de Harley, qui l’avait amené dans le restaurant familial), et crispé par le manque de réactivité de Batman.
Le scénariste livre surtout un bon dialogue entre Bao et Leslie Thompkins, toujours pertinente dans son approche non-violente et sa volonté de sortir Bruce du cycle de violence. Bon, ça aurait été bien que Tynion accentue la caractérisation de Bao, qu’on sent très attaché au besoin des « règles » pour cadrer sa vie. Règles qu’il trouve dans les jeux-vidéos, et qui manquent dans son quotidien, au point de les créer lui-même avec Clownhunter.
Mais l’ensemble tient bien, et surtout c’est très beau. James Stokoe a un style surprenant, qui ne plaît pas forcément au plus grand nombre, mais qui a un sens du détail et une puissance remarquables. C’est fort joli et efficace.
Un Annual qui n’a rien d’indispensable, mais fait le job sur Clownhunter et est très réussi graphiquement.
Un des sommets du run en cours, pour moi. C’est terriblement humain, très touchant, avec un Bao / Clownhunter qui va (enfin ?) au-delà du gimmick, une remise en perspective de choses qui avaient été montrées auparavant, et surtout une Leslie Thompson formidablement caractérisée. C’est superbement écrit et si le dessin est effectivement un peu « hors norme » il fonctionne très bien ici — avec en plus çà et là quelques trouvailles visuelles épatantes (les chauves-souris qui « naissent » de la giclée de sang due à la balle traversant le corps de Thomas Wayne, dans la preview au-dessus, par exemple).
Un aperçu du nouveau look de l’Epouvantail par Jorge Jimenez (à venir dans Batman #106) :
Grosse sobriété.
Gel dans les cheveux, barbe enfermée dans un tuyau, de la fibre optique au bout des bagouses. … punaise, c’est Alan Moore.