BATMAN : À LA VIE, À LA MORT (Tom King, Lee Weeks)

Il y aura peut-être une fin heureuse pour les Cat et Bat du run aussi, note bien…

Ok, merci. C’est clair, en effet !

Ça fait partie intégrante du gros bouleversement du run de Tom King, mais en même temps, ça peut se lire a part car ça a un peu une gueule de Elseworld.
Un peu comme le Batman 666 de Morrison.

La couverture :

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M’ouais, enfin bon…
Tom King, en bon grand traumatisé d’Alan Moore, adore faire résonner les mots, répéter les sonorités, décliner les champs lexicaux. Sauf que si ce genre de redondances passent très bien dans la langue anglaise, c’est pas toujours aussi heureux en français. Qu’aurait-il fallu mettre ? Aurait-il fallu appuyer autant sur la forme ? Et risquer un truc genre « Occupé. / Oui, je connais bien vos… occupations. » ? Avec le danger d’alourdir l’ensemble ?
Alors que le choix proposé permet de mettre en avant l’ironie propre à Alfred et la complicité nouée entre le majordome et son patron, tout en rebondissant sur des phrases clichés qui assouplissent considérablement le texte.

Traduire, c’est choisir. Et choisir, c’est renoncer.
J’avais lu l’Annual à sa sortie en VO, et je l’ai relu récemment à l’occasion de la sortie de la version noir & blanc (qui est magnifique). Et je crois que je l’ai savouré davantage dans cette version. Je n’avais retenu que le supplément de Lark, très touchant et très habile, mais à la relecture, j’ai apprécié l’ensemble.

Enfin, je déconseillerais aux lecteurs, qu’ils soient chevronnés en anglais ou pas, de faire des comparaisons trop souvent. D’une part parce qu’on peut toujours tomber sur de véritables mauvaises traductions. Et d’autre part parce que, dans le cas d’une bonne traduction, il y a de fortes chances que le traducteur se soit éloigné de la forme pour privilégier le fond. Et ce faisant, se soit éloigné (plus ou moins) considérablement du texte d’origine. Personnellement, je suis toujours favorable à l’idée de s’éloigner du texte : c’est ainsi qu’on peut mieux le retrouver.

Jim

sans compter qu’ici, le mot-même « busyness » est assez compliqué à traduire (le « Y » est important).

Tori.

Ben pas du tout, « Je ne suis là pour personne » est une expression qui veut simplement dire qu’on est extrêmement occupé. Ni plus ni moins.

Il ne t’en faut pas beaucoup. D’autant que dans ton exemple, j’ai plutôt l’impression que c’est toi qui ne comprends pas la VF.

J’ai récupérer la version « Batman Day Collector 2018 », certes les dessins de Lee Weeks sont superbes et les 48 pages se lisent très vite… mais pas de problème de traduction pour moi, au contraire, j’ai même cru « entendre » l’Alfred de Tim Burton et son ironie.

Mais puisque tu l’as lue en anglais et qu’apparemment tu as une grande maîtrise de cette langue, ne devrais-tu pas être capable de dire si elle t’a plu ou pas ?

C’est pas pour dénoncer mes petits camarades d’Urban (j’aimerais qu’ils continuent à me donner du travail longtemps, très longtemps), mais dans mon fichier de traduction, Batman disait : « Pas  », ce qui n’est pas du langage très soutenu, je le concède, mais avait l’avantage de trouver un écho dans le si opaque « vous n’êtes pour personne » d’Alfred qui suit.

Là, j’avoue que j’ai franchi un cap. Après ça, c’est plus possible de s’inquiéter de rien. Tout est possible. Un jour, y en a un sur un forum ou ailleurs qui me dira que se mettre la rate au court-bouillon c’est pas possible, ça peut pas exister. Ou bien que c’est seulement Hulk qui peut être vert de rage. Ou bien que cette histoire de 36 chandelles n’a rien à voir avec la VO, scrogneugneu, etc.

Un jour à marquer d’une pierre blanche, les gars. Je suis libre de tout souci. Apprêtez-vous à en voire des vertes et des pas mûres…!

(Je ne garantis pas que le texte original parlera nécessairement de pommes.)

Je n’ai lu la bd qu’en VF, et il y a plein de moments que j’ai trouvé maladroit sans avoir la VO à côté. J’ai juste regardé les trois premières pages de preview pour tenter de comprendre ce choix de traduction en particulier, et il ne joue vraiment pas en faveur de la VF pour moi.

Comme je le disais dans l’autre topic, un simple « je sais, vous êtes occupé » aurait fait l’affaire. Je ne comprends pas ce que le traducteur cherche à faire ici. Et non je ne connaissais pas l’expression « n’etre là pour personne » à part dans le sens « on ne peut pas compter sur lui », et je ne trouve pas tellement d’occurence de cette phrase dans le sens recherché ici.

La réflexion de JW me fait penser aux albums de Bibi Fricotin qui paraissent actuellement en kiosque : à la fin de ceux-ci, trois expressions utilisées dans le corps de l’album sont décryptées (dans une petite rubrique intitulée « Tu l’as dit, Bibi ! »). Si, pour certaines, ça me semblait utile tant elles sont sorties d’usage (ou qu’on ne sait plus d’où elles proviennent), pour d’autres, ça m’a surpris de les voir, pensant qu’elles étaient connues de tout un chacun.

Tori.

Donc, tu ne saisis pas l’ironie de cette phrase ?

Ah mais là je comprends mieux !! Effectivement ça prend tout son sens avec le « Pas là » avant !

Avec le « Pas là » avant, je comprends l’ironie.

Chronique de l’album sur lescomics.fr :

https://www.lescomics.fr/recueil-vf/review-batman-a-la-vie-a-la-mort/

Jim

Bonjour à tous,

Franchement pas ma came la première partie du comics sur la relation Batman/Catwoman. Par contre j’ai adoré la deuxième partie concernant le crossover avec Elmer Fudd! Je ne savais même pas que ça existait pour être honnête.

Il en existe d’autres dans la même genre en français? :slight_smile:

Non, c’est la seule traduction de cette série de crossover DC / Looney Tunes. Il va falloir que tu cherches en VO.

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La tronche de Bugs Bunny dans cette histoire…

Et de Titi et Grosminet…

Et de Speedy Gongalez…

Je m’approche de l’avis des casquettes dorées.
Tom King a sûrement voulu faire une histoire d’amour. Donc, on a Batou et Catou qui jouent au chat et à la souris pendant les 3/4 de la BD, et paf, on se retrouve à l’aube de la mort de Bruce, en compagnie de sa femme Selina. Autant dire qu’il n’y a pas grand chose à lire là-dedans, et pas grand chose de neuf (une idée : Catou aide Batou à le rendre meilleur), surtout quand on conait un tout petit peu l’histoire pré-Crisis (la vraie)
Fort heureusement, il y a un récit du genre polar, une rencontre entre Batman et Elmer Fudd. Et ça, c’est bien mieux, une histoire plus dense (faut dire que ce n’est pas compliqué), alors que ce sont que des histoires de « meurtres ». Vraiment très sympa à lire.
Sinon, c’est l’excellent Lee Weeks qui gère le dessin des deux histoires et c’est vraiment de haute volée. Belles ambiances, beaux mouvements des corps, … rien à dire.

(ah, et sinon, je redécouvre cette polémique sur la trad’. J’avoue que je n’ai pas eu de soucis de compréhension, et que la fameuse phrase m’a paru très clair d’emblée)

La chauve-souris, même…

Tori.