Un homme vient d’être tué en plein jour. Et son cadavre porte la marque du Sphinx. Mais les raisons du crime ne semblent pas être claires… En revanche, le modus operandi du criminel implique comme toujours de nombreuses énigmes pour retracer sa piste. Et les règles du jeu sont strictes. Batman devra mettre tout son talent de détective au service de ce nouveau jeu de piste pour comprendre les véritables motivations du meurtrier.
Je n’avais pas pris la VO malgré mon appétit pour l’équipe créative et son scénariste surtout.
L’édition Urban est très jolie, fine et c’est une petite bombe qui ne manquera de remettre au gout du jour l’obsession de TK pour Alan Moore.
Est-ce que ce Book est son Killing Joke? Mille fois oui, la puissance en moins mais l’hommage est clairement palpable avec une chute excellente!
Qu’est-ce que cela raconte? Le Sphinx commet un crime de sang froid et gratuit en pleine rue. Le père de famille devient un point de départ pour un Riddler moins débile plus sérieux et ambitieux.
C’est aussi l’occasion pour TK de revenir sur une sorte d’Origin Story avec un moment pivot de la vie d’Edward Tierney, fils brillant mais peureux ayant perdu sa mère…
C’est loin d’être grossier car vraiment la lecture est fluide et la paire TK/MG montre qu’elle n’a pas perdu ses habitudes. Le travail de ce dernier est peut-être l’un des meilleurs notamment sur la couleur.
Le Sphinx veut faire peur et prendre en main son ascension face au Batman et à un Gordon bien impuissant…
Entre flash-backs, présents et scènes de tenson, cette histoire est très réussie. Son Sphinx est hyper convainquant, bien plus que lors de son run sur Batman. On aimerait presque une belle série régulière sur ce personnage culte.
J’ai entendu pis que prendre sur ce truc, mais entre vos avis et le fait que le boulot du tandem à l’oeuvre ici m’intéresse toujours, je crois que je vais prendre.
Urban Comics propose une nouvelle collection avec ces Batman - One Bad Day, une série de one-shots qui doivent livrer des versions « absolues » de chaque super-vilain présenté.
Avec des épisodes spéciaux de 64 pages, par des équipes créatives qui se veulent de renom, l’ensemble est alléchant… et la collection débute avec le duo Tom King et Mitch Gerads, déjà formidables sur Sheriff of Babylon et Mister Miracle.
Du coup, quid de ce Batman - One Bad Day : Le Sphinx ?
L’on y voit un Edward qui décide de ne plus faire de devinettes, et de révéler son plein potentiel de super-génie… et de nuisance. Des flashbacks sur son enfance expliquent son rapport aux autres, et notamment aux énigmes. Le tout dans un récit intense, étouffant et passablement nihiliste.
C’est bien. C’est fort. C’est prenant. C’est étouffant.
Ca ne me semble pas en continuité, notamment au vu de la fin. Et c’est bien, oui.
Même si…
Même si, en enlevant les devinettes et en révélant « tout », mais surtout en zappant les énigmes, qu’est-ce que ça fait du Sphinx ? « Juste » un super-génie avec des rapports parentaux difficiles. Assez « commun » en soi, et je ne peux me sortir l’idée que le récit est bien définitif, mais qu’il appauvrit aussi Edward.
M’enfin, c’est quand même un coup de coeur. Mon avis complet ici :
