C’était le genre de mission que Batman avait mené des centaines de fois : escorter la police de Gotham tandis qu’elle transférait le criminel connu sous le nom d’E.M.P dans la prison de Blackgate. Les pouvoirs électriques du métahumain représentaient une menace certaine, mais la situation semblait sous contrôle. Jusqu’à ce que tout dérape. A présent les rues chaudes de la ville ont sombré dans l’obscurité la plus totale, toutes les lumières se sont éteintes, la police est aux abois et le Chevalier Noir doit se frayer un chemin au coeur du pénitencier le plus dangereux au monde. Sans compter qu’à Blackgate, chaque recoin cache une nouvelle surprise, et l’aube ne semble pas près de poindre…
Urban Comics propose dans son beau format DC Black Label le récit unique Batman : One Dark Knight, avec l’auteur Jock qui réalise scénario et dessin.
Dans une Gotham sous canicule et crispée, Batman accompagne le transfert d’un super-vilain d’Arkham à Blackgate… mais un black-out intervient. Le Chevalier Noir, sans appui électronique et seul, doit mener un surhumain dangereux vers la prison - alors que tous les gangs convergent vers lui ! Et, surtout, tandis que des manoeuvres sombres animent un membre des forces de l’ordre…
Un récit simple mais pas simpliste, sobre et efficace, qui bénéficie de la superbe atmosphère des dessins de Jock et d’un scénario prenant et plus émouvant qu’attendu.
Une belle réussite, un vrai coup de coeur !
Dans le cadre d’une réforme carcérale, le métahumain E.M.P doit être transféré de l’Asile d’Arkham à la prison de Blackage. Le vilain en question absorbe l’énergie électrique pour la relâcher involontairement, c’est donc une bombe humaine qui a fait de nombreuses victimes et par conséquent beaucoup souhaiteraient sa mort. C’est dans une chaleur épouvantable, qui fait ressortir de nombreux gangs dans les rues d’une Gotham en plein Blackout que Batman devra escorter un vilain capable d’anéantir le ville entière et recherché par de nombreux gangs.
Batman One Dark Knight est pour moi l’une des surprises de l’année et je pèse mes mots. Oui le scénario est simple, classique même et pourrait clairement donner l’effet du déjà-vu mais il cache une profondeur insoupçonné et surtout un véritable récit Batman. C’est simple, même si on regrette la facilité d’écriture sur un certain personnage qui retourne sa veste, il est difficile de bouder son plaisir tant Batman et Alfred sont parfaitement bien caractérisé. Le Batman dépeint par JOCK est un Batman rageur, qui lutte pour sa survie et son objectif mais avec beaucoup d’empathie. Il représente pour moi une gestion parfaite du Chevalier Noir. En dehors d’une phase d’enquête et de la présence de la Bat-Familly, qui peut totalement s’expliquer, tous les ingrédients sont présent pour la recette parfaite de la célèbre Chauve-Souris.
En plus de cela JOCK nous propose de voir un Batman capable de se sortir de toutes situations mais sans jamais trahir son personnage en le rendant surpuissant. NON, Batman est faillible et il doit clairement lutter pour survivre et ne pas perdre son objectif : Seule sa détermination et ses trippes font qu’il tient debout. Ajoutez à cela que l’auteur, utilise Gotham à la perfection, malgré l’absence de vilain iconiques. En effet, nous avons plusieurs fois une carte de Gotham traçant le chemin que va prendre Batman afin d’arriver à Blackgate et le tout avec les quartiers et les gangs qui occupent les zones. Non très honnêtement, Jock en scénariste c’est hyper plaisant tant il gère parfaitement son rythme et écrit ses personnages à la perfection.
Puis il faut l’avouer que si l’écriture est au poil, c’est surtout les visuels qui impressionnent. Je suis plutôt fan du trait de JOCK d’habitude, mais ici il livre son plus beau travail. Que ce soit dans son trait caractéristique, même si cela n’est pas grandiose sur le facies des personnages, ou encore dans le choix des couleurs ou de sa mise en scène. Oui sa mise en scène en terme générale est incroyable. Les cases cinématographiques sont des plans iconiques à chaque fois et sans jamais tomber dans la ringardise du « Over the Top ». Non c’est un réel plaisir visuel et j’avais clairement l’impression de lire un film. Chaque plans met en avant Batman, l’action et sa détermination. C’est une mise en scène grandiose que j’ai eu plaisir de découvrir à chaque pages.
Je n’attendais rien du récit et c’est surement l’une de mes plus bonnes surprises. Pas forcément une révolution du Chevalier Noir mais faut-il le révolutionner pour être intéressant ? Ma réponse est non et si vous devez initié un lecteur avec du Batman je ne saurais que recommander ce comics.
