BATMAN : R.I.P. PENNYWORTH (Tynion IV, Tomasi / collectif)

Ha, je n’ai pas la citation mais elle correspond.

Champagne. Higelin.

Jim

Merci !

Est-ce que ce monde est sérieux ?

Si, si hombre, hombre

Je le crains. :slight_smile:
Grave sérieux, et hystérique même.

Bon, c’est sympa’.
James Tynion V et Pete Tomasi livrent un beau numéro sur les réactions de la Batfamily à la mort d’Alfred. Chacun y va de son moment flashback, sur comment Alfred les a aidés ; tous sauf Bruce, tellement rongé par la perte qu’il ne dit rien, ne fait rien, les laisse se déchirer et le déchirer.
Bon, j’ai un peu de mal avec ce Bruce mutique et vaincu, je l’imagine silencieux mais plus strict dans un tel moment. M’enfin, les petits moments sont bien fichus, touchants sans être trop larmoyants.
Graphiquement, c’est très réussi avec Eddy Barrows pour de beaux dessins du présent, et plusieurs invités pour le reste. Ca fonctionne bien.

La mort d’Alfred demeure une bêtise gratuite, mais ce numéro est une lecture touchante, qui fait un bel hommage au disparu.

Troisième numéro hommage à Alfred Pennyworth après l’Annual de King et Fornés dans Batman, directement après l’évènement, et le récent (et très bon) Annual de Detective Comics par Tomasi, Kumar et Weeks fin janvier. Celui-ci est assez chouette, sans être transcendant.

Il y a des moments qui tapent juste, sur ce que représentait Alfred et la façon dont son absence impacte le fonctionnement de la « famille » et Bruce en particulier. Je relisais il y a peu le début du run de Moench et Jones, qui s’ouvre sur une période d’absence d’Alfred, et ça m’y a fait un peu penser. Par ailleurs la remarque de Tim sur la façon dont Alfred était celui qui remettait la famille ensemble après un drame et une prise de distance, et comment il n’est plus là pour le faire, m’a aussi assez frappé sur un plan assez personnel, ne me rappelant que trop une situation que je connais dans ma propre famille. Enfin, un coup de chapeau particulier à la façon dont les auteurs arrivent à partir d’un « angle mort » dans la backstory batmanienne (pourquoi Alfred n’était-il pas « en service » la nuit du meurtre des Wayne ?) pour en tirer un assez beau moment d’émotion, qui fait sens.

À côté de ça, ce qui me gêne sur le principe de ce genre de numéros, c’est l’impression que l’éditeur (au-delà des auteurs impliqués dans la réalisation du truc) cherche à asséner à quel point le-personnage-était-important, ce qui a toujours tendance à me faire penser : très bien, mais est-ce que ça n’aurait pas été mieux de rendre le personnage plus important (/ de le mettre plus en valeur, de lui donner un plus grand rôle ou de meilleures histoires) quand il était « en activité » plutôt que « gonfler » la chose post mortem de façon artificielle (…voire peut-être, ne pas le tuer, du coup, hein, je dis ça, je dis rien). Et dans le cas de ce R.I.P. cette impression est d’autant plus prégnante que Tynion et Tomasi me semblent aller vraiment loin — un peu trop loin, même, en fait — dans ce sens.

À vouloir montrer qu’Alfred n’était pas simplement « le majordome », on se retrouve en effet dans les flashbacks avec des moments frisant l’absurde où Alfred, malgré son âge avancé, fait de l’alpinisme, combat les malfrats au volant de la Batmobile, ou encore se livre à un cambriolage suspendu à des cordes façon Tom Cruise dans Mission Impossible. Je trouve que Tomasi avait mieux géré dans l’Annual de Detective Comics le passé d’agent secret du perso, avec ce que cela pouvait avoir d’impact dans le présent mais sans en faire un super-héros de la carte vermeil.

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