Marrant, je n’ai pas du tout le même avis (mais il en faut pour tout le monde ^^)
Batman Shadow War
Ra’s Al Ghul est mort ! Alors que l’écoterroriste allait se rendre à la Justice avec sa fille Talia, La tête du Démon voit sa tête explosée par une attaque loingtaine et Talia s’en sort de peu. Pas de KGbeast cette fois-ci puisque assaillant est Deathstroke. S’en suit une lutte accharnée entre Talia qui lâche les meilleurs mercenaires pour débusquer Slade Wilson tandis que Batman et son fils Damian Wayne tentent de mettre l’auteur du crime sous les verrous. Et si Slade était innocent ?
C’est avec ce récit que je me suis demandé si JOSHUA WILLIAMSON n’avait pas soit :
- Deux personnalités
Soit
- Une impossibilité de gérer la pression.
En effet, je ne connaissais aucunement l’auteur avant son arrivée sur le titre Flash Rebirth, un titre qu’il disait avoir préparé depuis des années et même si la présence de Barry Allen en personnage principal et surement une obligation, il faut avouer que c’était franchement décevant pour être poli. Entre l’écriture aux fraises de divers personnages dont Barry en emo qui passe son temps à être un connard dépressif façon Peter Parker des années 70, des histoires inintéressantes au possibles et totalement artificielles et la déception de la gestion de Hunter et Eboard … Et encore la présence de Carmine Di Giandomenico qui donne réellement « vie » aux dessins est un gros plus pour sauver le run. Ajoutez à cela que c’est lui qui relance l’univers DC après la grande porte ouverte, que dis-je, le cadeau de Scott Snyder après le formidable Death Metal.
Du nom de DC Infinite Frontier, l’event de lancement de Infinite était pleine de promesse avec le retour de personnages forts (Jade et Obsidian, ainsi que Roy Harper pour mon plus grand plaisir), la réelle prise en compte de Death Metal et plein de bonnes idées mais pour un déroulé chaotique. C’est simple l’auteur semble dépassé par les événements. Le tout est artificiel, rushé et pas bien écrit ce qui détruit tout instant épique. Rebelote pour Justice Incarnée qui m’a semblé tellement artificiel … Et dire qu’il va s’occuper de DARK CRISIS ON INFINITE EARTHS …
J’avais très honnêtement abandonné tout espoir, pensant que l’artiste si vanté en indé, n’était finalement qu’un feu de paille jusqu’à qu’il touche à des choses plus petites, qui ressemblent justement à de l’indépendant qui aurait pu paraitre chez Image Comics. Je parle évidement de deux petites séries qui vont donner naissance au sujet principal.
D’un côté nous avons droit à du Battle Royal en comics dans l’univers DC avec Damian Wayne avec un aspect Fortnite tant il y a des nouveaux personnages qui font référence à d’autres personnages (Spawn notamment). Certes les combats sont bien trop rapide et l’impact émotionnel des possibles morts retombe vite mais le reste est totalement génial ! La gestion d’un Damian moins caractériel est géré de manière impeccable et toutes ses interactions avec les personnages sont intéressantes et notamment cette superbe relation Dick/Damian qui continue de m’émerveiller. L’auteur permet de creuser le DCU, de travailler la psychologie de personnages historiques de l’éditeur. J’ai été incroyablement étonné ce l’esprit djeuns du titre car malgré son côté léger et son rythme hyper bien géré, le fond est travaillé et le tout parfaitement écrit. Puis visuellement le titre est magnifique grâce à Gleb Melnikov et Roger Cruz.
La seconde série c’est Deathstroke et le pari était encore plus compliqué car le précédent run, celui de Priest était excellent tout du long et traitait la folle famille Wilson avec une gestion parfaite. Willy, pour les intimes, décide de proposer l’inverse. Oui la Wilson Familly est présente mais elle n’est pas centrale, nous sommes en face d’une série ultra rythmée, avec beaucoup d’action, traitant en large et en travers de l’univers DC avec des personnages que nous ne voyons que trop rarement. Tout commence avec Deathstroke s’alliant avec Black Canary pour le compte d’une organisation qui souhaite traquer les vilains et notamment la RUCHE dans le premier numéro. Un premier numéro qui résume assez bien la suite : De l’action effrénée, une écriture plaisante qui traite bien les personnages, l’univers DC exploré et des morts. C’est très « Années 90 » et les dessins de Porter et Pantalena continuent d’enfoncer cette vibe bien d’époque et hyper plaisante à lire. Une incroyable surprise qui mériterait un tome relié.
Nous arrivons donc à Batman Shadow War : Un crossover géré par JOSHUA WILLIAMSON avec sa série Batman, qui n’est pas encore arrivée en France, et ses séries Robin et Deathstroke. Alors oui, certains diront que le récit est assez facile et ne cherche pas à révolutionner le genre mais à quoi bon révolutionner tous les 3 jours ? Ne pouvons-nous pas juste apprécier un bon moment de lecture hyper plaisante grâce à un rythme parfaitement bien géré, une écriture des personnages respectueuses et une finalité qui est aussi facile que référencée ? Et bien moi je pense que si et c’est bien pour cela que j’ai passé un merveilleux bon moment sur ce crossover et que j’attends avec impatience de retrouver Joshua à ce niveau dans des séries moindres. Je le remercie sincèrement pour ces moments de lectures.
